Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Le Maroc enregistre une nouvelle détérioration de la situation épidémiologique. Bien que le nombre d’infections ne soit pas encore alarmant, mais son augmentation commence à devenir inquiétante.
Les derniers chiffres publiés par le ministère de la Santé concernant les contaminations quotidiennes à la Covid-19 ne sont pas non plus rassurants.
Sept décès et plus de 6.000 nouvelles infections (3.141 le 22 juin et 3.086 le 23 juin) ont été confirmés dans le Royaume ces dernières 48 heures. Les cas encore actifs s’élèvent aujourd’hui à 15.468. Des chiffes qui marquent une forte progression du virus au Maroc.
Lire aussi : Gouvernement : l’état d’urgence sanitaire prolongé jusqu’au 31 juillet 2022
À quoi est dû ce rebond des contaminations ?
«La dernière hausse des contaminations marque le début d’une nouvelle vague Covid-19 qui est due au relâchement de la population et à la réticence à la vaccination de rappel», estime Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé.
Selon lui, ce rebond est le résultat d’une plus grande propagation du variant BA2. Une propagation qui coïncide avec la baisse de l’immunité d’une bonne partie de la population qui n’a toujours pas complété son schéma vaccinal.
«Heureusement, cette hausse n’a pas encore d’impact palpable sur les cas graves et les décès qui connaîtront toutefois une hausse dans les semaines à venir sans pour autant perturber le système de santé national», poursuit le médecin.
Le spécialiste a noté que cette vague serait plus prolongée que ses précédentes. Elle serait aussi marquée par deux pics, l’un relatif au BA2 et l’autre au BA5. Ce dernier commence à peine à circuler au Maroc.
Lire aussi : Covid-19 : faut-il craindre une nouvelle vague ?
Quid d’une 4e dose du vaccin anti-Covid ?
Selon notre intervenant, la 4e dose est recommandée dans certains pays aux personnes très vulnérables âgées de 80 ans et plus et qui souffrent de beaucoup de maladies chroniques.
D’autres pays la recommandent pour les personnes de plus de 60 ans, même si elles sont en bonne santé, et pour les personnes vulnérables ou atteintes d’une pathologie chronique.
Et puis, d’autres États, comme les États-Unis, préconisent l’injection d’une 4e dose à toutes les personnes âgées de plus de 50 ans.
«S’agissant du Maroc, il serait préférable, à mon sens, d’ouvrir la voie à la 4e dose aux publics très vulnérables âgés de 80 ans et plus et atteints de maladies chroniques, étant donné que le nombre des cas graves et de décès est plus ou moins faible et que la démographie du pays diffère de celles des pays occidentaux», explique le spécialiste.
Selon lui, cette dose n’a pas d’effets secondaires particuliers et ne présente pas de surrisques. Elle est sûre et efficace, estime notre intervenant.
Plusieurs recherches indiquent par contre que ce deuxième rappel réduit le risque de cas graves. Des études approfondies ont comparé l’efficacité de la 4e dose chez les personnes de plus de 65 ans et chez les personnes de même âge qui n’ont reçu que trois doses et elles ont démontré que la 4e dose ou le 2e rappel réduit approximativement de 80 % le risque de cas graves, explique l’expert.
Lire aussi : Covid-19 : le roi Mohammed VI positif au virus
Conseils pour contrer cette nouvelle vague
Pour faire face à ce nouveau pic de contaminations à la Covid-19, Tayeb Hamdi appelle les citoyens à porter le masque dans les lieux fermés ou à forte fréquentation. Il insiste également sur le respect des gestes-barrières et recommande d’éviter, en cas de manifestation de symptômes de la maladie, le contact avec les personnes âgées.
Dans la foulée, le spécialiste appelle les populations vulnérables, notamment celles âgées de plus de 60 ans, à adhérer à la dose de rappel et à respecter les gestes-barrières tout en évitant les espaces clos.
Lire aussi : Chine : Shanghai revit après deux mois de politique « zéro Covid »
Temps de lecture : 4 minutes
Urbanisation végétale des villes : quelles solutions environnementales ?Sous l'impulsion des associations écologistes, les autorités de Casablanca annoncent la fin de la plantation anarchique de palmiers sur les … |
VTC au Maroc : vide juridique et risquesCette lacune expose les utilisateurs à des risques importants, notamment en matière de sécurité, tout en engendrant une concurrence déloyale… |
Crise des étudiants en médecine : où en est-on ?Depuis le début de l’année 2024, la crise des étudiants en médecine s’enlise, malgré les efforts de médiation et de réforme engagés par le m… |
Don d’organes au Maroc : des progrès encore insuffisantsÀ l'occasion de la Journée mondiale du don d'organes et de la greffe, célébrée chaque année le 17 octobre, le Maroc se trouve à un carrefour… |
Droit de grève : le CNDH se prononce sur le principe de «salaire contre travail»La ponction de salaire des grévistes est légale ! Avec cette position, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) s’est rangé du côté … |
Bilan climatique 2023 : une année record pour le MarocL’année 2023 a marqué un tournant pour le climat du Maroc. Selon le rapport officiel de la Direction générale de la météorologie (DGM), 2023… |
Jonattan Harroch : la chute d’un magnat du sport au MarocSamedi, Jonattan Harroch, fondateur du groupe Nation Sportive, a été arrêté dans un palace de Casablanca. L’homme d’affaires se trouvait en … |
Journée mondiale de la santé mentale : quelles réalités au Maroc ?Le 10 octobre, le monde célèbre la Journée mondiale de la santé mentale, l'occasion de sensibiliser sur les troubles mentaux et à promouvoir… |