Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Société / Covid-19 : pourquoi décider de prolonger l’état d’urgence sanitaire ?

Covid-19 : pourquoi décider de prolonger l’état d’urgence sanitaire ?

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Réuni, ce jeudi 29 décembre, sous la présidence du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, le Conseil de gouvernement a décidé de prolonger, une nouvelle fois, l’état d’urgence sanitaire au Maroc. Une décision qui intervient alors que la situation épidémique dans le pays est stable. Comment expliquer cette décision ? Éléments de réponses avec Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques de santé, qui nous livre son point de vue.

Temps de lecture : 3 minutes

Encore une fois, l’exécutif proroge l’état d’urgence sanitaire au Royaume. En effet, lors de sa réunion, ce jeudi 29 décembre, le Conseil de gouvernement a décidé la prolongation de la durée d’effet de l’état d’urgence sanitaire sur l’ensemble du territoire national jusqu’au 31 janvier 2023.

Selon le gouvernement, cela vise à continuer à assurer l’efficacité et l’efficience des mesures prises par les autorités publiques, en vue de lutter contre la propagation de la pandémie du coronavirus.

Depuis mars 2020, cette décision est renouvelée périodiquement. Mais deux ans après, presque toutes les restrictions ont été levées, alors pourquoi maintient-on encore l’état d’urgence sanitaire ?

Lire aussi : Covid-19 : l’état d’urgence sanitaire encore prolongé

Une situation d’état d’urgence n’est pas incompatible avec une vie normale

Contacté par LeBrief, Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques de santé, explique que «l’état d’urgence est une situation juridique qui permet au gouvernement de recourir, si besoin est, à des mesures pour faire face à une situation sanitaire urgente, sans revenir à chaque fois au Parlement. Ce n’est pas nécessairement proportionnel à la situation épidémiologique».

Au Maroc, poursuit-il, «l’état d’urgence est prolongé alors qu’on a une bonne situation sur le plan épidémique et il n’y a aucune mesure particulière qui est prise (restrictions de déplacement inter-villes par exemple). Cela veut dire que le fait d’avoir une situation d’état d’urgence n’est pas incompatible avec une vie normale».

Et de rassurer que «tous le indicateurs sont en faveur de l’amélioration de la situation épidémique au Maroc et nous sommes peut-être même en train de vivre les dernières semaines de la pandémie».

Par sa décision de prolonger l’état d’urgence, «le gouvernement veut être sûr qu’il n’y aura pas de difficultés à prendre une mesure si jamais il y a une situation qui le demande, même si ce risque est très faible», soutient-il.

Lire aussi : Virus respiratoires : à quel traitement se vouer ?

Pas de parallélisme entre une mauvaise situation épidémique et l’état d’urgence

Ainsi, «il n’y a pas nécessairement de parallélisme entre une mauvaise situation épidémique et l’état d’urgence. La situation épidémiologique est rassurante dans notre pays et on ne s’attend pas particulièrement à une dégradation de cette situation».

«Les données que nous avons prouvent une circulation très faible du virus. Plus des 4/5e des Marocains sont immunisés et nous avons une grande majorité de la population qui a déjà contracté la maladie. Cette immunité hybride fait que le risque est moindre face à de nouvelles vagues», souligne le médecin.

«Quant aux personnes à risques, ils représentent un risque individuel et ne constituent donc pas un risque pour la santé publique», note-t-il.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Covid-19

Protection sociale : comment assurer une couverture universelle et soutenable ?

Au Maroc, la généralisation de la protection sociale s'impose comme une réforme sociétale importante et un pilier essentiel de l'État social…
Covid-19

Aïd Al-Adha : histoire et tradition marocaine

L’Aïd Al Adha ou L'Aïd el-Kébir plus connu sous le nom de la fête du sacrifice ou la fête du mouton, est une fête célébrée par tous les musu…
Covid-19

Aïd Al-Adha 2024 : quand la tradition rencontre l’inflation

C'est l'une des fêtes religieuses les plus importantes du calendrier islamique. Mais Aïd Al-Adha est bien plus qu'une simple célébration. C'…
Covid-19

Mondial 2030 : le Maroc face aux défis du transport

Tous sont en ordres de batailles pour trouver la meilleure stratégie avant la grande échéance de la Coupe du monde 2030 que le Maroc va co-o…
Covid-19

Lutte contre le travail des enfants : le Maroc en plein progrès

Le Maroc a réussi à réduire le nombre d'enfants travailleurs de 94% au cours des vingt dernières années. C'est ce qu'a affirmé ce mercredi à…
Covid-19

Baccalauréat 2024 : c’est parti pour plus de 493.000 candidats !

Le baccalauréat, rendez-vous annuel incontournable, est enfin arrivé après des mois de préparation intense. Pour les futurs bacheliers, c'es…
Covid-19

Les réalités auxquelles s’est heurté le RAMED

En 2012, après quatre années de tests pilotes, le Maroc déployait le programme RAMED, une initiative ambitieuse visant à démocratiser l'accè…
Covid-19

Qu’est ce qui bloque le lancement de la 5G ?

En répondant à une question orale sur « le lancement de la 5G » présentée par le groupe parlementaire du Rassemblement national des indépend…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire