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Crise des étudiants en médecine : où en est-on ?

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La crise des étudiants en médecine se prolonge. La mobilisation est encore vive malgré les concessions du gouvernement. La réforme de la durée des études et les conditions de formation continuent de diviser, mettant en péril cette année universitaire.

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Depuis le début de l’année 2024, la crise des étudiants en médecine s’enlise, malgré les efforts de médiation et de réforme engagés par le ministère de l’Enseignement supérieur. Près de 40% des étudiants continuent de boycotter les cours et examens, comme l’a révélé Abdellatif Miraoui, le ministre de l’Enseignement supérieur, lors d’une session de questions orales à la Chambre des représentants.

Ces étudiants protestent contre la réduction de la durée des études médicales à six ans. Cette réforme majeure compromet, selon eux, la qualité de la formation. Les 60% restants des étudiants ont, selon le ministre, accepté les nouvelles mesures et sont en train de passer leurs examens, comme prévu dans le cadre de la régularisation du calendrier universitaire.

De leur côté, les groupes parlementaires se sont montrés surpris par le chiffre de 40% de grévistes annoncé par Miraoui. Ce dernier a réitéré son appel aux étudiants en boycott de reprendre les cours, affirmant que la réduction de la durée des études n’aura pas d’effet négatif sur la qualité de la formation. Il a également présenté quatre axes de solutions pour régulariser la situation : les sanctions disciplinaires, la mise en conformité des bureaux des étudiants, la réorganisation des examens et des stages, et l’option d’une septième année facultative pour ceux qui souhaitent prolonger leur formation.

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Un dialogue prolongé, mais limité

Pour tenter de mettre fin à la crise, le ministère a multiplié les efforts de médiation, impliquant le Médiateur du Royaume et divers parlementaires. Dans son intervention au Parlement, Miraoui a assuré que les principales revendications des étudiants ont été satisfaites. Il s’agit notamment des examens de rattrapage et la préservation des stages, qui ne seront pas écourtés. Il a également précisé que l’option d’une septième année dédiée aux stages est désormais ouverte, laissant une certaine flexibilité aux étudiants qui préfèrent suivre le parcours initial de sept ans.

Malgré ces avancées, une partie importante des étudiants persiste dans la grève, notamment en raison de la méfiance envers la mise en œuvre des réformes promises et de l’illégalité supposée des bureaux des étudiants. Miraoui a donné un délai de six mois à ces derniers pour se conformer aux nouvelles exigences légales. En réponse aux critiques parlementaires, le ministre a affirmé que le dialogue reste ouvert, mais ne le sera pas indéfiniment, laissant entendre que la fermeté sera de mise face aux récalcitrants.

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Une année universitaire à sauver

Malgré la persistance de la grève, le ministère assure avoir tout mis en œuvre pour sauver l’année universitaire en médecine. Des sessions d’examens de rattrapage ont été organisées, permettant à une majorité d’étudiants de poursuivre leur cursus. Le ministre a toutefois exprimé sa préoccupation quant à l’impact prolongé de la grève sur la formation des futurs médecins, rappelant que la réforme des études médicales, actée depuis juin 2024, est irrévocable.

Les étudiants grévistes, quant à eux, restent sceptiques quant aux garanties fournies par le ministère et maintiennent leurs revendications pour une septième année obligatoire et une plus grande transparence dans la mise en œuvre des réformes. La situation reste donc tendue, avec un avenir incertain pour une partie des étudiants en médecine, dont l’échéance des examens approche sans qu’un compromis définitif ne soit encore trouvé.

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Un commentaire

  1. Maintenant ils ne s’agit plus des réformes contestées par les étudiants en médecine quand se disent sceptiques face aux compromis du ministère de l’enseignement supérieur ça veut dire que ce dernier à proposé des réformes sérieuses et on voit mal ce dernier renier ses engagements ce qui reste c’est que les étudiants ne veulent pas perdre la face et voir le bras de fer pencher vers le gouvernement surtout qu’ils se voient larguer par ceux qui étaient derrière eux

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