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Crise de la « Samir » : Leïla Benali fait le point

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Leïla Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable © DR

La question du redémarrage de l’activité de raffinage de la Samir fait toujours couler beaucoup d’encre. Lundi 18 juillet, la ministre de la Transition énergétique, Leïla Benali, a souligné que «le Maroc n’est pas un pays producteur du pétrole pour que le raffinage soit un pilier de sa stratégie énergétique». Elle a avancé que le dossier de la « Samir » est très complexe, tout en assurant que le marché marocain ne connait aucune rupture d’approvisionnement en énergie. Détails.

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leïla Benali, est revenue, lundi 18 juillet, sur le dossier de la société de raffinage du pétrole « Samir ».

Interpellée à ce sujet lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, la ministre a indiqué que son département examine les scénarios techniques et économiques pour trouver des solutions, qui seront annoncées au moment opportun.

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Le dossier de la « Samir » doit être géré de manière intelligente

La responsable a également fait savoir que son ministère est conscient de l’importance de la raffinerie et de tout son écosystème pour Mohammedia et ses habitants. C’est pour cette raison que ce dossier doit être géré de manière intelligente pour protéger les intérêts du Royaume, des travailleurs de la raffinerie ainsi que ceux des résidents de la ville.

Selon Leïla Benali, l’affaire de la « Samir » se caractérise par «une complexité sans précédent», au vu d’une accumulation de problèmes depuis plus de 20 ans. Une situation qui a engendré un arrêt de la raffinerie, la transmission du dossier à la justice et une mise en liquidation judiciaire, avec une poursuite de son activité sous la supervision du syndic et d’un juge-commissaire.

«On a suffisamment évoqué ce sujet devant le Parlement et le fait d’en parler à chaque fois ne fait que diminuer la valeur de la raffinerie», a-t-elle déploré.

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Le raffinage ne fait pas partie des piliers de la stratégie nationale de l’énergie

Concernant l’activité de raffinage dans le pays, la ministre a signalé que «le Maroc n’est pas un pays producteur du pétrole pour que le raffinage soit un pilier de sa stratégie énergétique».

Les propos de la ministre ont toutefois été fortement critiqués par certains experts. Sur son compte Twitter, Mohammed Benmoussa, économiste et vice-président du Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine de pétrole, a martelé que «certains ministres du gouvernement ont un sérieux besoin de formation. La ministre de la Transition énergétique a montré (…) au Parlement qu’elle ignorait que le Maroc a raffiné du pétrole de 1959 à 2015 sans jamais avoir été un producteur de pétrole brut».

«Elle (la ministre) ignore aussi que plusieurs pays européens raffinent du pétrole sans produire la moindre goutte de brut : Allemagne 2,73 millions de barils par jour / Belgique 0,81 M / Espagne 1,53 M / France 1,47 M / Italie 1,91 M / Pays-Bas 1,44 M / Turquie 0,76 M / Maroc 0,13 M», a-t-il expliqué.

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Le système énergétique n’a enregistré aucun déséquilibre dans l’approvisionnement

Par ailleurs, Leïla Benali a assuré que «l’écosystème énergétique national n’a enregistré aucun déséquilibre dans l’approvisionnement. Tous les besoins du marché national ont entièrement été satisfaits».

Cependant, ajoute-t-elle, l’unique matière énergétique qui a connu un souci d’approvisionnement cette année est le gaz naturel. Mais ce problème a été réglé.

Pour rappel, la Samir est en faillite depuis 2014, eu égard à son incapacité à rembourser ses dettes auprès de plusieurs institutions, dont l’Administration des douanes et des impôts indirects, à laquelle elle doit 13 milliards de DH. La dette totale de la société est estimée à près de 3,7 milliards de dollars.

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