Don du sang © DR
Créée il y a dix-huit ans par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Journée mondiale des donneurs de sang a lieu ce mercredi 14 juin. L’édition de 2023 est célébrée avec le slogan « Sang, plasma : partageons la vie, donnons souvent ! » et elle a pour objectif de rendre visibles les personnes ayant besoin de transfusions à vie, atteintes de drépanocytose ou de thalassémie. L’organisation souhaite aussi mettre à l’honneur le don de plasma, indispensable pour les patients hémophiles ou atteints de déficiences immunitaires.
Don de sang : quid de la situation du don de sang au Maroc ?
En donnant son sang, ce sont des vies qui peuvent être sauvées. Les besoins en transfusion ne baissent pas et les produits sanguins restent indispensables dans plusieurs situations majeures, comme le traitement des cancers et des maladies chroniques du sang. À cela s’ajoute la prise en charge des urgences hémorragiques liées à un accouchement, un accident ou une intervention chirurgicale.
Au Maroc, un déficit de près de 30.000 poches en 2022Selon les recommandations de l’OMS, il faut qu’au moins 1% de la population donne soit donneur régulier, alors qu’au niveau national, le manque se constate. Contacté par LeBrief, le médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, Tayeb Hamdi, avance qu’en 2022, le total de dons de sang a atteint le chiffre de 339.579, soit 0,92% de la population, rappelant que le Maroc a besoin chaque jour de 1.000 donneurs de sang pour répondre à la demande.
«Le Maroc a besoin de 370.000 dons par an. Avec le nombre de donneurs enregistrés l’année dernière, nous constatons un déficit de 30.000 dons. C’est-à-dire, un mois sans sang», explique notre interlocuteur, qui précise que la barre de 1% fixée par l’OMS est largement dépassée dans les pays développés atteignant jusqu’à 4,8%, alors que les pays moins développés affichent un taux assez faible (0,4%).
Et pour assurer un stock de sang suffisant l’OMS recommande au moins 7 jours de stock, qui est l’équivalent de 70.000 dons au Maroc. Or, ce n’est pas toujours le cas, nous confirme Tayeb Hamdi. «Généralement, le niveau du stock national est bas et ne dépasse pas les quatre jours», s’alarme-t-il. Selon l’expert, il faudrait entre 10 et 12 jours de couverture pour pouvoir fonctionner correctement et remonter progressivement le stock national.
Lire aussi : Les réserves de sang toujours au plus bas
Des campagnes de collectes pour renflouer les stocks
Durant toute cette semaine, plusieurs collectes sont organisées à cette occasion dans les centres régionaux de transfusion sanguine à travers le Royaume, qui affichent une baisse de fréquentation par les donneurs pendant une longue période.
D’après Tayeb Hamdi, cette période qui précède Aïd Al Adha et les vacances scolaires est très difficile et extrêmement critique parce que beaucoup de donneurs voyagent. «Ces collectes permettent de remonter les réserves de sang et d’anticiper les semaines à venir avec notamment les vacances qui approchent», poursuit-il, faisant savoir que plusieurs services de chirurgie ferment pendant l’été car il y a un manque et qu’il faut laisser les poches de sang disponibles pour les patients qui en ont besoin de façon urgente afin d’éviter des situations critiques.
Pour pallier cette situation, une mobilisation massive s’impose pour pouvoir fournir aux hôpitaux et aux cliniques les produits sanguins. Cela nécessite un encouragement permanent tout au long de l’année, de sorte que tous les patients qui en ont besoin puissent recevoir un traitement en temps voulu.
Outre la sensibilisation, Tayeb Hamdi appelle à faciliter l’accès au don de sang, avec une digitalisation du système et une ouverture plus large des sites de collecte qui doivent, d’après lui, respecter certaines règles garantissant la sécurité du donneur dans un cadre séduisant.
MRE, qui ne veut pas de vous ?
DOSSIER - C’est l’histoire d’un MRE qui a failli perdre la vie dans une altercation autour d'une terre. Une affaire sordide où advient aussi le « racisme anti-MRE ».
Sabrina El Faiz - 21 décembre 2024L’école marocaine, un rêve empreint d’inégalité
Société - Malgré des avancées notables, le Maroc continue de faire face à des inégalités éducatives importantes.
Ilyasse Rhamir - 20 décembre 2024Casablanca intègre le C40 des villes engagées pour les actions climatiques
Société - La commune de Casablanca a annoncé son adhésion au réseau mondial C40 des villes, regroupant près de 100 villes engagées dans des actions climatiques.
Mbaye Gueye - 20 décembre 2024Alerte météo : chutes de neige samedi et dimanche
Société - Des chutes de neige sur les hauteurs dépassant les 1.800 m, sont prévues dans certaines provinces du Royaume.
Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024Quel est le vrai taux de chômage au Maroc ?
Société - Un jeune Marocain sur deux, âgé de 15 à 24 ans, vivant en milieu urbain, est au chômage selon BAM. Le HCP révèle un taux de 13,6 % et 21,3 % d’après le RGPH.
Ilyasse Rhamir - 19 décembre 2024Latifa Akharbach défend le droit universel à l’éducation numérique
Société - Latifa Akharbach, présidente de la HACA, a souligné que l’éducation à l’information et au numérique doit être considérée comme un droit universel.
Ilyasse Rhamir - 19 décembre 2024Radars fixes : 270 millions gaspillés, une enquête en cours
Société - La BNPJ enquête sur les anomalies relevées par la Cour des comptes concernant le marché public de radars fixes.
Ilyasse Rhamir - 19 décembre 2024Migration : un nouvel axe Maroc-UE en construction
Société - Le Maroc et l’Union européenne (UE) s’apprêtent à franchir une nouvelle étape dans leur collaboration stratégique sur le dossier migratoire.
Ilyasse Rhamir - 19 décembre 2024Les funérailles de Chama Zaz
Khansaa Bahra - 1 octobre 2020Héritage, la succession qui déchire
Société - L'heure n'est pas aux comptes, et pourtant les familles se divisent pour l'indivisible. Immersion dans un héritage déchirant.
Sabrina El Faiz - 9 novembre 2024Notes de route du Sahara
Société - Très impressionnante, l'histoire de sa vie fait d'elle un personnage romanesque. A son premier voyage dans le Sahara, Isabelle Eberhardt, reporter, voyageuse et aventurière, tombe amoureuse de cette terre et de ses gens.
Rédaction LeBrief - 4 avril 2024L’INDH : 18 ans après, quel bilan ?
Société - Lancé en 2005 par le roi Mohammed VI, l’Initiative nationale pour le développement humain souffle aujourd’hui ses 18 bougies.
Hajar Toufik - 18 mai 2023Busway de Casablanca : c’est parti !
Rédaction LeBrief - 1 mars 2024Nouvelles du Maroc
Société - À l'extrême ouest du Maghreb, tête de pont vers les Amériques, point de passage vers l'Europe par le détroit de Gibraltar, le Maroc est un carrefour d'influences unique au monde où se mélangent modernité et traditions.
Rédaction LeBrief - 1 avril 2024Le racisme expliqué à ma fille
Société - Un enfant est curieux. Il pose beaucoup de questions et il attend des réponses précises et convaincantes. C’est en m’accompagnant à une manifestation contre un projet de loi sur l’immigration que ma fille m’a interrogé sur le racisme.
Rédaction LeBrief - 22 mars 2024Bidonvilles, pourquoi y en a-t-il encore ?
Dossier - Ces habitats se concentrent dans les périphéries ou au sein de bidonvilles, où les efforts de résorption peinent à suivre.
Sabrina El Faiz - 30 novembre 2024