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Le dernier rapport de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) décrit les dynamiques économiques des régions qu’elle soutient. Il met en lumière les défis actuels, comme les effets persistants de la guerre en Ukraine, les fluctuations des prix de l’énergie et les tensions géopolitiques.
Pour cette année, la BERD prévoit une reprise modérée, tout en signalant des risques et des obstacles possibles. Le rapport examine également des sujets clés comme l’inflation, les rendements obligataires et les investissements directs étrangers.
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Maroc-BERD : une croissance à 3% en 2024
Selon la BERD, l’économie nationale devrait croître de 3% en 2024, puis atteindre 3,6% en 2025. Cette prévision repose sur une reprise de la demande extérieure et un regain de l’investissement public. La BERD note que, après un ralentissement en 2022, la croissance du PIB marocain s’est accélérée pour atteindre 3,2% en 2023, grâce à la reprise du secteur agricole, aux fortes recettes touristiques et à la croissance du secteur des transports.
L’institution basée à Londres souligne également la résilience de l’économie marocaine face au tremblement de terre de magnitude 6,8 qui a frappé la région d’Al Haouz en septembre 2023, causant des dégâts considérables. Malgré les dépenses supplémentaires liées aux efforts de reconstruction post-séisme et à l’augmentation des dépenses de protection sociale ciblées, la BERD affirme que le gouvernement continue d’avancer sur une trajectoire d’assainissement budgétaire progressif. Cette stratégie budgétaire repose sur une mobilisation efficace des ressources intérieures.
Par ailleurs, la croissance dans les régions de la BERD a ralenti, passant de 3,3% en 2022 à 2,5% en 2023, un chiffre inférieur à la moyenne mondiale de 2,7%. Cette baisse s’explique par la guerre en Ukraine, les prix de l’énergie encore élevés en Europe, et l’essoufflement de la reprise post-Covid dans le secteur des services. Cependant, la BERD prévoit une reprise de la croissance à 3% en 2024, bien que cette projection ait été révisée à la baisse de 0,2 point. Ceci en raison de la faiblesse de la croissance en Europe centrale et dans les États baltes, qui est en ligne avec la faible performance économique de l’Allemagne.
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Perspectives régionales et inflation
Dans les régions méridionales et orientales de la Méditerranée (région SEMED), où la BERD investit depuis 2018 via un fonds fiduciaire, l’activité économique devrait être plus faible que prévu. Cela s’explique par les répercussions de la guerre à Gaza, les défis structurels et le lent progrès des réformes en Égypte. Par ailleurs, le commerce intermédiaire en Asie centrale semble avoir atteint un plateau et devrait contribuer modestement à la croissance par rapport aux deux dernières années.
En ce qui concerne l’inflation dans les régions de la BERD, elle a diminué, passant de 17,5% en octobre 2022 à 6,3% en mars 2024. Toutefois, elle reste deux points au-dessus de la moyenne pré-pandémique, un phénomène observé également dans les économies avancées. Dans certaines économies, la BERD indique que les augmentations de prix cumulées depuis février 2022 ont dépassé 30 %, avec une inflation plus élevée dans les pays ayant des politiques budgétaires plus expansives et des cadres macroéconomiques plus faibles.
Les rendements obligataires des gouvernements sur cinq ans dans les régions de la BERD ont augmenté de trois points entre février 2022 et avril 2024. Cela reflète le resserrement monétaire dans les économies avancées et une réévaluation des risques économiques et géopolitiques. Le vingtième anniversaire de l’adhésion à l’UE de huit économies de la BERD est marqué par une croissance rapide des revenus par habitant, grâce à une intégration profonde dans les chaînes d’approvisionnement européennes et mondiales.
Tensions géopolitiques et croissance future
La croissance en Europe centrale et dans les États baltes devrait passer de 0,1% en 2023 à 2,2% en 2024 et 3,1% en 2025, bien que certaines révisions à la baisse aient été faites. De même, le sud-est de l’UE bénéficie de politiques budgétaires accommodantes et d’une forte augmentation des salaires réels, avec une croissance prévue à 2,8% en 2024 et à 3,1% en 2025. Les Balkans occidentaux suivent une trajectoire similaire, avec une croissance prévue de 2,5% en 2023 à 3,3% en 2024, puis à 3,7% en 2025.
En Asie centrale, la croissance devrait ralentir de 5,7% en 2023 à 5,4% en 2024, avant de rebondir à 5,9% en 2025. Pour le Caucase, la croissance est projetée à 3,8% en 2023, à 4,1% en 2024, puis à se stabiliser autour de 3,5% en 2025. La Turquie, quant à elle, devrait voir sa croissance ralentir de 4,5% en 2023 à 2,7% en 2024, avant de remonter à 3% en 2025. Enfin, la région sud et est de la Méditerranée est prévue de croître à 3,4% en 2024 et à 3,9% en 2025.
Quand la croissance des recettes ne freine pas le déficit
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