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COP27 : et la montagne accoucha d’une souris

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Session plénière de la 27ᵉ Conférence des parties à la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27), le 18 novembre 2022 à Charm el-Cheikh en Égypte. © AP

Les travaux de la 27ᵉ Conférence des parties à la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27) ont pris fin le 20 novembre. Après de longues et difficiles négociations, les dirigeants ont conclu un accord historique prévoyant l’aide aux pays en difficulté, affectés par le changement climatique. Toutefois, la COP27 ne s’est achevée sur aucun accord dédié à la baisse des gaz à effet de serre. Le point.

La 27? Conférence des parties à la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27) s’est achevée sur un accord historique. Ce dernier prévoit l’aide aux pays en difficulté, affectés par le changement climatique. Cependant, les parties prenantes n’ont signé aucun accord dédié à la baisse des gaz à effet de serre. Les longues et difficiles négociations ont ainsi décalé, de plus d’un jour, la date de la clôture officielle, prévue le 18 novembre. Le secrétaire général des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres, a exprimé son regret que la conférence n’ait pas réussi à élaborer un plan de réduction drastique des émissions. «Notre planète est toujours aux urgences […] nous devons drastiquement réduire les émissions maintenant et c’est une question à laquelle la COP27 n’a pas répondu», a regretté le patron de l’ONU, à l’issue de la conférence climatique. Quant au vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, il a déclaré que «ce que nous avons là, c’est un pas en avant trop court pour les habitants de la planète. Il ne fournit pas assez d’efforts supplémentaires de la part des principaux émetteurs pour augmenter et accélérer leurs réductions d’émissions». 

Lire aussi : Climat : peut-on encore sauver la planète ?

Ce que prévoit l’accord

Les gouvernements ont décidé d’adopter de nouveaux mécanismes de financement. Un fonds spécifique sera mis en place pour aider les pays en développement à faire face aux pertes et préjudices. Les dons sont estimés à plus de 230 millions de dollars, destinés au « Fonds d’adaptation lors de la COP27 ».

En outre, les participants se sont mis d’accord pour créer un « comité de transition ». Il sera chargé de formuler des recommandations sur la manière de rendre opérationnels les nouveaux mécanismes de financement lors de la COP28, qui aura lieu aux Émirats arabes unis. La première réunion du comité transitoire se déroulera avant la fin du mois de mars 2023.

Les parties prenantes ont également convenu de mettre en œuvre des dispositions institutionnelles afin de rendre opérationnel le Réseau de Santiago pour les pertes et les dommages. Ce dernier met les pays vulnérables en relation avec les prestataires d’assistance technique et les fournisseurs de connaissances et de ressources pour faire face aux risques climatiques.

Lire aussi : COP27 : la grand-messe des promesses !

Le financement prévu pour le Maroc

Les pays de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) sont parmi les plus touchés par le changement climatique. Cette zone reçoit actuellement le montant le plus faible des ressources destinées à la lutte contre le réchauffement. Le Maroc figure parmi les pays bénéficiaires du financement prévu pour les pays en difficulté et affectés par le dérèglement climatique. Le montant débloqué en faveur de la région MENA est de près de 16 milliards de dollars par an, alors que ses besoins de financement sont environ de 186 milliards de dollars.

Ainsi, le groupe de la Banque mondiale s’est engagé à consacrer en moyenne 35% de ses financements à l’action climatique. De plus, il a promis d’aligner tous ses flux financiers sur l’accord de Paris, adopté lors de la COP21 en 2015. «Au Maroc, 200.000 producteurs et entrepreneurs agroalimentaires bénéficient d’incitations financières pour se tourner vers des pratiques agricoles climato-intelligentes», a révélé Ferid Belhaj, vice-président pour la région MENA à la Banque mondiale.

Enfin, de nombreux pays ont critiqué le texte sur les réductions d’émissions. Ils le considéraient comme un recul sur les ambitions définies lors de précédentes conférences. L’accord de Paris prévoit de contenir le réchauffement à 1,5°C. En revanche, à près de 1,2°C de réchauffement actuellement, les impacts dramatiques du dérèglement climatique se multiplient déjà.

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