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Depuis plus de six mois, les facultés de médecine sont en proie à une crise profonde. Les étudiants boycottent les cours, les stages et les examens pour protester contre la « non-interaction » positive du gouvernement face à leurs revendications, notamment le refus de réduire la durée de leur formation de sept à six ans.
Le gouvernement, espérant résoudre cette crise, avait proposé une réforme et annoncé la date des examens de printemps au 26 juin. Cependant, les étudiants ont massivement boycotté ces examens à hauteur de 99%, rejetant la réforme gouvernementale. Face à cette situation, les ministres de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, et de la Santé, Khalid Ait Taleb, ont finalement appeler les étudiants à faire confiance au gouvernement et à passer leurs examens.
Lors d’une réunion conjointe des commissions des secteurs sociaux et de l’enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants, tenue hier, Ait Taleb et Miraoui ont reconnu l’existence d’une crise de communication ayant conduit à un manque de confiance entre les étudiants et le gouvernement.
Les ministres ont rappelé que le gouvernement avait proposé une offre aux étudiants et résolu les problèmes liés aux stages. Ils ont précisé que le système 4+2 ne s’appliquerait qu’aux nouveaux étudiants et ont insisté sur la nécessité pour les étudiants de reprendre les cours, promettant la suppression des notes zéro et la réintégration des étudiants expulsés.
Ait Taleb a d’ailleurs souligné que la réforme en cours pourrait évoluer avec le temps, car la médecine est en constante évolution. Il a appelé les étudiants en médecine à être des acteurs du changement et à s’engager dans cette dynamique, assurant que les professeurs sont les garants du bon déroulement des choses.
Le ministre a aussi insisté sur l’urgence pour les étudiants de retourner en cours, soulignant les problèmes de programmation liés aux nouvelles entrées et aux concours, tout en affirmant que le gouvernement était déterminé à résoudre les problèmes des étudiants et à former suffisamment de médecins pour répondre aux besoins du pays.
Face à l’inaction du gouvernement, la Coordination nationale des étudiants en médecine (CNEM) a mis en place un programme de lutte dans toutes les facultés de médecine et de pharmacie du pays. Ce programme comprend des rassemblements et des marches dans différentes villes pour exprimer leur mécontentement et exiger des réponses à leurs revendications.
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