Crise de l’enseignement : après une courte trêve, la protestation reprend de plus belle
Image d’illustration. © DR
Alors que plusieurs pensaient le dossier clos, voilà que le mouvement de grève reprend. La Coordination nationale des enseignants, qui regroupe 22 entités syndicales, a fait part, dimanche, de sa décision de relancer le programme de manifestations appelant ses membres à la mobilisation générale pour faire aboutir leurs revendications et surtout mettre fin aux mesures punitives.
La Coordination peut déjà compter sur le soutien de la Fédération nationale de l’enseignement (FNE), un syndicat d’extrême gauche qui a tenté d’intervenir auprès du ministère pour résoudre le conflit.
Un programme pour faire pression
L’agenda inclut une visite, ce mardi même, aux sièges du Conseil national des droits de l’homme (CNDH) et l’Institut du Médiateur du Royaume, ainsi que l’organisation d’une conférence de presse le même jour. Il s’agit pour la Coordination de mettre en lumière les «infractions légales» entourant les suspensions qui ont suivi la mise en œuvre d’un mouvement de manifestations et de grèves s’étalant sur près de trois mois. Pour cela, ils s’appuient sur une présentation d’une étude juridique réalisée avec l’aide d’experts.
Est prévue au menu également l’organisation, jeudi, de veillées de solidarité, avec des bougies devant les directions régionales et les académies régionales de l’éducation et de la formation (AREF). Le programme se clôturera par une manifestation devant le Parlement dimanche prochain.
Lire aussi : Crise des enseignants : l’augmentation des salaires ne suffit pas
De son côté, la Coordination unifiée du corps des enseignants et des cadres de soutien a entamé, lundi, un sit-in d’avertissement pour tous les professeurs et professeures suspendus, pour une durée de 48 heures, devant le siège de l’AREF de la région Souss-Massa dans la ville d’Agadir. Cette action qui intervient en protestation contre ce qu’elle décrit comme «la politique irresponsable de négligence et de procrastination poursuivie par le gouvernement et le ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement primaire et des sports dans le traitement des revendications justes et légitimes du personnel enseignant et des cadres de soutien, parmi lesquelles l’exigence d’annuler les décisions de suspension arbitraires, injustes et illégales prises à l’encontre de centaines de professeurs, hommes et femmes, et de restituer les sommes arbitrairement déduites des salaires des grévistes des mois de novembre et décembre de l’année dernière».
Lire aussi : Statut unifié : le bras de fer entre syndicats, coordinations et gouvernement se poursuit
Des suspensions «abusives»
Alors que les revendications des enseignants portent notamment sur l’amélioration de leurs conditions de travail et de rémunération, la revalorisation de leur statut et la défense de l’école publique, les mesures prises à leur encontre par le gouvernement ont été qualifiées de «vindicatives» par ce corps de métier. Jugées arbitraires et abusives dans l’utilisation du pouvoir, ces suspensions constituent pour les syndicats et les coordinations un acte arbitraire à l’encontre des enseignants ayant exercé leur droit naturel de faire grève pour des revendications légitimes. Pour les professionnels du secteur, elles représentent une atteinte à leurs droits et à leur dignité. Celles-ci concerneraient, à date, 545 employés. Aucun d’entre eux n’aurait été réintégré et aucune mention des conseils de discipline n’a pour l’heure été faite.
Lire aussi : Crise des enseignants : entre statut unifié et contestation autour des suspensions
De plus, le ministère aurait mis fin à certains acquis des fonctionnaires, tels que les indemnités de transport et de logement, et refusé de régulariser la situation administrative de certains contractuels.
Jusqu’à présent, toutes les séances de dialogue entre les syndicats et la tutelle n’ont pas abouti à une solution pour mettre fin à la protestation liée au dossier des professeurs suspendus. Une autre réunion devait se tenir le 30 janvier, mais le ministère a annulé cette réunion. Un comportement qui, pour les concernés, relève de la «mauvaise foi» du département de Chakib Benmoussa dans le traitement de ce dossier.
Pour les observateurs, le ministère envisagerait deux options de résolution du dossier. La première option consisterait à faire passer les fonctionnaires concernés devant les conseils de discipline, qui prendront les mesures qui s’imposent. La seconde supposerait de déférer ces fonctionnaires devant des commissions régionales au niveau des académies, qui vont statuer sur leurs dossiers. Le ministère optera pour l’une de ces alternatives en attendant les résultats des réunions du dialogue social, qui doivent avoir lieu prochainement.
Lire aussi : Benmoussa : quelles stratégies pour mieux gérer le temps scolaire ?
La Fédération nationale des associations de parents et tuteurs d’élèves a, elle, de son côté, alerté sur l’impact du retour des protestations et des grèves des enseignants sur le plan de compensation du temps scolaire perdu. Le président de la Fédération, Noureddine Akoury, a déclaré que les protestations des enseignants «n’ont plus aucun sens à l’heure actuelle, après le retour des élèves et des enseignants dans les salles de classe après avoir perdu près de 50 jours».
Pour l’organisme, «ce ne sont pas les protestations qui feront que les enseignants suspendus reprennent du service», insistant que les premières victimes de cette nouvelle vague de manifestations seront les élèves de l’école publique.
Quoi qu’il en soit, la manière dont sera résolu ce problème n’est pas encore claire.
Violence envers les femmes : bilan de la campagne nationale
Société - La 22e campagne nationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles a été couronnée par la réalisation de 1.557 activités de sensibilisation à travers le Royaume, a annoncé mercredi à Agadir la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Naima Ben Yahia.
Farah Nadifi - 18 décembre 2024DGSN : numérisation des démarches administratives
Société - La DGSN introduit le portail interactif E-Police. Ce projet centralise une variété de services administratifs dans un espace numérique conçu pour tous les citoyens marocains.
Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024Nouvelle liaison directe entre Fès et Milan-Bergame
Société - Lancement de sa nouvelle liaison directe entre Fès, capitale spirituelle du Maroc et Milan-Bergame, en Italie.
Rédaction LeBrief - 18 décembre 2024Santé mentale au Maroc : briser les tabous, réformer le système
Société - Au Maroc, la santé mentale demeure un domaine préoccupant, longtemps négligé dans les politiques publiques.
Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024Casablanca : accident mortel dans une station de tramway
Société - Casablanca a été le théâtre d’un accident tragique impliquant un poids lourd et une station de tramway.
Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024RGPH 2024 : vieillissement de la population, urbanisation et défis économiques
Société - Les résultats du dernier RGPH 2024 révèlent des changements profonds dans la structure démographique et socioéconomique du Maroc.
Ilyasse Rhamir - 17 décembre 2024Les ministres arabes de l’Habitat unis pour un développement urbain durable à Alger
Afrique, Diplomatie, Société - Hicham Airoud, directeur de l’Habitat et de la Promotion immobilière, a dirigé la délégation marocaine à la 41e session du Conseil des ministres arabes de l'Habitat et de l'Urbanisme à Alger.
Mbaye Gueye - 17 décembre 2024Le CSPJ rappelle ces magistrats à l’ordre
Société - Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) démontre une volonté affirmée d’instaurer une gouvernance plus intègre.
Mbaye Gueye - 17 décembre 2024Baignade : entre amusement et drames
Société - Cet été est marqué par une forte chaleur dans toutes les régions du Maroc. Les plages deviennent le seul refuge des Marocains et des touristes pour se rafraîchir. Cependant, les activités aquatiques peuvent des fois se transformer en drame.
Khadija Shaqi - 16 août 2022Confidences à Allah
Société - Confidences à Allah est un monologue fiévreux, enragé et plein d’humour d’une jeune fille du Maghreb qui tente d’échapper à l’enfermement.
Rédaction LeBrief - 29 mars 2024Quelles dates pour Ramadan 2023 ?
Société - L'un des 5 piliers de l'islam, le Ramadan est le mois sacré durant lequel les musulmans jeûnent du lever au coucher du soleil.
Rédaction LeBrief - 15 février 2023Le symbole perdu
Société - Dans "Le symbole perdu", Robert Langdon passe 12 heures entre les monuments des Pères fondateurs des États-Unis.
Rédaction LeBrief - 27 mars 2024Le nouveau teaser et costume de Black Widow
Khansaa Bahra - 26 août 2019Horaires des prières à Fès
Bienvenue sur notre page consacrée aux horaires de prière à Fès ! Ici, nous fournirons les heures exactes des prières à Fès ainsi que d'autres informations utiles.
Rédaction LeBrief - 5 septembre 2023