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Pour le roi Mohammed VI, il n’y a pas de secret dans la réussite, à part celui du sérieux, qui doit être désormais la nouvelle valeur des Marocains. Si le terme a été cité à 14 reprises par le Souverain dans son discours du Trône prononcé samedi, c’est parce qu’il est la clé vers des horizons plus larges du processus de développement que connaît le Maroc.
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Discours du Trône : prendre le chemin du sérieux
Dans le dernier discours royal, le Roi a mis en avant le «sérieux» en tant que valeur fondamentale, soulignant qu’elle constitue la base pour accomplir des exploits et atteindre des réalisations significatives dans tous les domaines. le professeur de géopolitique et d’économie Nabil Adel, contacté par nos soins, interprète ce discours comme étant axé sur les valeurs, visant à définir la vision royale pour les dix prochaines années.
«Si le Roi a insisté à plusieurs reprises sur l’importance du sérieux, c’est pour appeler les décideurs et les citoyens à l’adopter pleinement. Et, pour illustrer l’importance de cette valeur, le Souverain a cité des exemples concrets, tels que l’exploit de l’équipe nationale au Qatar ou encore la réalisation marquante de la première voiture de fabrication locale. Ces succès ont été rendus possibles grâce à l’engagement, la détermination et la rigueur, des qualités essentielles que le Roi encourage à cultiver au sein de la société marocaine», explique notre interlocuteur.
Selon Nabil Adel, le discours royal prend une dimension particulière en étant une base pour l’avenir du pays, marquant une volonté de développer une société plus engagée, responsable et orientée vers l’excellence. En insistant sur le sérieux, le Souverain incite à valoriser le dévouement, la compétence et la discipline, des atouts clés pour surmonter les défis actuels et futurs.
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«Le discours cherche à inspirer et à mobiliser la population autour de cette valeur, car c’est par son adoption collective que le pays pourra construire un avenir solide et prospère. En mettant en avant cette notion de sérieux, le Roi souligne l’importance de la responsabilité individuelle et collective, tout en approuvant la prise d’initiative et l’implication citoyenne dans la construction d’une société dynamique et évolutive», ajoute l’expert.
Pour Nabil Adel, la balle est désormais dans le camp du gouvernement qui doit jouer un rôle crucial en élaborant une feuille de route solide basée sur la valeur du «sérieux» pour guider les réformes en cours. Il fait référence à l’exemple allemand, où le caractère discipliné a été transformé en une réalité vivante et visible dans la société allemande. Et, pour que le sérieux devienne aussi une réalité concrète au Maroc, le politologue insiste sur son application par les politiques publiques et les institutions nationales.
Nabil Adel souligne également que cette valeur du sérieux ne doit pas être limitée aux sphères politiques et institutionnelles, mais doit être adoptée et portée par l’ensemble de la société. Cela inclut notamment les débats politiques et le fonctionnement des médias, où le sérieux doit être un élément clé pour garantir un dialogue constructif et une diffusion responsable de l’information.
Si le sérieux est instauré à tous les niveaux de la société marocaine, Nabil Adel affirme que cela permettra au Maroc de réaliser des avancées économiques significatives. Cette valeur deviendrait alors un moteur pour le développement économique du pays, contribuant à faire progresser le Royaume vers un avenir prospère.
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Nouvelle main tendue à l’Algérie
Dans son discours, le Roi a souligné que l’action de son gouvernement ne se limite pas à la gestion des questions internes, mais vise aussi à établir des relations solides avec les pays amis et en particulier avec les pays voisins.
À cet égard, le Souverain a réaffirmé son engagement à renforcer les relations avec l’Algérie et à établir des liens solides avec les pays voisins. Le Roi a qualifié les relations actuelles avec l’Algérie de stables, mais a exprimé son espoir de les améliorer davantage.
Interrogé sur ce nouvel appel de la main tendue lancé par le roi Mohammed VI, Nabil Adel indique que pour le Souverain, la normalité des relations entre les deux pays passe d’abord par la réouverture des frontières. Il met en avant les liens profonds qui unissent les deux peuples en termes de fraternité, de sang, de langue, de religion et de destin partagé. Le professeur de géopolitique et d’économie souligne aussi que cet appel d’apaisement du roi à l’Algérie met le pouvoir algérien face à ses responsabilités historiques. Cela renforce l’idée que des relations constructives entre les deux pays nécessitent un dialogue et une ouverture mutuelle.
Le discours du roi Mohammed VI exprime donc sa volonté de rétablir des relations positives et fructueuses avec l’Algérie. Le Souverain envoie ainsi un message d’ouverture et d’apaisement, en espérant que cela encouragera un rapprochement et des échanges constructifs avec le voisin de l’Est.
Le Roi rassure le voisin de l’Est
Enfin, selon Nabil Adel, la sincérité des propos du roi Mohammed VI est clairement illustrée par le message rassurant envoyé à l’Algérie. Il affirme que le voisin de l’Est considère le rétablissement des relations maroco-israéliennes comme une menace, tandis que le Maroc poursuit ses intérêts géopolitiques en gardant une approche pragmatique.
Pour lui, l’Algérie a tendance à percevoir les actions du Maroc comme étant motivées par des intentions malveillantes. C’est pour cela que ses dirigeants ont souvent une projection de puissance dans leurs discours, et qu’ils peinent à voir au-delà de leurs propres préoccupations.
En revanche, le choix du roi Mohammed VI de rassurer l’Algérie en assurant que le Maroc ne portera jamais préjudice à ce pays confirme le sérieux et l’espoir du Maroc dans la construction d’un espace commun positif avec son voisin. Une démarche qui illustre la volonté du Royaume de rechercher une approche basée sur la confiance mutuelle et la coopération, plutôt que sur les craintes et les tensions géopolitiques. Le but étant de promouvoir une dynamique de paix et de progrès dans la région, et le message du Roi à l’Algérie en est une preuve concrète.
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