Dounia Batma © DR
Dans un tournant décisif de l’affaire «HamzaMonBB», la chanteuse Dounia Batma a été confrontée à une issue judiciaire décisive. La Chambre criminelle de la Cour de cassation de Rabat a récemment rejeté le pourvoi présenté par sa défense, confirmant ainsi sa condamnation à un an de prison ferme. Cette décision marque un point culminant dans un processus judiciaire long et complexe qui a captivé l’attention du public marocain.
Un talent indéniable confronté à la justice
Dounia Batma, dotée d’une voix exceptionnelle et d’un talent remarquable, possède un sens inné pour la mélodie, le rythme et les modulations vocales complexes. Elle a rapidement gagné l’affection du public lors de sa participation à Studio 2M, où elle s’est distinguée, et a également été finaliste dans l’émission «Arab Idol» sur MBC, promettant un avenir radieux.
Née en 1991 à Casablanca, dans le quartier Hay Mohammadi, Dounia vient d’une famille d’artistes, notamment son oncle Larbi Batma, membre du célèbre groupe Nass El Ghiwane, qui a laissé une empreinte indélébile dans la musique marocaine.
En 2013, elle épouse Mohamed Al Turk, originaire de Bahreïn, qui devient aussi son manager. Cette union marque le début d’une ascension fulgurante vers la célébrité, avec une carrière internationale et de nombreux concerts prestigieux. Cependant, cette renommée rapide a de plus apporté son lot de défis, surtout une difficulté à gérer la critique et une certaine arrogance face au succès et à la fortune soudaine.
Lire aussi : Hamza mon bb : un an de prison ferme pour Dounia Batma
Réactions mitigées et vie privée sous le feu des projecteurs
Sa vie privée, dont son mariage avec Mohamed Al Turk, a suscité des réactions mitigées parmi ses fans, certains n’acceptant pas qu’elle devienne la seconde épouse du businessman bahreïni à seulement 22 ans. Dounia a toujours défendu ses choix, affirmant son bonheur et son droit à la vie privée.
Des tensions publiques sont apparues entre Dounia et Monia Saber, première épouse de Mohamed Al Turk, affectant l’image de la chanteuse. Des démêlés judiciaires ont suivi, notamment avec Mona Saber, qui a obtenu la garde de ses enfants après un procès auprès de la justice bahreïnie, jetant une ombre sur la carrière artistique prometteuse de Dounia.
Une image publique ébranlée
Sa réaction excessive à la critique, que ce soit sur ses choix artistiques, sa personnalité, ou ses déclarations, a révélé une certaine vulnérabilité face aux aspects moins reluisants de la célébrité. Elle n’a pas réussi à ignorer les attaques, souvent sournoises, qui l’ont visée.
La situation s’est aggravée avec l’apparition du compte «HamzaMonBB» sur Snapchat, Instagram et Facebook. Ce compte, spécialisé dans le cyber-harcèlement, a causé du tort à plusieurs personnes, y compris à des célébrités comme la chanteuse Saida Charaf, en diffusant des photos intimes et des conversations personnelles obtenues illégalement.
Lire aussi : HamzaMonBB : Dounia Batma absente de l’audience de ce mercredi
Des accusations graves
Le 27 janvier 2021, la chanteuse a été condamnée à un an de prison ferme, assorti d’une amende de 10.000 DH. Cette sentence faisait suite à une révision à la hausse par la Cour d’appel de Marrakech, qui avait augmenté la peine initiale de huit mois de prison ferme prononcée en première instance. La décision de la Cour de cassation renforce ce jugement, clôturant ainsi le parcours judiciaire de Dounia Batma dans cette affaire.
Cette décision est intervenue après que Dounia Batma a été poursuivie pour plusieurs chefs d’accusation graves. Elle était accusée de participation à l’accès illégitime et frauduleux au système de traitement automatisé des données, d’entrave délibérée au fonctionnement de ce système, de perturbation et de modification de son mode de traitement. Elle était également inculpée pour la diffusion et la distribution, via des systèmes informatiques, de propos et d’images de personnes sans leur consentement, la diffusion de faits fallacieux dans le but de nuire à la vie privée des individus et de les diffamer, ainsi que pour participation et menace dans ces activités, et d’entrave au fonctionnement du système.
Implication et conséquences
L’affaire «HamzaMonBB» implique plusieurs autres accusés, dont le journaliste Simo Dahir, la youtubeuse Soukaine Glamour et Adnane Saken, propriétaire d’une agence de location de voiture. Ces individus, condamnés à deux ans de prison assortie d’une amende de 10.000 DH et au paiement d’un dédommagement civil de 100.000 DH, ont déjà purgé leurs peines. Dounia Batma, quant à elle, a attendu leur sortie de prison pour commencer à purger la sienne.
Le YouTubeur «Maghribi_Fi_Berlin» a annoncé l’arrêt de rejet de la Cour de cassation mercredi soir, portant cette affaire à l’attention du public. L’affaire a révélé des pratiques délictueuses liées à l’accès et à l’utilisation frauduleuse de systèmes informatiques, ainsi qu’à la diffusion non consentie d’images et de déclarations personnelles.
Lire aussi : Hamza mon bb : Dounia Batma de retour devant le tribunal
Répercussions juridiques et sociétales de l’affaire «HamzaMonBB»
L’épilogue de l’affaire «HamzaMonBB», impliquant la chanteuse Dounia Batma, soulève des interrogations sur la protection de la vie privée et la sécurité des données à l’ère numérique. Cette situation éclaircit comment les outils technologiques, lorsqu’ils sont détournés, peuvent nuire à l’intégrité personnelle et à la réputation. Le verdict de la Cour de cassation ne marque pas seulement la conclusion du dossier judiciaire de Dounia Batma, mais établit également un précédent notable dans le droit pénal marocain concernant les délits numériques.
L’accent est mis sur la nécessité urgente d’adapter les réglementations pour mieux encadrer l’utilisation des données personnelles et contrer les abus potentiels sur les plateformes numériques. Cette affaire met en exergue l’importance de sensibiliser à ces enjeux et de renforcer les mesures de protection des droits individuels dans un monde de plus en plus connecté. Elle reflète aussi les défis auxquels le système judiciaire est confronté pour faire face à l’évolution constante des formes de criminalité liée à la technologie et à Internet.
MRE, qui ne veut pas de vous ?
DOSSIER - C’est l’histoire d’un MRE qui a failli perdre la vie dans une altercation autour d'une terre. Une affaire sordide où advient aussi le « racisme anti-MRE ».
Sabrina El Faiz - 21 décembre 2024L’école marocaine, un rêve empreint d’inégalité
Société - Malgré des avancées notables, le Maroc continue de faire face à des inégalités éducatives importantes.
Ilyasse Rhamir - 20 décembre 2024Casablanca intègre le C40 des villes engagées pour les actions climatiques
Société - La commune de Casablanca a annoncé son adhésion au réseau mondial C40 des villes, regroupant près de 100 villes engagées dans des actions climatiques.
Mbaye Gueye - 20 décembre 2024Alerte météo : chutes de neige samedi et dimanche
Société - Des chutes de neige sur les hauteurs dépassant les 1.800 m, sont prévues dans certaines provinces du Royaume.
Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024Quel est le vrai taux de chômage au Maroc ?
Société - Un jeune Marocain sur deux, âgé de 15 à 24 ans, vivant en milieu urbain, est au chômage selon BAM. Le HCP révèle un taux de 13,6 % et 21,3 % d’après le RGPH.
Ilyasse Rhamir - 19 décembre 2024Latifa Akharbach défend le droit universel à l’éducation numérique
Société - Latifa Akharbach, présidente de la HACA, a souligné que l’éducation à l’information et au numérique doit être considérée comme un droit universel.
Ilyasse Rhamir - 19 décembre 2024Radars fixes : 270 millions gaspillés, une enquête en cours
Société - La BNPJ enquête sur les anomalies relevées par la Cour des comptes concernant le marché public de radars fixes.
Ilyasse Rhamir - 19 décembre 2024Migration : un nouvel axe Maroc-UE en construction
Société - Le Maroc et l’Union européenne (UE) s’apprêtent à franchir une nouvelle étape dans leur collaboration stratégique sur le dossier migratoire.
Ilyasse Rhamir - 19 décembre 2024Les funérailles de Chama Zaz
Khansaa Bahra - 1 octobre 2020Héritage, la succession qui déchire
Société - L'heure n'est pas aux comptes, et pourtant les familles se divisent pour l'indivisible. Immersion dans un héritage déchirant.
Sabrina El Faiz - 9 novembre 2024Notes de route du Sahara
Société - Très impressionnante, l'histoire de sa vie fait d'elle un personnage romanesque. A son premier voyage dans le Sahara, Isabelle Eberhardt, reporter, voyageuse et aventurière, tombe amoureuse de cette terre et de ses gens.
Rédaction LeBrief - 4 avril 2024L’INDH : 18 ans après, quel bilan ?
Société - Lancé en 2005 par le roi Mohammed VI, l’Initiative nationale pour le développement humain souffle aujourd’hui ses 18 bougies.
Hajar Toufik - 18 mai 2023Busway de Casablanca : c’est parti !
Rédaction LeBrief - 1 mars 2024Nouvelles du Maroc
Société - À l'extrême ouest du Maghreb, tête de pont vers les Amériques, point de passage vers l'Europe par le détroit de Gibraltar, le Maroc est un carrefour d'influences unique au monde où se mélangent modernité et traditions.
Rédaction LeBrief - 1 avril 2024Le racisme expliqué à ma fille
Société - Un enfant est curieux. Il pose beaucoup de questions et il attend des réponses précises et convaincantes. C’est en m’accompagnant à une manifestation contre un projet de loi sur l’immigration que ma fille m’a interrogé sur le racisme.
Rédaction LeBrief - 22 mars 2024Bidonvilles, pourquoi y en a-t-il encore ?
Dossier - Ces habitats se concentrent dans les périphéries ou au sein de bidonvilles, où les efforts de résorption peinent à suivre.
Sabrina El Faiz - 30 novembre 2024
Pour ceux qui ne l auraient pas encore compris,personne n est au dessus des lois.j espère que ce verdict en fera réfléchir plus d un..à bon entendeur..
Slm
La legge e iquale per tutti.