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Les enseignants entament ce lundi une nouvelle grève. Elle est de quatre jours cette fois-ci et elle marque une nouvelle phase dans le bras de fer qui oppose le secteur de l’éducation nationale et le gouvernement. Ce mouvement de protestation intervient à un moment critique, coïncidant avec une rencontre très attendue entre le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et les quatre principales centrales syndicales. À savoir l’Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT), l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et la Fédération démocratique du travail (FDT). Toutes sont signataires de l’accord du 14 janvier 2023 qui a d’ailleurs servi de base à la préparation du statut unifié des fonctionnaires de l’éducation nationale.
Cette réunion clé s’est tenue ce lundi à 12h, et a suscité de vifs espoirs quant à la résolution d’une crise qui perdure depuis plusieurs semaines. L’enjeu est de taille pour Aziz Akhannouch qui se trouve à la tête de négociations sectorielles. Une première dans l’histoire du dialogue social au Maroc. Cette conjoncture pose un défi considérable pour le chef de l’exécutif et doit apaiser les tensions actuelles. Elle doit parallèlement jeter les bases d’une solution durable à une problématique qui a profondément marqué le paysage éducatif national.
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Les attentes étaient élevées
Contacté par LeBrief avant la réunion, Abdessadek Reghioui, secrétaire général du syndicat national de l’enseignement affilié à la Fédération démocratique du travail (SNE/FDT), a souligné les principales attentes des syndicats pour cette rencontre cruciale. Il a indiqué que les discussions se concentreraient principalement sur les propositions émises lors de la réunion précédente du 3 novembre avec Youness Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences.
Au cours de cette rencontre, les syndicats avaient fortement insisté sur plusieurs revendications. Il s’agit notamment de l’élaboration du statut unifié pour les enseignants et l’amélioration de leur rémunération. S’ajoutent à cela la révision des heures de travail, la clarification des missions assignées aux enseignants, ainsi que la réforme des sanctions disciplinaires. Ils avaient aussi fermement contesté la pratique des retenues sur salaire pour les enseignants grévistes.
À l’issue de cette réunion, Youness Sekkouri s’était engagé à transmettre un rapport détaillé au chef du gouvernement. Les syndicats attendent donc avec une grande impatience que cette réunion de lundi apporte des réponses précises et satisfaisantes à leurs nombreuses inquiétudes. Cette rencontre est perçue non seulement comme un moment décisif pour la résolution de la crise actuelle, mais aussi comme une opportunité de répondre de manière efficace et durable aux diverses préoccupations des enseignants, qui sont au cœur du système éducatif marocain.
Accord trouvé entre l’exécutif et les syndicats
Un pas significatif a été franchi dans les négociations entre les syndicats de l’enseignement et le gouvernement. À l’issue de leur réunion ce lundi, les deux parties ont convenu de geler l’application du statut unifié, ouvrant la voie à la poursuite du dialogue sur ses différents articles. Ce dialogue reprendra dès jeudi prochain, sous l’égide d’une commission ministérielle spécialement désignée pour cette tâche.
L’objectif principal de cette rencontre était d’aborder et de trouver des solutions aux revendications longtemps portées par les enseignants, au cœur desquelles figure notamment la révision du nouveau statut général.
Cet accord marque non seulement un engagement à revoir le statut des employés du ministère de l’Éducation nationale, mais il inclut également des mesures concrètes pour l’amélioration des revenus et une augmentation des indemnités des enseignants. Pour les syndicats, cet accord est perçu comme une avancée majeure dans la quête d’un système éducatif plus équitable et performant.
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Exclusion des coordinations : un point de contention majeur
Les discussions entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants sont ternies par l’exclusion de la Coordination nationale des enseignants, affiliée à la Fédération nationale de l’enseignement (FNE). Cette situation soulève des doutes quant à la représentativité des syndicats dans le secteur éducatif, étant donné que la Coordination affirme désormais jouer un rôle de premier plan.
En effet, les coordinations se sentent marginalisées et questionnent la crédibilité du gouvernement dans ces négociations. Cette méfiance est renforcée par des accords passés, comme ceux du 18 janvier 2022 et du 14 janvier 2023, qui n’ont pas été respectés, alimentant le scepticisme sur la capacité du gouvernement à inclure tous les acteurs clés dans le processus de résolution. Face à cette situation, la Coordination insiste sur la nécessité d’un dialogue plus inclusif.
De leur côté, les syndicats expriment leurs propres préoccupations. Ils assurent avoir signé un accord avec le gouvernement, mais se sont retrouvés avec un document modifié qui ne reflète pas leur accord initial. Selon eux, le texte a été altéré par plusieurs ministères, y compris ceux des Finances, de la Fonction publique et le Secrétariat général du gouvernement.
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