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La sécheresse et les conséquences économiques de l’invasion russe en Ukraine ont affecté l’économie marocaine en 2022. Malgré les efforts déployés par le gouvernement pour remédier à la situation, le pouvoir d’achat des citoyens s’est beaucoup détérioré. Les prix élevés des aliments et de l’énergie ont renforcé les pressions inflationnistes. Pour rappel, le taux d’inflation en 2022 a atteint 6,6% en moyenne. En outre, la hausse des coûts des matières premières internationales a entraîné un accroissement du déficit commercial. Les revenus du tourisme et les transferts de fonds ont cependant partiellement atténué l’impact négatif sur l’économie nationale.
Dans son dernier rapport annuel sur le Maroc, le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué que la croissance du Produit intérieur brut (PIB) va s’accélérer à 3% en 2023. Cela serait principalement le résultat d’un rebond de la production agricole et d’une progression du reste de l’économie. En outre, l’inflation devrait diminuer progressivement à environ 4% en 2023. Le déficit du compte courant est prévu de reculer à son niveau normal d’environ 3% du PIB à moyen terme, grâce aux réformes structurelles.
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Une gestion globalement satisfaisante
Le FMI salue les efforts entrepris par le gouvernement pour faire face à la crise économique. Les administrateurs du Fonds ont même soutenu la hausse des taux directeurs pour contenir les pressions inflationnistes. S’agissant de la loi de Finances de 2023, le FMI estime que «le budget 2023 établit un équilibre entre la nécessité de réduire le déficit, d’atténuer l’impact social et économique des chocs et de financer les réformes structurelles».
Concernant le Groupe d’action financière (GAFI), le FMI a salué les efforts du Royaume pour sortir de sa liste grise. Il convient de rappeler que les experts du GAFI se sont rendus le 16 janvier au Maroc après la réunion qui s’est tenue à Paris en octobre 2022. Celle-ci portait notamment sur l’évaluation de l’achèvement des axes du plan d’action convenu entre le Maroc et le groupe dans les délais impartis.
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Les réformes structurelles
Le gouvernement de Aziz Akhannouch a mené plusieurs réformes dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Le FMI a souligné qu’«elles permettraient d’améliorer l’équité et la qualité de l’accès, de mieux cibler les dépenses et de soutenir le capital humain à long terme». Environ 11 millions de Marocains bénéficiant auparavant de soins de santé gratuits (ramedistes) passeront au nouveau régime d’Assurance maladie obligatoire (AMO) en 2023. Aussi, un grand nombre de travailleurs indépendants a été inscrit pour y adhérer.
Pour le FMI, la réforme annoncée du système éducatif est essentielle pour améliorer le capital humain du Maroc. Elle vise à atteindre trois objectifs majeurs :
- réduire le taux d’abandon dans l’enseignement ;
- augmenter le nombre d’élèves ayant des compétences de base à la fin de l’école primaire ;
- et élever le nombre d’élèves bénéficiant d’activités extrascolaires.
Pour les achever, l’exécutif prévoit d’investir dans les infrastructures scolaires. De plus, le gouvernement a mis en place une nouvelle stratégie de recrutement, de formation et de rémunération des enseignants.
Enfin, le FMI a présenté un rapport globalement satisfaisant sur les progrès réalisés au Maroc. La conjoncture économique internationale a mis à mal non seulement le Royaume, mais aussi plusieurs autres pays du monde.
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