Réunion entre la commission ministérielle tripartite et les syndicats des enseignants. © Ministère de l'Éducation nationale.
Les négociations entre le gouvernement et les principaux syndicats enseignants semblent porter leurs fruits, en particulier en ce qui concerne le projet de statut unifié pour les fonctionnaires de l’Éducation nationale. Cependant, la question de la révocation des suspensions affectant environ 545 enseignants s’avère être plus complexe qu’il n’y paraît initialement.
Lire aussi : Crise des enseignants : entre statut unifié et contestation autour des suspensions
Réforme éducative et avancées
Le mardi 23 janvier, une réunion s’est tenue entre le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports et les cinq syndicats représentant du secteur. L’objectif principal de cette rencontre était de finaliser l’adoption du nouveau statut des fonctionnaires de l’éducation nationale, prévue pour le 8 février 2024. À cette occasion, il a été décidé d’apporter des modifications aux textes réglementaires et décrets régissant le secteur, au nombre de 42, afin de les aligner sur les termes de l’accord signé entre les parties. La Fédération nationale de l’enseignement – orientation démocratique a annoncé que ces ajustements, visant à étendre le statut de fonctionnaire à tous les cadres du ministère, ont été approuvés lors du Conseil du gouvernement du 25 janvier.
Par ailleurs, le ministère et les syndicats ont abordé la question des augmentations de salaire convenues lors des accords du 10 et 26 décembre. Ils ont convenu que ces hausses seraient rétroactivement appliquées après l’adoption du statut unifié, au plus tard en mars 2024.
La réunion a également permis de discuter des sanctions infligées aux enseignants grévistes. Dans ce contexte, le ministère a consenti à suspendre toutes les retenues sur les salaires de ces fonctionnaires. Une rencontre supplémentaire est prévue le 30 janvier pour examiner la situation des 545 enseignants suspendus suite à leur participation à la grève.
Enfin, le ministère s’est engagé à organiser un concours pour le recrutement de 600, certains doctorants et d’autres hautement qualifiés. Une commission sera mise en place par la Fondation Mohamed VI pour promouvoir les œuvres sociales de l’éducation-formation, dans le but d’octroyer une aide de 5.000 DH aux enseignants œuvrant dans des régions éloignées et dans des conditions difficiles.
Lire aussi : Crise des enseignants : une issue en vue pour les syndicats et le gouvernement ?
Fin du statut contractuel
Durant la conférence de presse suivant le Conseil du gouvernement, Mustapha Baitas a annoncé que le gouvernement avait pris des mesures décisives pour abolir le système d’emploi des enseignants contractuels, mettant ainsi un terme à cette pratique. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un dialogue entamé depuis quelque temps avec les syndicats, et plus précisément avec la commission tripartite dirigée par le chef du gouvernement. Baitas a souligné l’engagement ferme du gouvernement à résoudre la problématique des enseignants contractuels, qualifiant la réunion du jour d’événement important et symbolique en ce sens.
Le Conseil du gouvernement a approuvé un projet de décret pour annuler le décret-loi n° 2.23.781 du 5 octobre 2023, une modification de la loi n° 07.00 concernant la création des académies régionales de l’éducation et de la formation. Cette initiative fait partie d’un ensemble de mesures destinées à concrétiser les accords signés avec les syndicats éducatifs en décembre 2023, notamment en ce qui concerne le statut des personnels du secteur de l’éducation nationale.
Par ailleurs, le gouvernement a considéré un projet de loi pour réviser la loi n° 07.00. L’objectif est de mettre en place un cadre juridique adapté pour remplacer le terme «ressources humaines» par «fonctionnaires» dans toutes les dispositions du nouveau statut de base du personnel éducatif. Cette modification vise à aligner la législation sur les termes des accords établis lors des discussions sociales.
Ces initiatives représentent une étape importante vers la suppression du statut contractuel des enseignants, et ouvrent la voie à un partenariat renouvelé avec les acteurs du domaine éducatif pour continuer à impulser les réformes nécessaires dans le secteur.
Lire aussi : Mesures disciplinaires dans le secteur de l’éducation face aux grèves
Les enseignants suspendus
La situation des enseignants suspendus, en attente de comparution devant le conseil disciplinaire, reste indécise. Le ministère envisage la possibilité de réexaminer cette décision. Dans cette incertitude, les syndicats affichent une détermination claire à plaider en faveur de ces enseignants. Abdellah Ghmimat, secrétaire général de la Fédération nationale de l’Éducation-Orientation démocratique (FNE-OD), a mentionné une approche personnalisée dans le traitement de chaque cas, mettant en lumière l’engagement des syndicats, et leur volonté de défendre particulièrement les enseignants membres de leurs structures. Cette posture suggère une certaine réserve des syndicats à représenter les enseignants suspendus qui appartiennent aux Coordinations, révélant une possible scission dans la stratégie de défense syndicale.
Voyageurs, vous passerez moins de temps à l’aéroport
Société - Le développement des infrastructures permettra de réduire le temps à l'aéroport à moins de 25 minutes.
Rédaction LeBrief - 24 décembre 2024Sous la présidence de la princesse Lalla Meryem, plus de 1.500 actes dentaires réalisés pour des enfants
Société -1.500 actes dentaires pour les élèves du Groupe scolaire Melloussa, situé dans la province de Fahs-Anjra.
Rédaction LeBrief - 24 décembre 2024DGSN : 2024, une année de transformation pour la sécurité nationale
Société - L’année 2024 a été marquée par des avancées majeures dans le domaine de la sécurité au Maroc, grâce aux efforts de la DGSN.
Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024Révision du Code de la famille : vers plus d’égalité et de protection
Société - Sous l’impulsion du roi Mohammed VI, le Code de la famille marocain s’apprête à subir une révision historique.
Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024Divorces : plus de 24.000 cas en 2023
Société - Le Maroc a enregistré en 2023 un total de 24.162 divorces par consentement mutuel, contre seulement 341 divorces révocables, sur 249.089 actes de mariage répertoriés durant l’année.
Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024Rougeole : le Maroc face à la résurgence de la maladie
Société - Le Maroc connait l’apparition de plusieurs foyers de cas de rougeole, notamment dans les régions Beni Mellal, Souss Massa et Tanger.
Mouna Aghlal - 24 décembre 2024Colère des médecins : une grève nationale en vue
Société - Le syndicat indépendant des médecins du secteur public a annoncé une série de grèves nationales les 24, 25 et 26 décembre.
Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024Plus de 10.640 zones rurales connectées entre 2018 et 2024
Société - Plus de 10.640 zones rurales ont été couvertes par des services de 2ème, 3ème et 4ème générations.
Rédaction LeBrief - 24 décembre 2024RGPH 2024 : vieillissement de la population, urbanisation et défis économiques
Société - Les résultats du dernier RGPH 2024 révèlent des changements profonds dans la structure démographique et socioéconomique du Maroc.
Ilyasse Rhamir - 17 décembre 2024Quand l’ultime repos devient un luxe
Société - Le business de l'ultime repos au Maroc… quelle industrie étrangement florissante que celle de la mort et l'organisation des funérailles.
Sabrina El Faiz - 26 octobre 2024Comprendre l’affaire Hamza mon bb
L'affaire Hamza mon bb continue de faire du bruit. Nous vous apportons les faits internes à l'affaire pour démêler le vrai du faux, et plus encore.
Nora Jaafar - 12 février 2020Berrechid : circulation suspendue de mardi à mercredi
Société - Dans le cadre des travaux d’élargissement de l’autoroute Casablanca-Berrechid, ADM a annoncé la suspension temporaire de la circulation entre les échangeurs Berrechid-Nord et Berrechid-Sud.
Rédaction LeBrief - 1 décembre 2024Concours d’accès aux études médicales : le seuil fixé est de 13/20
Société - Désormais, le seuil d'admission au concours d'accès aux facultés de médecine, pharmacie et médecine dentaire est fixé à 13/20.
Hajar Toufik - 27 juin 20242ème job, ces Marocains qui ne joignent plus les deux bouts
Dossier - Madame et Monsieur ont un job et une double vie, professionnelle, restons polis ! Immersion dans ce marché hors norme, devenu pour beaucoup une nécessité.
Sabrina El Faiz - 5 octobre 2024Révision du Code de la famille : vers plus d’égalité et de protection
Société - Sous l’impulsion du roi Mohammed VI, le Code de la famille marocain s’apprête à subir une révision historique.
Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024