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Covid-19 : entre allègement des restrictions et hausse des cas

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Alors que le Maroc prépare la relance du secteur touristique, le nombre de contaminations à la Covid-19 commence à afficher une hausse. L’ouverture des frontières et l’allègement des mesures d’entrée au territoire national ont entrainé une augmentation des infections. Faut-il s’inquiéter de la situation épidémiologique actuelle ? Et est-ce le bon moment d’alléger les mesures d’entrée au Royaume ?

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Après plusieurs semaines d’accalmie, les indicateurs épidémiologiques ont repris une tendance ascendante ces derniers jours. Même après la levée des restrictions depuis quelques mois, le nombre de cas est resté relativement stable, jusqu’au début de ce mois. Le 17 mai, le ministère de la Santé et de la Protection sociale a recensé 135 nouveaux cas d’infection à la Covid-19. Un nombre élevé, qui porte le nombre total de cas contaminés à 1.165.984.

Le ministère de la Santé a rendu public, le 18 mai 2022, les informations relatives aux mesures sanitaires obligatoires pour entrer au Maroc. Il note qu’il faut présenter un passeport vaccinal contre le SARS-Cov-2 valide ou le résultat négatif d’un test PCR, ne dépassant pas 72 heures. Il a rappelé qu’un passeport vaccinal valide signifie l’administration de trois doses.

Pour les personnes vaccinées à deux doses seulement, le délai d’administration de la 2? ne doit pas dépasser les quatre mois, à l’exception du vaccin Johnson & Johnson. Une seule dose de J&J équivaut à deux doses, contrairement aux autres vaccins. Pour les enfants de moins de 12 ans, ils sont exemptés de toutes conditions d’accès.

Depuis quelques mois, grâce à l’allègement des mesures de prévention, les citoyens sont automatiquement retournés à leurs habitudes « normales ». Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politique de santé, affirme que «malheureusement, à chaque fois qu’il y a un allègement, les citoyens pensent que le virus a disparu et qu’on peut tout se permettre. Les gens ne respectent plus la distanciation, l’hygiène des mains, le port du masque…». Il ajoute qu’«il y a aussi le facteur des prières de Tarawih et l’Aïd avec son lot de déplacements, de rassemblements familiaux et d’accolades».

Concernant le sous-variant d’Omicron, qui se propage le plus aujourd’hui parmi les individus, l’intervenant nous explique qu’il s’agit du BA.2. «Le sous-variant BA.2 est plus transmissible que le BA.1. Donc c’est normal que les cas de Covid-19 augmentent. Mais le taux enregistré ne devrait pas inquiéter les citoyens marocains», rassure Tayeb Hamdi.

Lire aussi : Covid-19 : la situation épidémiologique au Maroc est « sous contrôle »

Annulation de PCR : faut-il s’inquiéter ?

La vie a repris son cours normal après la levée de certaines restrictions. Mais le virus circule toujours parmi nous, et le manque de vigilance peut entraîner une hausse importante de contaminations à la Covid-19. Pour relancer le tourisme, un secteur dévasté depuis le début de la pandémie, le Maroc a supprimé l’obligation du test PCR pour entrer sur son territoire pour les voyageurs détenant un pass vaccinal valide.

Said Afif, membre du comité scientifique et technique de la vaccination au Maroc, nous précise que «les gens qui venaient au Maroc par bateau devaient présenter soit un pass vaccinal, soit un test PCR. Par contre, les gens qui venaient par voie aérienne devaient présenter les deux. Ce qui est illogique. Donc cela pénalisait le tourisme marocain».

Lire aussi : Covid-19 : le point sur l’évolution de la pandémie au Maroc et dans le monde

Eu égard à l’amélioration de la situation épidémiologique et aux manifestations concernant ce sujet, le gouvernement a supprimé l’obligation du test PCR, le mardi 17 mai 2022. «Aujourd’hui, si vous avez un pass vaccinal valide, vous pouvez entrer au Maroc sans présenter un test PCR négatif. En revanche, si vous avez un pass vaccinal qui n’est pas valide, il faut faire un test PCR. C’est l’un des deux en fait», explique Said Afif.

L’expert indique aussi que la situation épidémiologique au Maroc est stable même si les cas enregistrés ont augmenté. «Malgré tout, nous enregistrons seulement quelques centaines de cas. Le taux de remplissage des lits de réanimation est inférieur à 0,5% et le taux de positivité des tests PCR est compris entre 1 et 2%».

Enfin, ce qui est essentiel, c’est de s’intéresser à la santé mentale des citoyens après les deux années de privation liées à la pandémie. L’impact psychologique de cette crise est plus grave, fait savoir Said Afif. Il rappelle aussi que «les personnes âgées, comme celles qui souffrent de maladies chroniques, doivent être vaccinées par la 3e dose pour se protéger. Aujourd’hui au Maroc, nous avons besoin soit de l’immunité nationale, soit de l’immunité vaccinale».

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