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Comptes régionaux 2020 : les disparités entre les régions persistent

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Marquée par la crise sanitaire de Covid-19, l’année de 2020 a été très difficile pour le Maroc. L’économie nationale a enregistré un Produit intérieur brut (PIB) de 1150,7 milliards de DH, en recul de 7,2% par rapport à 2019. Les comptes régionaux de cette année ont fait ressortir d’importantes disparités entre les taux de croissance du PIB des différentes régions du pays. Précisions.

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L’année 2020 a été marquée par la pandémie de la Covid-19 et sa propagation à l’échelle mondiale. Au Maroc, l’économie nationale a subi de plein fouet les effets de cette crise. Le Produit intérieur brut (PIB) a enregistré un volume de 1150,7 milliards de DH (MMDH), avec un recul de 7,2% par rapport à 2019.

Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a publié une note d’information relative aux comptes régionaux de l’année 2020. D’après l’institution d’Ahmed Lahlimi, trois régions ont enregistré des taux de croissance positifs en 2020. Il s’agit des régions du Sud, notamment Laâyoune-Saguia al Hamra (21,5%), Guelmim-Oued Noun (3,6%) et de Dakhla-Oued Ed-Dahab (1,9%).

Pour les régions qui ont enregistré des taux de croissance négatifs, moins accentués que la moyenne nationale qui est -7,2%, le HCP note les régions de Drâa-Tafilalet (-0,9%), de Béni Mellal-Khénifra (-2,2%) et de Rabat-Salé-Kénitra (-5,9%). Concernant la région de Casablanca-Settat, elle a marqué un taux de croissance proche de la moyenne nationale (-7,9%).

Lire aussi : Emploi : le taux de chômage au Maroc est passé de 12,8% à 11,2%

Les contributions de chaque région au PIB

Les trois régions de Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont été à l’origine de 59% du PIB national au cours de l’année 2020.

Contacté par la rédaction de LeBrief, Mohamed Rahj, professeur en économie, nous explique que «le fameux axe de Tanger, Kénitra et Casablanca monopolise presque l’ensemble de la richesse du Maroc». Cela s’explique par la concentration de l’activité économique et des entreprises dans ces villes, qui attirent en plus la majorité des investisseurs étrangers.

La région de Casablanca-Settat a créé 32,2% de la richesse nationale, tandis que Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont contribué respectivement à hauteur de 15,9% et 10,9%. Les régions de Marrakech-Safi, Fès-Meknès, Souss-Massa, Béni Mellal-Khénifra et l’Oriental ont généré au total 32,7% du PIB.

Les régions de Drâa-Tafilalet et les trois régions du sud n’ont contribué qu’à hauteur de 8,1% à la création du PIB marocain, avec 3,2% et 4,9% respectivement. Notre intervenant précise qu’«à part les phosphates qui sont produits par le groupe OCP à Boucraa, la pêche à Dakhla et le tourisme, ces régions n’ont pas une économie dynamique. À noter quand même que Dakhla est le fournisseur principal de l’ensemble du territoire marocain de poissons pêchés. Mais la contribution reste faible par rapport aux autres régions».

Par ailleurs, les disparités liées à la création de la richesse entre les régions ont diminué. L’écart absolu moyen, notamment la moyenne des écarts absolus entre le PIB des trois différentes régions et le PIB régional moyen, est passé de 70,8 MMDH en 2019 à 65,5 MMDH en 2020.

Lire aussi : HCP : hausse de 0,5% de l’Indice des prix à la consommation (IPC)

Les secteurs d’activité

La contribution au PIB national par secteur d’activité diffère d’une région à une autre. En 2020, les activités primaires, à savoir l’agriculture et la pêche, constituent 10,7% du PIB national. Pour la région Drâa-Tafilalet, ce secteur a contribué à 24,2% à la richesse de cette région. Aussi, il a représenté 22,1% du PIB de la région Fès-Meknès, 18,6% du PIB de la région de Béni Mellal-Khénifra, 17,1% du PIB de la région de Souss-Massa, 15,6% du PIB de la région de Dakhla-Oued-Ed-Dahab, 15,5% du PIB de la région de l’Oriental, 12,7% du PIB de la région de Marrakech-Safi et 10,8% du PIB de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. La région qui affiche le taux le plus faible est Casablanca-Settat avec 3,1% seulement.

S’agissant ses activités secondaires, à savoir l’industrie manufacturière, les mines, l’électricité, l’eau, l’assainissement, la gestion des déchets et la dépollution, et les bâtiments et travaux publics, elles représentent 26% du PIB national en 2020. Les régions qui affichent des parts supérieures à cette moyenne sont Casablanca-Settat avec 39,6%, Laâyoune-Saguia al Hamra avec 38,2%, Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec 32% et Béni Mellal-Khénifra avec 26,5%.

Enfin, pour les activités tertiaires, notamment les services marchands et non marchands, elles ont été à l’origine de 53,2% de la richesse nationale en 2020. Les régions qui ont des parts supérieures sont Guelmim-Oued Noun, Dakhla-Oued-Ed-Daha, Rabat-Salé–Kénitra et Marrakech-Safi.

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