Centre marocain de conjoncture (CMC) © DR
Le Centre marocain de conjoncture (CMC) a annoncé la parution de sa dernière publication mensuelle « Maroc Conjoncture » (n° 345). Il s’agit d’un numéro inscrit sous le thème : « L’instabilité des marchés : quel impact sur le pouvoir d’achat ? ».
Cette publication s’articule autour de nombreux axes. Elle évoque le renouvellement du partenariat Afrique-Europe, les nouvelles tendances inflationnistes et la situation de sécheresse accompagnée de la flambée des prix. Ce spécial traite également des grands défis du climat des affaires, de la pénurie des produits stratégiques ainsi que des exigences d’inclusivité du marché du travail, a indiqué le CMC dans un communiqué.
Lire aussi : Le CMC se penche sur le soutien au pouvoir d’achat des Marocains
Des investissements Afrique-Europe pour un montant de 150 milliards d’euros
Le nouveau numéro note que le sommet Union européenne-Union africaine (UE-UA), qui s’est tenu à Bruxelles, les 17 et 18 février 2022, marque la 6? édition de cette rencontre de haut niveau.
Une série d’investissements Afrique-Europe de l’ordre de 150 milliards d’euros et étalée sur cinq ans a été annoncée. Cette enveloppe, si elle est effectivement mobilisée, «constitue une avancée considérable et un pont entre les deux continents», précise le président de l’UA.
L’inflation au niveau national accélérée de 3,2% sur un an
Dans l’axe relatif aux nouvelles tendances inflationnistes, le Centre estime que dans ce contexte de hausse généralisée des prix des produits de base, l’inflation au niveau national s’est accélérée sur un an de 3,2%. Il ajoute que l’indice de la production a progressé plus vite avec un taux de 13,4%.
La poursuite de cette tendance risque d’affecter à la fois le pouvoir d’achat des ménages et les marges des entreprises, fait observer la même source.
Lire aussi : Nouvelle hausse du prix des carburants
Le Maroc a pu maîtriser le taux de l’inflation, selon Lekjaa
Le ministre délégué auprès de la ministre de l’Économie et des finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a affirmé, lundi dernier, que le Maroc a pu maîtriser la tendance haussière de l’inflation. Il a maintenu au plus bas niveau possible (4%), et ce, en comparaison avec des pays aux grandes potentialités économiques et avec d’autres de la même zone géographique.
Il a relevé que les répercussions de la pandémie de la Covid-19 et de la guerre russo-ukrainienne ont entrainé la hausse des prix des matières premières dans le monde, notamment ceux des matières énergétiques et alimentaires.
Ces dernières ont respectivement enregistré des hausses de 80% et 24,5% au titre des quatre premiers mois de l’année en cours, a-t-il souligné. Cela a provoqué la poursuite de la hausse du taux d’inflation dans la plupart des pays.
Le ministre a aussi précisé que ce taux a atteint 4% au Maroc à fin mars 2022, contre 8% aux États-Unis, 6,1% dans la zone euro, et 7,2% en Tunisie durant la même période.
Lire aussi : Flambée des prix : les explications de Fouzi Lekjaa
Activité économique en passe de renouer avec un cycle de stagflation
Le Centre souligne la situation de sécheresse sévère qui a prévalu au Maroc depuis le début de la campagne agricole. Une situation qui a complètement «anéanti» les espoirs d’un retour à un rythme de croissance plus régulier après l’épisode épidémique.
«La flambée des prix, résultant de l’instabilité des marchés dans un contexte géopolitique fortement perturbé, s’ajoute aux difficultés du système économique à s’affranchir de sa léthargie», note le communiqué.
Le CMC indique que les dernières estimations s’attendent à une baisse de moitié, voire des deux tiers, du taux de croissance prévu en début d’exercice. Une baisse qui sera accompagnée d’une inflation pouvant dépasser le seuil de 4,5 %.
Selon le Centre, «le plan anti-sécheresse annoncé dernièrement par les pouvoirs publics pour soutenir la paysannerie apparait, dans cette conjoncture fort contraignante, insuffisant pour redynamiser une croissance en berne».
Lire aussi : Hausse de prix : pas de baisse prévue avant 2024
Les grands défis du climat des affaires
Le CMC indique que la suspension de la publication de Doing Business de la Banque mondiale et les perturbations engendrées par la persistance pandémique «n’ont pas altéré la volonté et l’obstination du Maroc à poursuivre la construction d’un climat des affaires favorable à l’investissement et catalyseur de la croissance».
Un chantier ouvert qui, selon le CMC, nécessite pour son édification une démarche collaborative. Celle-ci doit impliquer d’un côté la gouvernance publique, dans sa mission de protecteur des intérêts économiques et sociaux de la nation. D’un autre côté, elle doit impliquer les acteurs du secteur privé, dans leur engagement à entretenir une compétitivité active et d’intégration dans la restructuration, en devenir, des échanges internationaux.
Pénurie renversante des produits stratégiques
Le Centre note que le monde plonge dans une pénurie renversante des produits dits stratégiques, voire de l’ensemble des produits, qu’ils soient énergétiques, alimentaires ou encore des matières premières.
Les premiers signes de rémission de l’économie marocaine remis en cause
Pour ce qui est des exigences d’inclusivité du marché du travail, le centre estime que les premiers signes de rémission de l’économie marocaine sont vivement remis en cause. En sus de pesantes sollicitations des finances publiques et des augmentations des prix des carburants, le pays doit, selon le CMS, faire face à une année agricole fortement affectée par l’étiolement pluviométrique.
«Le marché du travail est encore porté par la reprise relative de l’année 2021, mais il ne saurait résister, longtemps, si la belligérance s’inscrit dans la durée», conclut la même source.
La stagflation : Contraction de « stagnation » et d’ »inflation », la stagflation désigne la cohabitation, durant plusieurs trimestres, d’une croissance très faible ou au point mort et d’une inflation forte. Le terme a fait son apparition dans les années 1970, face à la conjoncture économique défavorable qui s’est imposée dans les pays de l’OCDE.
Maroc – Sénégal : un partenariat stratégique pour un avenir partagé
Afrique, Diplomatie, Économie - Le Maroc et le Sénégal réaffirment leur volonté de renforcer un partenariat économique solide, à l’occasion d’entretiens entre Nadia Fettah et Yassine Fall.
Ilyasse Rhamir - 25 décembre 2024Le ministère de l’Équipement accélère les études pour le tunnel d’Ourika
Économie - Le département de Nizar Baraka a annoncé, mardi, que son département travaille activement sur les études finales visant à déterminer le coût global du projet de tunnel d'Ourika.
Rédaction LeBrief - 25 décembre 2024Port de Tanger : les débarquements de pêche reculent de 30% à fin novembre (ONP)
Économie - Les débarquements de la pêche côtière et artisanale au port de Tanger ont chuté de 30% à 3.330 tonnes à fin novembre 2024, selon l’ONP.
Rédaction LeBrief - 25 décembre 2024Adjudication du 24 décembre : souscription de BdT pour 100 MDH (DTFE)
Économie - Un montant de 100 millions de dirhams (MDH) a été alloué en réponse à une offre globale de 2,25 milliards de dirhams, lors de l'opération d'adjudication des bons du Trésor (BdT) tenue ce mardi.
Rédaction LeBrief - 25 décembre 2024Le Maroc vise à atteindre 67% de routes en bon état d’ici 2027
Économie - Actuellement, 64% des routes marocaines sont en bon ou excellent état, l’objectif est d’atteindre un taux de 67% d’ici 2027.
Ilyasse Rhamir - 25 décembre 2024Maîtrise des prix : une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat ?
Économie - L'inflation devrait descendre à 1% en 2024. Quand cette maîtrise de prix sera-t-elle positive pour le pouvoir d'achat ?
Sabrina El Faiz - 25 décembre 2024Coupe du Monde 2030 : 35 villes en plein chantier
Économie - Le Maroc met les bouchées doubles pour accueillir la Coupe du Monde 2030, un événement qui promet de booster le développement à l’échelle nationale.
Ilyasse Rhamir - 25 décembre 2024LF 2025 : le gain aux jeux de hasard désormais imposé
Économie - À partir du mois de juillet 2025, tout gain réalisé grâce aux jeux de hasard deviendra imposable dans le champ de l'impôt sur le revenu (IR).
Mouna Aghlal - 24 décembre 2024L’avocat Hass arrive sur le marché géorgien
Économie - Trop cher pour les Marocains, mais au bon prix pour les Géorgiens. L'avocat Hass marocain fait son entrée sur ce nouveau marché.
Sabrina El Faiz - 3 avril 2024Plus de 10 millions de tonnes de céréales importées en 2024
Économie - La FNCL révèle la tendance des importations de céréales, ainsi que les principaux partenaires commerciaux du Maroc.
Mouna Aghlal - 3 janvier 2025Les ménages marocains dépriment
Hafid El Jaï - 15 octobre 2020Bourse de Casablanca : le MADEX n’existera plus en 2022
J.R.Y - 5 avril 2021Tourisme : « Maroc, Terre de Lumière » sacrée meilleure campagne publicitaire internationale
Économie - Nouvelle consécration pour l’ONMT, mardi 21 juin, à Madrid. L’institution a reçu le prix de meilleure campagne internationale pour "Maroc, Terre de Lumière".
Manal Ben El Hantati - 23 juin 2022Janvier 2025 : qu’est-ce qui change pour les ménages ?
Économie Pour janvier 2025, les ménages marocains verront leurs revenus augmentés, comme certains prix.
Mouna Aghlal - 2 janvier 2025Bourse : performances et perspectives pour 2025
Économie - 2024 a été une année charnière pour la Bourse de Casablanca, marquée par des performances contrastées parmi les entreprises cotées.
Ilyasse Rhamir - 3 janvier 2025