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Droit de grève : Sekkouri estime que le projet de loi est équilibré

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Younes Sekkouri, ministre de l'Inclusion Economique, de la Petite Entreprise, de l'Emploi et des Compétences DR

Le ministre de l’Emploi, Younes Sekkouri, a annoncé ce jeudi 6 février 2025, lors d’un point de presse, l’adoption à la majorité par la Chambre des représentants du projet de loi organique sur le droit de grève. Ce texte, fruit de consultations approfondies avec les syndicats et les institutions nationales, marque une étape importante dans la protection des droits des travailleurs tout en tenant compte des intérêts des employeurs.

À l’occasion, le ministre a souligné que ces échanges ont été suivis d’un dialogue constructif et de la collecte des avis du Conseil économique, social et environnemental (CESE) ainsi que du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH). “Les syndicats, représentés au sein du CESE, ont joué un rôle clé dans ce processus”, a-t-il noté. Cette démarche participative a permis d’aboutir à un texte équilibré, qui innove en garantissant à la fois les droits des ouvriers et ceux des employeurs.

Lire aussi: Grève : Sekkouri rétablit les chiffres et défend la loi sur le droit de grève

D’ailleurs, ce projet de loi introduit plusieurs amendements significatifs, dont la fin de la criminalisation du droit de grève, une mesure longtemps réclamée par les syndicats. Parmi les autres dispositions figurent l’autorisation de la grève solidaire et alternative, la réduction de la durée du préavis et l’instauration d’un service minimum en cas de grande grève. Ces mesures visent à encadrer le droit de grève tout en assurant la continuité des services essentiels.

Dans ce sens, le ministre a également précisé que le texte interdit désormais “toute contrainte par corps au détriment des ouvriers” et empêche les employeurs de recourir à des ouvriers de remplacement en cas de grève. En cas de violation de cette dernière disposition, l’employeur s’expose à une amende pouvant atteindre 200.000 Dhs.

Le ministre a indiqué que le projet de loi élargit le droit de grève à toutes les catégories de professions et de métiers, dépassant ainsi le cadre traditionnel des salariés du secteur public et privé. Cette extension témoigne d’une volonté d’inclure l’ensemble des travailleurs dans la protection de leurs droits.

Lire aussi: Droit de grève : quelles sont les nouveautés et amendements de fond apportés à la loi?

Dans ce contexte, le ministre a ainsi rappelé que le texte “reste amendable”, soulignant que toute loi est susceptible d’être modifiée et ajustée en fonction des évolutions sociales et économiques. Il a salué la contribution des syndicats lors de l’examen de cette loi, qualifiant leur implication de “déterminante”.

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