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L’armée israélienne a annoncé mercredi la réouverture du point de passage de Kerem Shalom pour permettre ainsi l’entrée d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, après quatre jours de fermeture suite à des tirs de roquettes sur la région.
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Des camions d’aide humanitaire en route vers Gaza via Kerem Shalom
«Des camions en provenance d’Égypte, transportant de l’aide humanitaire incluant notamment nourriture, eau, abris, médicaments et matériel médical fournis par la communauté internationale, arrivent déjà au point de passage», a précisé l’armée israélienne dans un communiqué.
Après inspection, les cargaisons seront ensuite «transférées vers le côté gazaoui du passage», poursuit le communiqué, ajoutant que parallèlement, le point de passage d’Erez, donnant accès au nord du territoire palestinien, continue de fonctionner pour faciliter ainsi l’entrée de l’aide humanitaire.
Cependant, Juliette Touma, porte-parole de l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, a déclaré à l’AFP que le « point de passage de Kerem Shalom n’était toujours pas ouvert » en milieu de matinée.
«Les deux points de passage, Kerem Shalom (entre Israël et Gaza) et Rafah (entre l’Égypte et Gaza), restent fermés. Nous appelons donc à leur réouverture», a-t-elle ajouté, rappelant qu’aucune fourniture humanitaire n’avait été livrée ces trois derniers jours, forçant ainsi l’UNRWA à rationner le carburant.
Mardi soir, Philippe Lazzarini, directeur de l’UNRWA, a rappelé sur X que les points de passage de Rafah et Kerem Shalom étaient des «lignes de vie» pour Gaza, essentiels pour l’approvisionnement en biens de première nécessité et en carburant pour les besoins humanitaires.
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Critiques américaines et négociations de trêve au Caire
L’annonce de la réouverture de Kerem Shalom par Israël intervient justement alors que des critiques américaines émergent et que des négociations indirectes pour une possible trêve entre le Hamas palestinien et Israël se tiennent au Caire.
Par ailleurs, mardi, les brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, ont revendiqué de nouveaux tirs de roquettes «sur un rassemblement de troupes israéliennes» autour de Kerem Shalom. Trois jours auparavant, des roquettes tirées par les brigades Qassam avaient tué quatre soldats israéliens et en avaient blessé une dizaine, entraînant ainsi la fermeture de ce passage essentiel par Israël.
L’administration américaine a jugé mardi «inacceptable» la fermeture par Israël de ce point d’entrée vital pour l’aide dans la bande de Gaza, frappée par une crise humanitaire, ainsi que celle de Rafah, à la frontière avec l’Égypte, dont l’armée israélienne a pris le contrôle côté palestinien mardi matin.
De plus, selon l’ONU, 1,4 million de Palestiniens, résidents et déplacés, se trouvent actuellement à Rafah, à quelques kilomètres à l’ouest de Kerem Shalom, et les autorités israéliennes ont exhorté des dizaines de milliers de familles à évacuer les quartiers est de cette ville en prévision d’une éventuelle opération terrestre.
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