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Le roi Mohammed VI a adressé, samedi 20 août, un discours à la nation à l’occasion du 69e anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple. Son allocution a été dominée par deux sujets principaux : le Sahara et les Marocains résidant à l’étranger (MRE).
Le Souvrain a également fait le point sur les différents acquis diplomatiques enregistrés par le Royaume dans le dossier du Sahara.
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Il est temps de se positionner sur la question du Sahara
Le Roi a réitéré, lors de son discours, son appel à certains pays partenaires à clarifier définitivement leur position quant à la question du Sahara en vue de lever toute ambiguïté. Il a qualifié ce dossier «prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international. C’est aussi clairement et simplement l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats qu’il établit».
De plus, le Souverain a salué les pays qui ont soutenu l’initiative d’autonomie proposée par le Royaume dans le respect de sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire. Il a ainsi cité l’Espagne «qui connaît parfaitement bien l’origine et la véritable nature de ce conflit». Il a aussi évoqué les dizaines d’autres pays qui ont ouvert des consulats dans les provinces du Sud, notamment à Laâyoune et à Dakhla.
Selon Driss Aissaoui, économiste et analyste politique, «le Roi a choisi de poser une question importante aux pays partenaires du Maroc sur cette affaire du Sahara. Il voudrait savoir qui est pour et qui est contre la position du Maroc». Notre intervenant estime que cette question a interpellé «tous les observateurs et analystes qui s’interrogent sur la position de la France, qui est un pays qui joue un rôle double entre le Maroc et les pays de la région».
Driss Aissaoui explique que «le président français a annoncé une visite en Algérie qui doit en principe durer trois jours. Ce déplacement intervient au moment fort de la crise entre Alger et tous les pays de la région». «L’Algérie a décidé de suspendre les activités du Gazoduc Maghreb-Europe, tout en soulignant le problème de l’approvisionnement des pays européens en gaz», a-t-il précisé.
«Nous savons par ailleurs que sur le plan officiel, la France soutient la position marocaine, y compris au Conseil de sécurité des Nations Unies. Elle n’a jamais accepté que le Royaume soit malmené dans cette affaire. Mais sur le plan diplomatique, une ambiguïté persiste. Le Maroc souhaiterait donc que la position de la France soit plus claire et plus directe», souligne l’expert.
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Renforcement du dispositif d’accueil des MRE
S’agissant des MRE, le Souverain a affirmé son estime aux membres de cette communauté «qui défendent avec abnégation l’intégrité territoriale de leur pays, en faisant résonner la cause nationale à toutes les tribunes qui leur sont accessibles et à la faveur des positions qu’ils occupent».
Il a, par la même occasion, mis l’accent sur l’intérêt accordé à cette communauté de quelque cinq millions d’individus à laquelle s’ajoutent les juifs marocains à l’étranger.
Par ailleurs, le Roi a fait savoir que le dispositif déployé par l’État pour accueillir les MRE est encore défaillant. Selon lui, «bon nombre d’entre eux, hélas, se heurtent encore à plusieurs écueils pour régler leurs affaires administratives ou pour lancer leurs projets».
Le Souverain a, de ce fait, exhorté les acteurs institutionnels, économiques et sociaux à mettre en place un meilleur mécanisme pour accompagner les compétences marocaines à l’étranger et à apporter de l’aide et de l’appui à leurs initiatives et projets.
Enfin, Driss Aissaoui précise qu’«en 2021, les transferts des Marocains de l’étranger vers le pays ont enregistré un nouveau record. Durant le mois d’août 2022, ces transferts ont encore augmenté de 6%. Cependant, cet argent ne sert malheureusement pas à financer un investissement. Le Maroc a plus besoin, aujourd’hui, des forces vives que constitue cette communauté marocaine vivant à l’étranger».
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