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Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) vient de publier les résultats de son enquête de conjoncture auprès des ménages pour le troisième trimestre de 2024. Globalement, l’indice de confiance des ménages (ICM) reste relativement stable à 462 points, légèrement au-dessus des 461 du trimestre précédent, mais en légère baisse par rapport aux 465 enregistrés à la même période en 2023. Cette stabilité apparente masque néanmoins une certaine détérioration de la perception des ménages sur plusieurs fronts, particulièrement le chômage, le coût de la vie et la situation financière.
Dégradation des conditions de vie et perspectives moroses
L’enquête révèle que 80,6% des ménages estiment que leur niveau de vie s’est détérioré au cours des 12 derniers mois, tandis que seulement 4,8% jugent qu’il s’est amélioré. Ce sentiment de dégradation est un signe de l’impact persistant des crises économiques, inflations et difficultés sociales sur les ménages marocains. En outre, 56,9% des répondants s’attendent à une dégradation continue dans les 12 prochains mois chose qui reflète un pessimisme largement répandu. Cette tendance négative se traduit par un solde d’opinion sur l’évolution future du niveau de vie à -493 points contre -461 au trimestre précédent.
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Pessimisme autour du chômage
Le chômage reste une grande préoccupation pour les ménages. En effet, 82,2% d’entre eux anticipent une augmentation du nombre de chômeurs au cours de l’année à venir, soit une hausse par rapport au trimestre précédent. Cette crainte est justifiée par la conjoncture actuelle marquée par des signes de ralentissement économique et une création d’emplois qui peine à suivre le rythme de la demande. Le solde d’opinion sur ce point s’établit ainsi à -763 points, une légère augmentation par rapport au trimestre précédent où il était de -762 points.
Achats reportés et difficulté d’épargner
Le contexte économique actuel ne favorise pas non plus les grandes dépenses. Environ 78,7% des ménages jugent que le moment n’est pas propice pour effectuer des achats de biens durables, une légère dégradation par rapport à l’année précédente. Cette hésitation à consommer illustre un manque de confiance dans la stabilité financière future. En parallèle, la capacité d’épargne des ménages reste faible. Environ 89% d’entre eux estiment qu’ils ne pourront pas épargner dans les 12 prochains mois. Néanmoins, cette perception s’améliore légèrement par rapport à l’année précédente avec un solde d’opinion de -782 points contre -804 points précédemment.
Hausse continue des prix alimentaires
La flambée des prix alimentaires reste une autre source de préoccupation majeure. Près de 97,5% des ménages déclarent avoir constaté une augmentation des prix des produits alimentaires au cours des 12 derniers mois. Et ce n’est pas près de s’arrêter : 84,4% des répondants s’attendent à une poursuite de cette inflation dans l’année à venir. Cette pression sur le budget des ménages se traduit par un solde d’opinion de -835 points qui est en aggravation par rapport aux trimestres précédents.
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Situation financière personnelle : un bilan négatif
Enfin, la situation financière des ménages ne fait qu’empirer. Pour 53% des répondants, leur situation financière s’est détériorée au cours des 12 derniers mois, un constat à peine adouci par une amélioration par rapport à l’année précédente. Le solde d’opinion de cet indicateur, bien que toujours négatif, s’améliore légèrement à -484 points contre -532 un an plus tôt. Cependant, les perspectives ne sont guère plus optimistes : 33,1% des ménages s’attendent à une dégradation continue de leur situation financière.
Cette enquête met en lumière les inquiétudes persistantes des ménages marocains face à un contexte économique incertain, marqué par la montée du chômage, la dégradation du pouvoir d’achat et une inflation galopante. Malgré une légère amélioration dans certains indicateurs, la majorité des Marocains ne voit pas d’issue favorable à court terme. Le gouvernement devra faire face à ces défis socio-économiques particulièrement pour apaiser les craintes liées à l’inflation et au marché de l’emploi.
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