Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
À l’occasion de la Journée mondiale du don d’organes et de la greffe, célébrée chaque année le 17 octobre, le Maroc se trouve à un carrefour crucial concernant cette pratique humanitaire vitale. Si les progrès médicaux dans le domaine des greffes d’organes se multiplient à travers le monde, le Royaume affiche des chiffres encore modestes malgré une législation favorable et des infrastructures spécialisées. Une situation qui souligne l’urgence d’intensifier les campagnes de sensibilisation et de lever les obstacles sociaux et culturels freinant le don d’organes.
Trafic d’organes : démantèlement d’un réseau opérant entre le Maroc et la Turquie
Une situation préoccupante et des défis à surmonter
Depuis la première greffe rénale réalisée au Maroc en 1986, suivie de la première greffe cardiaque en 1990, les chiffres restent faibles. À ce jour, seulement 640 greffes rénales ont été effectuées dans le pays, un chiffre qui ne reflète pas le potentiel des infrastructures et des compétences médicales disponibles. En comparaison avec les normes internationales, qui préconisent un minimum de 50 greffes par an pour maintenir des équipes médicales spécialisées et obtenir des licences, le Maroc se situe encore loin de ces standards.
Un des principaux freins identifiés reste la méconnaissance des aspects religieux et juridiques liés au don d’organes, exacerbée par des idées reçues et des préjugés fortement ancrés dans la société. Pourtant, le Maroc dispose d’une législation régissant le don et la greffe d’organes depuis plusieurs décennies, faisant de lui l’un des premiers pays en Afrique et dans le monde arabe à structurer cette pratique.
Néanmoins, ce cadre juridique n’a pas suffi à faire évoluer les mentalités et encourager un nombre plus important de citoyens à s’inscrire comme donneurs potentiels. Actuellement, seules 1.200 personnes sont inscrites sur la liste des donneurs d’organes après leur décès, un chiffre dérisoire face à la demande croissante de greffes.
Promouvoir la culture du don d’organes
Les solutions pour surmonter ces obstacles existent et passent principalement par la sensibilisation et la communication. Une meilleure information sur les aspects religieux et éthiques du don d’organes pourrait dissiper les malentendus et encourager un plus grand nombre de personnes à s’engager dans cette démarche.
À ce titre, l’implication des leaders religieux, des juristes, des médecins, mais aussi des associations civiles et des médias est cruciale pour vulgariser les bienfaits de cette pratique et rappeler que chaque don peut sauver plusieurs vies.
Par ailleurs, l’éducation des professionnels de la santé et leur formation continue sur les techniques de greffe, ainsi que l’amélioration des infrastructures médicales, sont des éléments tout aussi essentiels pour accompagner cette dynamique. Les innovations médicales, comme l’utilisation de la robotique et de l’intelligence artificielle pour améliorer la compatibilité des greffes et réduire les risques de rejet, ouvrent des perspectives encourageantes. Toutefois, leur efficacité ne sera optimale que si le nombre de dons augmente en parallèle.
En ce sens, les campagnes de sensibilisation, à travers des événements comme la Journée mondiale du don d’organes et de la greffe, jouent un rôle important pour rappeler l’importance de cet acte altruiste. C’est l’occasion de réaffirmer que le don d’organes n’est pas seulement une question médicale, mais aussi une responsabilité sociale et collective qui engage chaque citoyen.
Pour le Maroc, où la demande de greffes d’organes est en constante augmentation, l’enjeu est double : développer une culture du don ancrée dans les consciences tout en renforçant les compétences et les infrastructures nécessaires pour garantir des interventions de qualité. Le défi est grand, mais les bénéfices pour la santé publique et les vies humaines sont inestimables.
Temps de lecture : 4 minutes
Égalité genre : 58,4% des Marocains pensent qu’elle n’existe pasCette année, à l’occasion de la célébration de la journée nationale de la femme, la sonnette d’alarme a été tirée par le HCP. Les débats et … |
Baromètre de confiance : les Marocains méfiants face aux institutionsÀ l’occasion de la 6ᵉ édition de l’African Digital Summit organisé par le GAM, Karena Crerar, PDG d’Edelman Africa et Kamal Taibi, PDG et fo… |
Casablanca en travaux : les impacts négatifs à surmonterCasablanca dans sa globalité est en plein projet de transformation. Les travaux de réaménagement prévus visent à améliorer la qualité de vie… |
Transformation de Casablanca : accélération des chantiersMohamed Mhidia a marqué de son empreinte toutes les villes du Royaume où il a officié en tant que wali. C’est un homme de terrain, qui aime … |
Salon du cheval d’El Jadida : les forces de défense et de sécurité à l’honneurDepuis des millénaires, le cheval a toujours répondu présent quand l’Homme a eu besoin de lui. Et au sein des forces de défense et de sécuri… |
Casablanca : que se passe-t-il à Zerktouni ?Casablanca, métropole dynamique et en pleine expansion, est actuellement au cœur d’un vaste chantier de modernisation. Le boulevard Zerktoun… |
Le bonheur au travail, réellement important au Maroc ?Ce n’est qu’à partir du 18ᵉ siècle que l’idée de bonheur commence à être associée au travail. Le travail est devenu, fin du 19ᵉ siècle, un a… |
Salon du cheval d’El Jadida : immersion dans l’univers de la TbouridaConnue sous le nom de «fantasia», la Tbourida est bien plus qu'un simple spectacle équestre. C'est un héritage culturel du Maroc, enraciné d… |