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Ils se sont unis pour parler d’une seule et unique voix. Ils ont haussé le ton pour montrer l‘impact du changement climatique dans leur quotidien. Les pays africains et les États insulaires n’ont reçu au final que 300 milliards de dollars par année comme contribution des pays développés aux financements climatiques pour les pays en développement d’ici 2035. Ceci a provoqué des réactions virulentes du côté de leurs négociateurs. Pour le Kényan Ali Mohamed, porte-parole du groupe Afrique, cette enveloppe est «inacceptable». Il a averti que ce montant entraînera des «pertes humaines inacceptables en Afrique et dans le monde et mettra en péril l’avenir de notre monde».
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Ce constat est partagé par les 45 pays les plus pauvres, représentés par Evans Njewa du Malawi, qui estime que l’accord manque cruellement d’ambition. Il faut noter que les pays en voie de développement réclamaient un financement annuel compris entre 600 et 1.300 milliards dollars par année pour faire face aux impacts croissants du dérèglement climatique. Les petits États insulaires, parmi les plus exposés aux effets du changement climatique, ont dénoncé un «mépris» pour leurs populations vulnérables, accusant les pays riches de ne pas tenir leurs promesses.
Bien que l’objectif de 300 milliards dollars représente une augmentation significative par rapport aux 100 milliards annuels convenus pour la période 2020-2025, il reste largement en deçà des besoins réels des pays en développement. Ces derniers, déjà confrontés à des sécheresses, des inondations et des migrations climatiques, ont vu leurs appels répétés à une solidarité internationale plus forte rester lettre morte.
Des réactions contrastées parmi les pays développés
Si l’accord a provoqué la déception des nations en développement, il a été accueilli de manière plus positive par certains acteurs des pays riches. Wopke Hoekstra, commissaire européen chargé des négociations climatiques, a salué cet accord comme «le début d’une nouvelle ère» pour la finance climatique. Selon lui, tripler l’objectif financier précédent est une avancée ambitieuse, réaliste et réalisable.
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Le président américain Joe Biden a également exprimé sa satisfaction, qualifiant l’accord de «pas important» dans la lutte mondiale contre le dérèglement climatique. Simon Stiell, secrétaire exécutif de l’ONU Climat, a décrit cet engagement financier comme une «assurance pour l’humanité», mettant en avant ses effets potentiels sur la transition vers des énergies propres, la création d’emplois et une croissance durable.
Le président de la COP29, Mukhtar Babayev, a défendu l’accord comme étant «le meilleur possible» dans un contexte géopolitique marqué par de profondes divisions. Il a insisté sur la capacité de l’Azerbaïdjan à rassembler les nations malgré les tensions croissantes, affirmant que doubler ou tripler l’enveloppe aurait été irréaliste compte tenu des divergences entre les parties.
Un contexte de frustration pour les pays en développement
Pour les pays en développement, l’insuffisance de ce financement symbolise une inégalité persistante dans les responsabilités climatiques. Alors que ces nations subissent les conséquences les plus graves du réchauffement climatique, leurs ressources limitées les empêchent de s’adapter efficacement. Les pertes économiques dues aux catastrophes climatiques, combinées à une dette croissante, rendent leur situation de plus en plus critique.
Les critiques envers les pays riches se concentrent sur leur manque d’ambition et leur incapacité à répondre à l’urgence climatique. Pour les petits États insulaires, qui risquent de disparaître sous les eaux d’ici à quelques décennies, le financement promis reste loin des mesures nécessaires pour assurer leur survie.
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Malgré les tensions, la COP29 a permis des avancées significatives sur d’autres fronts. Un accord mondial sur les marchés du carbone a enfin été conclu, après près de dix ans de blocage. Cet accord vise à établir des règles claires pour l’échange de crédits carbone, renforçant ainsi les mécanismes permettant de réduire les émissions globales.
En parallèle, plusieurs déclarations ont été adoptées concernant des secteurs clés comme la gestion durable de l’eau, le tourisme respectueux de l’environnement et la réduction des émissions de méthane provenant des déchets organiques. Ces initiatives visent à intégrer des solutions concrètes dans des domaines essentiels à la transition écologique.
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