Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Au Maroc, l’activité économique en 2021 a connu une nette reprise après le ralentissement économique enregistré en 2020 en raison de la pandémie de la Covid-19. La Direction générale des impôts (DGI) a rendu publiques, ce 27 juillet, les réalisations des recettes de 2021. Les recettes globales nettes ont augmenté de 6% par rapport à 2020. Grâce au renforcement de la trésorerie des entreprises, à travers la poursuite de la dynamique d’apurement du passif des remboursements et des restitutions, la DGI a enregistré, en 2021, une hausse globale de 21% de ces dépenses fiscales. Elles sont passées de 11,1 milliards de DH (MMDH), en 2020 à 13,4 MMDH, soit une réalisation de 157% des prévisions de la loi de Finances 2021 (LF 2021).
Joint par la rédaction de LeBrief, Mehdi El Fakir, économiste et fiscaliste, nous explique que «2021 est l’année qui suit la Covid-19. Il s’agit d’une année de rattrapage et c’était constaté au niveau de l’économie nationale. En effet, cette reprise économique a permis de réaliser une telle performance».
Lire aussi : Ahmed Lahlimi : la crise a fait perdre au Maroc 2 ans et demi de croissance
Les recettes brutes par impôt
L’institution a noté également que cette progression des recettes nettes est observée sur tous les types d’impôts. Les recettes brutes de l’Impôt sur les sociétés (IS) se sont élevées à 47,5 MMDH en 2021, avec un taux de réalisation de 115,8% des prévisions de la LF 2021. La contribution sociale de solidarité sur les bénéfices et revenus a enregistré un taux de réalisation de 104,5%, pour un montant de 3,9 MMDH.
Pour les recettes brutes de l’Impôt sur le revenu (IR), elles sont chiffrées à 47,7 MMDH en 2021, soit une réalisation à hauteur de 113,4% de l’objectif cible de la LF 2021. Concernant les recettes brutes de la TVA à l’intérieur, elles se sont établies à 44,9 MMDH en 2021. Quant aux recettes brutes générées par les droits d’enregistrement et de timbre, la DGI a indiqué qu’elles ont été établies à 19,6 MMDH l’année dernière. Et la Taxe spéciale annuelle sur les véhicules a augmenté de 8% par rapport à 2020 et a atteint 3,7 MMDH.
Lire aussi : 1er trimestre 2022 : l’économie en berne
Les recettes additionnelles
Selon le rapport de la DGI, les recettes additionnelles «sont essentiellement issues du contrôle des défaillances en matière de dépôt, du contrôle sur pièces et sur place des déclarations, ainsi que celui des actes soumis aux droits d’enregistrement et de timbre». Ce sont des rentrées fiscales mobilisées dans le cadre d’un recouvrement amiable ou suite à une action de recouvrement forcé.
L’année dernière, elles ont représenté 6% des recettes fiscales globales avec un total de 10,6 MMDH. En effet, près des deux tiers des recettes additionnelles sont générées par l’IS et l’IR et ont progressé de 47,5%.
Pour les opérations de contrôle, elles ont porté sur un total de 4.804 dossiers, soit un nombre en progression de 186% par rapport à 2020. «Les vérifications générales de comptabilité concentrent 50% des opérations, soit 88% de plus qu’en 2020», indique la DGI.
Par ailleurs, en 2021, 86.023 nouvelles adhésions au statut de l’autoentrepreneur ont été enregistrées. Cette hausse est expliquée par la simplification des procédures de création et de radiation, ainsi que la fiscalité réduite. Selon Mehdi Fakir, le recours des personnes à ce statut s’explique par «son niveau de conformité qui est satisfaisant pour les personnes ayant un statut particulier, surtout pour une population qui était, il n’y a pas longtemps, dans l’informel». Il ajoute : «Ce n’est pas juste une question d’impôt, c’est une volonté de se restructurer pour ces personnes». Notons qu’en quatre ans seulement, cette population a plus que quadruplé en passant de 86.169 à 373.663 autoentrepreneurs.
Enfin, la crise économique aux échelles internationale et nationale peut engendrer des répercussions sur les recettes fiscales de 2022. Mehdi Fakir précise «qu’il y aurait un impact et c’est déjà constaté auprès des chiffres réalisés cette année».
Temps de lecture : 4 minutes
Hydrogène vert : le Maroc trace sa voieLe World Power-to-X Summit, dont la quatrième édition a pris fin ce mercredi à Marrakech, a rassemblé une multitude de décideurs, de leaders… |
Économie bleue : le Maroc plaide pour un renforcement de la coopération Sud-SudLe ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohamed Sadiki, a déclaré qu’une coopérati… |
Maroc : perspective de croissance du PIB (+2,5%)Selon les prévisions économiques du Haut-Commissariat au plan (HCP), au quatrième trimestre 2024, le retour des branches secondaires vers un… |
Transformation digitale : levier clé pour l’éducation et l’emploi ?Organisé par le GAM, et placé sous le patronage du roi Mohammed VI, ce sommet vise, comme chaque année, à rapprocher les acteurs du digital … |
Casablanca-Settat : quels projets pour un développement durable en 2025 ?Dès le début de la session, le président du Conseil a présenté un rapport détaillé des activités menées durant la période 2021-2024 dans la … |
Maroc-UE : suspension des accords commerciaux, et après ?Pour les accords commerciaux de 2019 entre l’Union européenne et le Maroc, s’en est fini ! C’est ce qu’a annoncé la Cour de justice européen… |
Emploi : l’IA va-t-elle tous nous remplacer ?C’est l’histoire de l’imprimerie qui ressemble incroyablement à celle de l'IA… Elle est venue bousculer 80.000 emplois dans l’Empire ottoman… |
Prix des fruits, légumes et viandes : qu’en est-il ?Le marché des fruits, légumes, et viandes connaît une fluctuation des prix cette semaine. À travers une analyse des prix de gros des produit… |