Le chef du gouvernement au Parlement, le 17 juillet 2023 © DR
C’est sous le thème «l’autonomisation des femmes et les enjeux du développement» que s’est tenue lundi la séance mensuelle sur la politique générale à la Chambre des représentants. Pour le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, la politique d’égalité femmes-hommes bénéficie d’une grande dynamique et elle reste au cœur des enjeux des politiques publiques, tant économiques que sociales.
Selon lui, si de nombreux progrès sont constatés aujourd’hui, c’est en grande partie grâce aux dispositions de la Constitution de 2011. Ces mesures, poursuit-il, ont encouragé les différents acteurs à ouvrir de nouvelles perspectives et d’importants chantiers visant la promotion des conditions de la femme. Pour ce faire, ils ont adopté une approche qui garantit la participation de «La» Marocaine à l’élaboration et à l’exécution des plans et des programmes concernant le renforcement de ses droits. Une orientation qui s’inscrit en droite ligne du rapport général du Nouveau modèle de développement qui a fait de l’égalité des sexes et de la participation de la femme dans la société deux indicateurs importants de développement.
Lire aussi : Droits des femmes : où en est la lutte pour l’égalité hommes-femmes
Droits des femmes : un chantier royal
Au début de son discours, Aziz Akhannouch a déclaré que depuis l’ascension du roi Mohammed V au Trône, le Maroc a réalisé des progrès significatifs en matière de droits des femmes. Il a souligné que la protection des droits des femmes est une priorité nationale visant à prévenir toutes les formes de discrimination et d’exploitation. Le Roi, lui-même, soutient cette approche, comme en témoignent ses discours et ses directives éclairées. L’objectif est de développer des politiques publiques et des programmes nationaux visant à renforcer le statut des femmes dans la société. Et il s’agit d’accorder une attention particulière aux catégories vulnérables, surtout celles vivant en milieu rural.
Le chef de l’exécutif a tenu à rappeler que la sollicitude royale s’est manifestée à travers l’adoption de la Moudawana en 2004. Celle-ci démontre l’ingéniosité marocaine dans la recherche de solutions équilibrées, justes et pratiques. Elle reflète aussi une jurisprudence éclairée et progressiste, consacrant les droits de l’Homme et de la citoyenneté pour les femmes et les hommes, sur un pied d’égalité.
Selon lui, les réformes en profondeur apportées à l’époque représentent une douce révolution sociétale. Mais, afin de préserver les acquis des droits des Marocaines, il faudrait continuer à mettre l’accent sur les lacunes qui entravent la réalisation des objectifs de la Moudawana.
En parlant toujours des acquis, Akhannouch a évoqué plusieurs avancées en matière de droits. Il a mentionné la loi de 2005 qui autorise les mères à transmettre la nationalité marocaine à leurs enfants issus de couples mixtes. Il a également souligné le droit des femmes à l’héritage foncier des terres soulaliyates, qui leur a été accordé en 2014. En outre, il a rappelé que, sur instruction royale, les femmes ont été autorisées à exercer la profession d’adouls en 2018. Des mesures qui témoignent, entre autres, des progrès réalisés en matière de droits des femmes au Maroc.
Lire aussi : 8 mars : une marche pour accélérer les droits des femmes marocaines
L’exécutif déterminé à poursuivre son action
Depuis son installation, le gouvernement de Aziz Akhannouch a mis l’accent sur la question des femmes en tant que priorité. Il a ainsi souligné la volonté politique de la majorité gouvernementale à promouvoir les conditions socio-économiques des femmes. Une initiative qui sera en harmonie avec les dispositions constitutionnelles, les recommandations du Nouveau modèle de développement et les engagements du programme gouvernemental.
«Le gouvernement poursuit avec un élan réformiste la promotion des droits fondamentaux des femmes dans les institutions et leur autonomisation politique, économique et sociale, via l’adoption d’un ensemble de stratégies et de politiques publiques qui sont en cours de mise en œuvre», a-t-il assuré. Et, de rappeler dans ce sens, la création du Comité national pour l’égalité des genres et la promotion de la femme, dont les membres ont adopté, en mars dernier, le cadre stratégique du plan gouvernemental pour l’égalité 2023-2026 qui comprend trois axes principaux.
Le premier vise à autonomiser les femmes en mettant en place des mesures pratiques pour augmenter leur taux d’activité d’ici 2026. Le second se concentre sur la prévention, la protection et la lutte contre la violence envers les femmes. Enfin, le troisième axe porte sur le renforcement des valeurs pour combattre les stéréotypes, promouvoir les droits des femmes et lutter contre toutes les formes de discrimination.
Encore du chemin à faire
Malgré tous les acquis en matière des droits des femmes au cours de ces dernières années, Aziz Akhannouch avoue qu’il y a encore du chemin à faire. Il a expliqué que le pays n’a pas pu améliorer les indicateurs liés à l’autonomisation économique de la gent féminine.
En effet, le Maroc est classé à la 144ᵉ place mondiale selon l’Indice d’inégalité de genre, ce qui montre une baisse de la participation des femmes à l’activité économique, dont le taux est passé de 23,4% en 2010 à moins de 20% en 2021. Cela a un impact économique important sur le pays, représentant une perte d’environ 13 milliards DH (MMDH) chaque année, soit un point de produit intérieur brut (PIB).
Lire aussi : Femmes et développement : quels défis et solutions ?
Selon le chef du gouvernement, le taux d’activité des femmes devrait être actuellement de 36%. Il avance ce taux en se basant sur les progrès significatifs réalisés dans la scolarisation des filles et la réduction de l’analphabétisme chez les femmes, passant de 60% en 2004 à moins de 46% fin 2019. Il a également mentionné d’autres indicateurs : six filles sur dix accèdent à l’enseignement primaire, deux femmes sur dix sont actives sur le marché du travail, et seulement une femme sur dix reçoit une rémunération pour son travail.
Enfin, Akhannouch a fait savoir que le programme «Jisr» a été lancé par le gouvernement via le ministère de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille. Objectif, remédier à cette situation et soutenir les femmes, en leur facilitant d’abord l’accès au marché de l’emploi et en développant leurs compétences entrepreneuriales. Son budget total s’élève à 322 millions DH (MDH) et il vise à accompagner 36.000 femmes à travers le pays.
Le Groupe scolaire de Bourgogne ferme son établissement sans préavis
Société - La fermeture du groupe scolaire est attribuée à des problèmes juridiques signalés dès le début de l’année scolaire.
Mbaye Gueye - 2 décembre 2024Al Haouz : 2,7 MMDH déjà versés pour la reconstruction
Société - Aziz Akhannouch, a présidé la 13ᵉ réunion de la Commission interministérielle dédiée au programme de reconstruction et de réhabilitation des zones sinistrées par le séisme d’Al Haouz.
Ilyasse Rhamir - 2 décembre 2024Reconstruction d’Al Haouz : l’action s’accélère
Société - La première réunion du conseil de l’Agence pour le développement du Haut Atlas s’est tenue marquant le lancement officiel des travaux de reconstruction dans les régions touchées par le séisme d’Al Haouz.
Ilyasse Rhamir - 2 décembre 2024Berkane inaugure le 1er parking intelligent au Maroc
Entreprise, Société - Parqour s’associe avec les autorités locales de Berkane pour lancer le premier parking intelligent au Maroc.
Ilyasse Rhamir - 2 décembre 2024Berrechid : circulation suspendue de mardi à mercredi
Société - Dans le cadre des travaux d’élargissement de l’autoroute Casablanca-Berrechid, ADM a annoncé la suspension temporaire de la circulation entre les échangeurs Berrechid-Nord et Berrechid-Sud.
Rédaction LeBrief - 1 décembre 2024Palestine : Barid Al-Maghrib émet un timbre-poste arabe commun en solidarité
Société - Le groupe Barid Al-Maghrib a lancé un timbre-poste spécial intitulé Avec Gaza en signe de solidarité avec le peuple palestinien.
Rédaction LeBrief - 30 novembre 2024Journée mondiale des transports durables : l’ONU fait un timbre spécial Al Boraq
Société - A l’occasion de la Journée mondiale des transports durables, proclamée par les Nations Unies, l’Administration postale des Nations Unies (APNU) a émis un timbre commémoratif représentant le train à grande vitesse Al Boraq.
Rédaction LeBrief - 30 novembre 2024Bidonvilles, pourquoi y en a-t-il encore ?
Dossier - Ces habitats se concentrent dans les périphéries ou au sein de bidonvilles, où les efforts de résorption peinent à suivre.
Sabrina El Faiz - 30 novembre 2024Ils forment une chaîne humaine pour sauver 4 dauphins
Khansaa Bahra - 19 septembre 2019Séisme d’Al Haouz : les survivants critiquent l’inaction gouvernementale huit mois après
Société - Huit mois après le séisme d'Al Haouz, les survivants vivent sous des tentes et dénoncent l'absence de solutions durables.
Chaima Aberni - 7 juin 2024Peines alternatives : vers une justice plus humaine
Société - La justice marocaine franchit un cap avec l’entrée en vigueur de la loi sur les peines alternatives, un texte ambitieux visant à moderniser le système judiciaire.
Ilyasse Rhamir - 16 décembre 2024Smeia et BMW : partenaires officiels du FIFM
Société - Smeia, importateur exclusif de BMW au Maroc, célèbre sa 9ᵉ année en tant que transporteur officiel du FIFM.
Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024Sekkouri présente une version modifiée du projet de loi sur le droit de grève
Société - Younès Sekkouri, annonce la suppression des articles interdisant la grève politique, alternée et solidaire.
Mbaye Gueye - 2 décembre 2024Rabat : lancement du premier certificat universitaire en éducation bilingue et langue des signes pour les sourds
Société - L’Université Mohammed V de Rabat lance un programme innovant à destination des élèves sourds et malentendants.
Farah Nadifi - 8 novembre 2024Le 1er Joumada II de l’an 1446 de l’Hégire, c’est aujourd’hui !
Société - Le 1er Joumada II de l'an 1446 de l'Hégire correspond au mardi 3 décembre 2024, a annoncé lundi le ministère des Habous et des Affaires islamiques.
Rédaction LeBrief - 3 décembre 2024