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COP27 : la grand-messe des promesses !

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C’est bien l’Égypte qui abrite cette année la 27ᵉ Conférence des parties à la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27). Plus de 40.000 personnes participent à ce conclave mondial. Ce nombre est le plus élevé jamais atteint pour un Sommet sur le climat en Afrique. L’objectif de ce rassemblement est de renforcer la résilience des pays face aux phénomènes météorologiques extrêmes et améliorer les niveaux de vie en Afrique. Bilan de la première semaine des travaux.

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Le dérèglement climatique se fait de plus en plus sentir. Sauver la planète n’est plus un choix, mais une responsabilité partagée. Après six ans et quatre conférences consécutives en Europe, le Sommet des Nations Unies sur le climat est de retour en Afrique. La 27? Conférence des parties à la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27) se tient dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh en Égypte.

Ce vendredi, le président américain, Joe Biden, est arrivé au pays des pharaons pour participer à la COP27, qui prendra fin le 18 novembre. Très attendu, il dévoilera son plan pour l’action climatique aux États-Unis. Toutefois, il sera sous pression pour augmenter l’aide aux pays pauvres qui ont le plus souffert du dérèglement climatique. «Nous vivons une décennie décisive. (…) Que ce moment soit celui où nous répondons à l’appel de l’Histoire. Ensemble», a tweeté le président quelques heures avant son arrivée.

Lire aussi : COP27 : la Conférence de la dernière chance

L’Afrique en souffrance

D’après l’Égypte, ce rassemblement représente une occasion unique pour l’Afrique d’aligner les objectifs en matière de changement climatique sur les autres objectifs du continent. Il s’agit de la résilience des pays face aux phénomènes météorologiques extrêmes et de l’amélioration du niveau de vie. Les pays du Sud ont un seul but : repartir avec des solutions concrètes. Ils réclament une justice climatique par un financement adéquat. Chaque État est appelé à contribuer, en particulier les pays émetteurs de gaz à effets de serre. En effet, le rapport du climat sur l’Afrique fait ressortir que le changement climatique affecte 250 millions de personnes sur le continent et devra affecter 700 millions de personnes en 2050.

«Les espoirs de l’Afrique pour la COP27 sont qu’il y ait des progrès sur un nouvel objectif de financement», a déclaré Jean-Paul Adam, qui dirige la division du changement climatique à la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique. Il ajoute qu’il faut «clarifier ce qui sera fourni sous forme de subventions et ce qui sera fourni sous forme de prêts concessionnels, le reste étant traité par des investissements prudents du secteur privé».

De plus, la sécheresse a provoqué des pertes économiques s’élevant à 70 milliards de dollars dans la région. Mais pas que ! Les inondations ont fait des milliers de victimes en Afrique, alors que leurs dégâts devraient atteindre 50 milliards de dollars en 2050.

L’Afrique reste en plus le continent avec le taux le plus faible d’émission de gaz à effet de serre, représentant environ 3% des émissions mondiales de CO2. Ainsi, le président ougandais, Yoweri Museveni, a pointé du doigt l’Europe lors de cette grand-messe. «Nous ne permettrons pas que le progrès de l’Afrique soit la victime de l’échec de l’Europe à atteindre ses propres objectifs climatiques», a-t-il dit.
Par ailleurs, les USA, la Chine et l’Inde sont les plus grands pollueurs de la planète.

Lire aussi : COP27 : la princesse Lalla Hasnaa s’entretient avec le secrétaire exécutif de la CCNUCC

Le Maroc poursuit son combat

Le Royaume est fortement présent lors de cette grand-messe. À l’ouverture des travaux, le prince Moulay Rachid, qui préside une délégation marocaine, a donné lecture à un message adressé par le roi Mohammed VI. De son côté, la princesse Lalla Hasnaa, présidente de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, s’est entretenue, le 9 novembre à Charm el-Cheikh, avec le secrétaire exécutif de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Simon Stiell. À cette occasion, la Princesse a prononcé une allocution dans laquelle elle a souligné le fort engagement du Maroc à soutenir l’action des trois Commissions climat africaines.

«Le Royaume du Maroc, en tant que pays partenaire fondateur, et surtout en tant que membre africain solidaire de la région, est résolument engagé à contribuer à la réalisation des objectifs arrêtés à l’occasion du premier Sommet de Brazzaville et des actions concrètes préconisées depuis lors», a-t-elle affirmé. La Princesse a mis l’accent aussi sur la nécessité de fournir les moyens financiers et techniques pour permettre aux populations concernées de devenir plus résilientes aux changements climatiques.

En marge de la COP27, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leïla Benali, et le président de la Confédération suisse, Ignazio Cassis, ont signé un accord pour la protection du climat. Ce partenariat permettra à la Suisse de réduire ses émissions CO2, grâce à des projets au Maroc.

La situation climatique dans le monde est devenue très critique. Les plus grands polluants, notamment les États-Unis et la Chine, sont pointés du doigt par le reste du monde. La Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre et dont le président n’est pas venu à la COP27, a réaffirmé son engagement dans la lutte mondiale contre le réchauffement climatique. Le président des USA a fait de même. Mais, pour le moment, ces paroles et promesses sont loin d’être crédibles, tant qu’elles ne sont pas accompagnées par des actions concrètes.

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