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C’est le texte de loi le plus attendu de l’année : le Code de la famille, dont les amendements ont été soumis au Roi, est désormais entre les mains du Conseil supérieur des Oulémas. Ce dernier devra formuler une fatwa qui sera ensuite soumise à l’approbation du Roi, Amir Al Mouminine, garant de l’équilibre spirituel de la nation. L’enjeu de cette démarche est double. D’une part, il s’agit de vérifier la solidité juridique des propositions faites par l’instance de révision, et d’autre part, d’encourager également un ijtihad ouvert et constructif, centré sur les aspects religieux des propositions. Pour les conservateurs, les Oulémas, forts de leur expérience et de leur perspicacité, parviendront certainement à concevoir des solutions en harmonie avec les valeurs et l’identité marocaines. Les progressistes y voient, eux, une avancée positive vers l’innovation sociale.
Les résultats économiques du premier trimestre 2024 sont tombés. Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) révèle, dans son rapport, une baisse du rythme de la croissance économique nationale, laquelle s’établit à 2,5% contre 3,9% au même trimestre de l’année précédente. Ce ralentissement est en grande partie attribuable à une diminution de 5% de l’activité agricole. Le secteur a, en effet, souffert des conditions climatiques défavorables et des problèmes structurels non résolus. En parallèle, le secteur secondaire a enregistré une hausse de 3,6%, stimulée par une croissance impressionnante de l’industrie d’extraction à 17,7%. Le secteur tertiaire, bien que toujours en croissance, a, pour sa part, vu son taux d’augmentation ralentir, passant de 6% à 3%. Malgré ce ralentissement général, l’économie nationale a réussi à maintenir une inflation maîtrisée.
Enfin, le rideau est tombé sur le Festival Gnaoua et Musiques du monde, marquant ainsi un quart de siècle de célébration de l’art ancestral gnaoui. Et pour finir en apothéose, la chanteuse marocaine, Wydad Mjama, son acolyte compositeur et multi-instrumentiste, Khalil Hantati, ont performé le projet «Aïta mon Amour», qui fait revivre une musique à la base contestataire. Mais le duo n’était pas le seul à fouler la scène d’Essaouira : le Maâlem Ismail Rahil, maître gnaoui, la divine Buika, célèbre pour sa voix puissante et son talent multigenre, le groupe Bokanté, fusion américano-québéco-guadeloupéenne, se sont succédé dans un spectacle envoûtant. Le maître gnaoui Hamid El Kasri a ensuite clôturé avec une prestation transcendante. Au total, ce sont plus de 400 artistes qui ont animé 53 concerts pendant les trois jours de l’événement, devenu un rendez-vous incontournable des aficionados de la musique.
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