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Concours d’accès au barreau : Ouahbi entre le marteau et l’enclume

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Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice, lors de son apparition sur le plateau de l’Al Oula. © Capture d’écran SNRT

Le scandale du concours d’accès au barreau au Maroc a récemment fait couler beaucoup d’encre. Il a mis en lumière des pratiques illégales, dont la corruption et la manipulation des résultats de l’examen. On impute au ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, d’être seul responsable de cette polémique qui suscite les critiques et l’indignation de la société civile et des professionnels de la justice. Le point.

Après sa déclaration provocatrice, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a provoqué un tollé. L’acharnement médiatique contre lui a commencé lorsqu’il a répondu à un journaliste : «Mon fils a deux licences, il étudie à Montréal. Son père est riche et lui a payé ses études à l’étranger». Même si le ministre a le dos large comme il le prétend, cette déclaration lui a coûté sa réputation en tant que ministre de la Justice et secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM).

La situation de Abdellatif Ouahbi au sein du parti est actuellement incertaine. L’affaire du concours d’accès au barreau a remis en question sa légitimité. Depuis que des accusations de corruption et de manipulation des résultats de l’examen ont été portées contre lui, il a été soumis à de fortes pressions. Certains membres du PAM le forcent à démissionner de ses postes de ministre et de secrétaire général du parti. Ils lui imputent la responsabilité de la crise actuelle.

Lire aussi : Abdellatif Ouahbi a-t-il raté sa gestion de crise ?

Abdellatif Ouahbi vs le reste du monde

Le bureau politique du PAM a rendu public un communiqué sur ce sujet. En effet, le bureau «condamne la campagne acharnée dont la direction du parti est exposée de temps à autre, et qui est menée par des opposants et certains partis connus et inconnus qui utilisent des méthodes viles et immorales». Dans sa note, le bureau n’a pas soutenu particulièrement Abdellatif Ouahbi.

Concernant sa démission, Abdellatif a clairement refusé de quitter son poste de ministre. Il a soutenu qu’il était innocent et qu’il était en train de mettre en place des mesures pour remédier à la situation. «Le ministère est une responsabilité. Je ne vais pas démissionner au premier problème. Peut-être que j’ai fait des erreurs et que j’ai glissé. Mais j’ai des responsabilités et je les assumerai jusqu’à la fin du mandat qu’on m’a fixé», a-t-il annoncé lors de son passage dans l’émission « Avec Ramdani », diffusée sur 2M.

De plus, Abdellatif Ouahbi est un membre important de son parti. Il a été nommé ministre de la Justice en raison de sa grande expérience dans le domaine judiciaire. Cependant, la gravité de cette affaire pourrait nuire à l’image du PAM et du gouvernement.

Lire aussi : Le concours des avocats sur fond de polémique

L’acharnement médiatique

Les relations du ministre avec les médias se sont également exaspérées. Certains ont accusé Abdellatif Ouahbi de minimiser l’ampleur de cette affaire en refusant de donner des détails sur les investigations en cours. Des enquêtes qui concernent les plaintes déposées contre lui par les candidats qui ont échoué à l’examen d’accès au barreau, sont en cours. Elles sont, selon le ministre, de fausses allégations qui ne sont ni fondées ni vérifiées. Néanmoins, il a déclaré qu’il coopérait pleinement avec la presse.

S’agissant du cas d’une candidate qui se serait présentée à l’examen avec une licence en économie, il a martelé que «cela n’était pas vrai». Il a ajouté : «Une poignée de ceux qui ont échoué a voulu dénigrer les 2.000 étudiants qui ont réussi. Les plaintes déposées, et que nous avons consultées, ne comportent pas d’éléments ou de faits fondés. Les plaignants se sont contentés de formuler des allégations». Au sujet du concours d’accès au barreau, Ouahbi estime qu’il n’a rien à se reprocher. Pour lui, il est victime d’une campagne médiatique tendancieuse et partiale.

En outre, lors de son passage devant les députés de la Commission de justice, de législation et des droits de l’Homme à la Chambre des représentants, le ministre n’a pas pu retenir ses larmes. D’après le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, Abdellatif Ouahbi a évoqué la pression psychologique à laquelle ont été soumis ses enfants et sa famille. Les parlementaires de la majorité et de l’opposition, émus par la situation du ministre, lui ont exprimé «leur solidarité et leur compassion face aux attaques inacceptables visant sa vie privée, sa dignité et celle de sa famille».

Enfin, il est important de noter que cette affaire a révélé les problèmes de corruption et de manque de transparence qui persistent dans le système judiciaire marocain. C’est le moment propice pour prendre des mesures concrètes visant à garantir l’intégrité de tous les examens nationaux.

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