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La pandémie de Covid-19, l’inflation et la sècheresse ont fortement impacté les ménages marocains. Elles ont été les principales causes de l’augmentation de la pauvreté entre 2014 et 2022, a rapporté le Haut-Commissariat du plan (HCP).
Dans son enquête intitulée «Evolution du niveau de vie de la population à la lumière des résultats de l’Enquête Nationale sur le Niveau de Vie des Ménages de 2022», l’institution révèle que le contexte économique s’est caractérisé par une phase d’expansion économique conjuguée à une inflexion des inégalités sociales du niveau de vie. Parallèlement, la pauvreté absolue a baissé à tous les niveaux: urbain, rural et national.
Dans ces conditions, 76% de la baisse de la pauvreté à l’échelle nationale incombe à l’effet de la croissance du niveau de vie et 24% à la baisse des inégalités. Par milieu de résidence, ces indices sont respectivement de 83,2% et 16,8% en milieu urbain et de 76,2% et 23,8% en milieu rural. Bien que l’impact de l’inégalité demeure moins important que celui de la croissance, il montre que la distribution sociale du niveau de vie a favorisé la population pauvre.
En effet, si les prix étaient restés constants, le taux de pauvreté aurait chuté de près d’un point. Inversement, sur la période 2019-2022, la baisse du niveau de vie des ménages, à elle seule, est responsable de l’augmentation de la pauvreté absolue aux niveaux rural et national, souligne l’enquête.
Par contre, l’augmentation de la pauvreté en milieu urbain est attribuée à 85% à l’effet croissance et à 15% à l’effet inégalité.
Entre 2014-2022, la croissance n’a pas impacté le recul de la pauvreté monétaire
Selon le HCP, sur la période 2014-2022, la croissance économique n’a pas significativement impacté le recul de la pauvreté monétaire. La réduction du taux de pauvreté de 4,8% à 3,9% est due exclusivement à des changements dans la répartition des dépenses en faveur des 5% les plus défavorisés de la population. En effet, sur cette période, le niveau de vie de cette catégorie sociale s’est amélioré au rythme de 1,6%, contre 1,1% pour toute la population marocaine, et leur part dans les dépenses totales est passée de 1,1% en 2014 à 1,2% en 2022.
Par ailleurs, l’estimation des mesures des inégalités qui sont plus sensibles aux changements intervenant au bas de l’échelle de distribution du niveau de vie, indique la présence d’effets redistributifs non-négligeables au profit de la population pauvre. Au niveau national, contrairement au coefficient de Gini standard (Ndlr : le coefficient de Gini est une mesure statistique permettant de rendre compte de la répartition d’une variable au sein d’une population) qui a affiché une hausse de 1% sur cette période, l’indice d’Atkinson, plus sensible aux changements de l’inégalité parmi les pauvres, n’a pas significativement changé. Ce dernier est passé de 37,2% en 2014 à 37,6% en 2022, avec un coefficient d’aversion d’inégalité fixé à 2, et respectivement de 47,8% à 47,4%, avec un coefficient fixé à 3.
Le document souligne qu’en milieu urbain, l’augmentation de la pauvreté de 0,5 point s’explique principalement, à hauteur de 87%, par la faible amélioration du niveau de vie (0,9% par an), qui demeure en deçà du taux d’accroissement du seuil de pauvreté (1,3% par an). En d’autres termes, la croissance du niveau de vie en milieu urbain n’a pas bénéficié de manière significative aux ménages défavorisés.
En ce qui concerne l’aggravation des inégalités, de 38,8% à 40%, elle contribue à hauteur de 13% à l’augmentation de la pauvreté. Par contre, en milieu rural, les effets de croissance et d’inégalité du niveau de vie ont conjointement contribué à la réduction de la pauvreté. Avec un taux d’accroissement annuel moyen (0,6% par an) supérieur à celui du seuil de pauvreté (0,3% par an), l’amélioration du niveau de vie a réduit la pauvreté rurale de 35%. 28 Le reste de la réduction (65%) incombe à l’inflexion de l’inégalité en milieu rural, de 31,7% à 31,1%, indique l’enquête.
Quand la croissance des recettes ne freine pas le déficit
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