Le dialogue social entre le gouvernement et les centrales syndicales les plus représentatives © DR
Le dialogue social, lancé ce 14 septembre, a porté sur la révision du régime de l’impôt sur le revenu, la réforme des régimes de retraite et le réexamen d’un ensemble de législations du travail. Présidé par Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, ce round a connu la participation de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) ainsi que les centrales syndicales les plus représentatives, à savoir l’Union marocaine du travail (UMT), l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), la Confédération démocratique du travail (CDT) et la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader).
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Un dialogue qui s’annonce plutôt positif
Ce nouveau round social a permis de faire le bilan des réalisations mises en œuvre depuis la signature d’un accord le 30 avril par le gouvernement et les centrales syndicales les plus représentatives. Durant la réunion de ce mercredi, il était question aussi de féliciter l’exécutif d’avoir honoré ses engagements. Rappelons qu’en ce mois de septembre, le gouvernement a adopté de nouvelles mesures, notamment l’augmentation immédiate de 5% du salaire minimum dans les secteurs de l’industrie, du commerce et des professions libérales (SMIG) et une revalorisation de 10% dans le secteur agricole (SMAG).
Selon un communiqué officiel, publié après le dialogue social, le gouvernement a veillé «à respecter la totalité de ses engagements contenus dans l’accord du 30 avril 2022 et a pris l’initiative, vendredi 9 septembre courant (…) d’adopter une augmentation de 5% des pensions, au profit des retraités du secteur privé partis à la retraite jusqu’à la date du 31 décembre 2019, avec une augmentation minimale mensuelle de 100 DH et effet rétroactif à compter du 1?? janvier 2020». En effet, le paiement de leurs droits sera effectué à partir du mois d’octobre prochain. Le nombre de retraités qui profiteront de cette mesure est de 600.000 personnes.
Une décision importante pour le secteur du travail. Les parties prenantes du dialogue social ont décidé de mettre en place des «commissions conjointes devant traiter des questions d’actualité, conformément à l’échéancier arrêté par l’accord du 30 avril 2022».
Ce round a porté aussi «sur la révision du régime de l’Impôt sur le revenu (IR), la réforme des régimes de retraite et le réexamen d’un ensemble de législations du travail». Par ailleurs, la même source indique que le gouvernement et les centrales syndicales sont convenus «d’élaborer une vision commune pour la mise en place de L’Observatoire national du dialogue social et de l’Académie de la formation dans le domaine du travail, de l’emploi et du climat social, en tant que mécanismes d’accompagnement pour l’institutionnalisation du dialogue social».
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De son côté, le secrétaire général de l’UMT, Miloudi Moukharik, a précisé, lors des échanges avec le gouvernement, que la centrale syndicale a réaffirmé que l’augmentation salariale devrait concerner l’ensemble des salaires. Cette réunion a permis à l’ensemble des parties prenantes d’aborder la question de la baisse de l’IR. Un impôt, qualifié d’“injuste” par les syndicats, et payé par les employés de façon systématique, à un taux élevé atteignant les 38% de leur salaire.
S’agissant de la loi organique sur le droit de grève, le syndicaliste a révélé qu’un projet de loi sera établi à ce sujet tout en tenant compte des intérêts des salariés, du mouvement syndical et de l’entreprise. Miloudi Moukharik a indiqué que «ce round, qui se veut un prolongement de celui du 1?? mai, a été l’occasion d’évaluer les décisions prises, celles qui ont été mises en œuvre et ce qui est en cours d’élaboration».
D’autres ministres ont aussi pris part à cette réunion. Il s’agit de Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’Économie et des finances, Youness Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Ghita Mezzour, ministre de la Transition numérique et de la Réforme de l’Administration, et Fouzi Lekjaa, ministre chargé du Budget.
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