De l’école à l’université : le gouvernement s’engage pour une éducation de qualité
Le chef du gouvernement Aziz Akhannouch © DR
La séance plénière du lundi 5 février 2024, sous le thème «le développement et la modernisation du système éducatif», Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, a révélé les fruits d’une série de discussions intensives avec les principaux acteurs syndicaux. Ces échanges ont débouché sur des accords historiques qui promettent de transformer radicalement le paysage éducatif du Royaume. L’accord historique du 18 janvier 2022 a jeté les bases d’une école publique de qualité, promouvant la mobilité sociale et économique. Suivi par l’accord du 14 janvier 2023, régissant le statut du personnel enseignant.
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Une vision renouvelée pour l’éducation
Le chef du gouvernement a souligné l’interaction positive du gouvernement avec les demandes des instances du système éducatif, mettant en avant les résultats «sans précédent» qui en ont découlé, démontrant ainsi le respect des engagements contenus dans le programme gouvernemental visant à améliorer le statut financier et moral du personnel éducatif, et réaffirmant la volonté de poursuivre la réhabilitation de l’école publique. Il a également annoncé l’intention de l’exécutif de lancer un nouveau cycle de dialogue social.
Aziz Akhannouch a en outre déclaré que le gouvernement s’engage à ce que les enseignants bénéficient d’une qualification éducative et professionnelle adéquate pour exercer leur métier avec compétence. Il a souligné l’adoption de la «présélection» et de la «formation de base» comme moyens de qualification et de développement des ressources humaines, avec la mise en œuvre d’une nouvelle ingénierie de formation sur cinq ans conformément aux dispositions de l’accord-cadre. Le gouvernement a prévu une enveloppe financière de plus de 4 milliards de DH pour ces programmes, avec pour objectif d’accueillir 28.000 étudiants la première année et 50.000 d’ici la fin du mandat gouvernemental actuel.
Vers une scolarisation généralisée
Aziz Akhannouch a aussi souligné l’ampleur des efforts déployés pour étendre l’offre éducative, avec pour objectif ambitieux d’inscrire plus de 90% des enfants au préscolaire d’ici 2026. Ce plan ambitieux s’est concrétisé dès le départ par la création de 4.400 nouvelles salles de classe dédiées à l’enseignement préscolaire, accompagnée du recrutement de 6.000 éducateurs supplémentaires par rapport à l’année précédente, portant ainsi le taux de scolarisation au préscolaire à 80%. Parallèlement, des initiatives ont été lancées pour renforcer les compétences professionnelles des éducateurs du préscolaire, notamment par la mise en place d’un système de formation de base et l’adoption de critères précis pour les associations partenaires. En outre, une collaboration renforcée avec l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) a été soulignée, soulignant son rôle important dans le soutien aux efforts visant à généraliser l’enseignement préscolaire.
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Amélioration des compétences
Le chef du gouvernement a également annoncé le lancement du programme «Teaching at The Right Level (TaRL)/enseigner au bon niveau», axé sur la lecture, l’écriture et les mathématiques, bénéficiant à plus de 400.000 élèves au cours de l’année scolaire actuelle. Les résultats de la phase expérimentale, impliquant plus de 245.000 élèves, ont révélé des progrès tangibles dans les trois compétences de base, surtout en langues et en mathématiques. La maîtrise des compétences ciblées par les élèves a quadruplé en mathématiques, triplé en français et doublé en langue arabe, a-t-il souligné.
Il a de plus souligné les efforts de l’exécutif pour renforcer l’apprentissage des langues de manière équilibrée afin de garantir l’égalité des chances. Cela comprend le renouvellement des méthodes d’enseignement de l’arabe, de l’amazighe et des langues étrangères, ainsi que l’adoption d’outils modernes pour fournir aux élèves un accès à des contenus unifiés.
Par ailleurs, le gouvernement a lancé la généralisation de l’enseignement de la langue amazighe dans les écoles primaires, intégrant cette langue dans un tiers des établissements scolaires primaires, bénéficiant ainsi à plus de 745.000 élèves, soit 19,5% de l’ensemble des élèves du primaire. Akhannouch a ajouté que des efforts ont également été déployés pour élargir l’enseignement de la langue anglaise, touchant 28% et 62% des élèves de première et deuxième années de l’enseignement collégial, respectivement.
Des écoles communautaires pour contrer le décrochage scolaire
Dans le cadre de la lutte contre le décrochage scolaire, le gouvernement a étendu le modèle des écoles communautaires en regroupant les écoles satellites en milieu rural, a souligné Akhannouch. Il a mis en avant le rôle de ces écoles dans la réduction des taux d’abandon scolaire, en particulier chez les filles vivant en milieu rural. Ainsi, un total de 308 écoles communautaires ont été établies pour l’année scolaire 2022-2023, comparativement à 226 pour l’année précédente.
Dans la même dynamique, le gouvernement a renforcé l’offre éducative en créant 237 nouveaux établissements scolaires, dont 65% sont situés en milieu rural, portant ainsi le nombre total d’établissements d’enseignement public à 12.198 pour l’année scolaire actuelle, dont 6.795 en milieu rural, a-t-il précisé.
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Vision stratégique pour l’enseignement supérieur et la santé
Aziz Akhannouch a également déclaré que le gouvernement avait développé une vision stratégique renouvelée à travers le Plan national d’accélération de la transformation de l’écosystème de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation. Ce plan vise à réaliser une transformation qualitative de l’université marocaine en adoptant de nouvelles approches pédagogiques conformes aux normes internationales.
Il a souligné que cette réforme pédagogique cherche à surmonter les défis et les obstacles auxquels est confrontée l’université marocaine, tout en réduisant le taux d’abandon des études supérieures. Elle vise de même à fournir aux étudiants de nouvelles compétences pour s’adapter aux évolutions sociales, économiques et technologiques, facilitant ainsi leur intégration sur le marché de l’emploi.
Le chef du gouvernement a noté que le ministère de tutelle avait lancé 58 nouvelles filières, alignées sur les évolutions du Royaume et tenant compte des priorités de développement local et régional. Ces initiatives visaient également à améliorer la gestion territoriale du domaine de l’éducation.
Dans ce contexte, il a souligné que le nombre de nouveaux étudiants avait atteint 344.000 pour l’année universitaire 2023-2024, enregistrant une augmentation de 6,7% par rapport à l’année précédente. Précisant que l’université publique avait accueilli plus de 314.000 nouvelles inscriptions, soit 91% des nouveaux étudiants inscrits dans toutes les spécialités universitaires.
Il a aussi mentionné le développement et la diversification des filières de formation au niveau de la licence, portant leur nombre total à 1.037 pour l’année universitaire en cours, contre 570 l’année précédente.
Concernant les métiers de la santé Akhannouch a précisé que le gouvernement ambitionne d’accroître le nombre de diplômés, passant de 6.321 en 2022 à 13.700 en 2025, puis à 21.580 en 2030. Ces efforts visent à atteindre un nombre cumulé de professionnels de la santé d’environ 94.000 d’ici 2025 et de plus de 177.000 d’ici 2030.
Promotion de la recherche scientifique et de l’innovation
Concernant la promotion de la recherche scientifique et de l’innovation, Akhannouch a évoqué plusieurs initiatives, dont le lancement d’un programme ambitieux pour former 1.000 étudiants au doctorat de nouvelle génération. Ces étudiants seront impliqués dans des projets de recherche distingués axés sur les priorités nationales. De plus, trois instituts thématiques de recherche ont été créés dans des domaines stratégiques tels que l’eau, la biotechnologie et l’intelligence artificielle.
Le chef du gouvernement a également mentionné la continuation de la généralisation des cités de l’innovation, avec six déjà établies et trois autres en cours de création, pour un investissement total de 200 millions de DH. Dans le même ordre d’idées, il a annoncé le lancement de nouvelles filières dites «d’excellence». Accessibles après deux ans d’études dans des instituts d’enseignement supérieur à accès ouvert, ces filières offrent des opportunités de formation dans 63 centres d’excellence proposant 113 filières spécialisées.
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Les centres «CODE 212»
Dans le dessein de positionner le Maroc en tant qu’acteur stratégique dans le domaine de l’économie numérique, Akhannouch a dévoilé un plan visant à créer 18 centres «CODE 212» d’ici 2026. Ces centres sont conçus pour renforcer les compétences scientifiques des étudiants, en mettant l’accent sur des aptitudes telles que la programmation informatique, l’analyse des données numériques et le développement des capacités liées à l’intelligence artificielle. Le gouvernement a alloué un budget de 68 millions de DH à cette initiative en 2024. Pour amorcer ce projet, 32 millions de DH ont été mobilisés cette année pour le lancement des quatre premiers centres.
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