Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Économie / Climat des Affaires : Idriss El Abbassi explique la percée du Maroc

Climat des Affaires : Idriss El Abbassi explique la percée du Maroc

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Le Maroc occupe la quatrième place parmi les pays qui ont réussi à améliorer nettement leur climat des affaires durant ces deux dernières décennies, notamment entre 2003 et 2023, selon l’indice de l’Economist Intelligence Unit (EIU). Le professeur en économie, Idriss El Abbassi, nous explique comment, à travers des réformes et un travail de longue haleine, le Royaume a réussi à s’imposer dans le monde des affaires.

Temps de lecture : 4 minutes

Le Maroc se distingue une fois de plus sur le plan économique. Le Royaume figure parmi les leaders en matière d’amélioration de l’environnement des affaires durant ces deux dernières décennies. Le pays s’est classé au quatrième rang mondial et premier dans la région du MENA selon l’indice de l’Economist Intelligence Unit (EIU). Ce classement, qui évalue 82 pays, met en lumière les efforts significatifs du Royaume pour transformer son climat économique depuis 2003.

Selon l’indice de l’EIU, la dynamique de performance du Maroc devrait se poursuivre. Le think-tank britannique souligne que les pays qui ont amélioré leur environnement des affaires entre 2003 et 2023, continueront de récolter les fruits de ces efforts au cours des cinq prochaines années. Le Maroc, en particulier, est bien positionné pour bénéficier de ces améliorations, avec des perspectives prometteuses pour sa croissance économique.

Lire aussiClimat des affaires : la Banque mondiale salue la performance du Maroc

Pour le professeur en économie, Idriss El Abbassi, ceci est une consécration affichée par les avancées réalisées à plusieurs niveaux et corroborée par deux récents rapports et non des moindres. Il s’agit en l’occurrence du rapprt de l’EIU, mais également de celui de la Banque mondiale «Business Ready 2024». L’expert estime que pour percevoir la portée de ce classement, il est important de noter que l’indice mobilisé est multidimensionnel regroupant 91 indicateurs classés en 11 catégories. Il englobe des aspects tels que l’environnement politique, la stabilité macroéconomique, les opportunités de marché, et la réglementation des investissements étrangers. Ceci pour dire que «le classement utilise une méthodologie difficilement contestable». L’indice d’attractivité de l’environnement des affaires de l’EIU passe en revue une palette importante de variables pour arriver à ce classement.

Fruit d’un travail de longue haleine

Cette percée a été favorisée par des réformes réglementaires qui ont joué un rôle crucial. Idriss El Abbassi explique que ces réformes entreprises au Maroc ont obéi à un processus de longue haleine entamé il y a de cela au moins trois décennies, avec une accélération ces dernières années. Et le spécialiste d’ajouter qu’un travail de fond a été mené ces dernières années tant au niveau institutionnel, que réglementaire. Plus précisément, «les réformes ont été multidimensionnelles à l’image des indices de mesure de l’attractivité du climat des affaires. Pour ne citer que quelques exemples, les environnements politique et macroéconomique ont fait l’objet d’une attention particulière». La mise en place d’institutions de régulation a également œuvré dans ce sens (Conseil de la concurrence, CESE, ANRT, …).

L’universitaire relève que ces réformes ont aussi concerné la règlementation des changes, la fiscalité, le marché du travail, la réforme des CRI. Parallèlement, la libéralisation de secteurs d’activités autrefois protégés a été des leviers structurant de cette évolution (Banque, Finance, Assurance, Télécommunication…). Par ailleurs, les politiques publiques mises en œuvre ont joué un rôle stimulant en mettant en place les infrastructures nécessaires à un environnement de plus en plus attractif.

Lire aussiHCP : ce qu’il faut retenir des performances économiques au T2-2024

Le professeur Idriss El Abbassi souligne que le Royaume s’est inscrit dans une logique d’économie libérale depuis les années 60 malgré une place prépondérante occupée par le secteur public. Depuis pratiquement le Plan d’ajustement structurel, le Maroc s’est engagé à libéraliser de manière conséquente son économie et, par là même, impliquer de façon importante le secteur privé national et international dans son développement, le secteur public jouant de pair un rôle de stimulateur.

La feuille de route mise en œuvre pour les années à venir est prometteuse avec des opportunités à saisir aussi bien pour le capital domestique qu’étranger en particulier avec les projets d’infrastructures annoncés et les projets dans de nouveaux créneaux (environnement, énergies renouvelables, stations de dessalement d’eau de mer, hôtellerie, transport ferroviaire et maritime, infrastructures portuaires et aéroportuaires…)

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Bank Al-Maghrib laisse son taux directeur inchangé

Lors de sa troisième réunion trimestrielle de 2024, tenue ce mardi, le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) a décidé de maintenir inchangé son t…

Tunnel de Gibraltar : un projet relancé pour unir l’Europe et l’Afrique

Relancé après des années d'attente, le projet du tunnel sous le détroit de Gibraltar capte de nouveau l'attention internationale. Cette liai…

La réforme de l’impôt sur le revenu : qu’est-ce qui va changer dans les bourses ?

Comme convenu lors de la conclusion du dialogue social entre le gouvernement et les syndicats en avril dernier, la réforme de l’impôt sur le…

Fruits rouges : une industrie en plein essor face aux défis de la sécheresse

Au cœur du 33ᵉ Séminaire international sur les fruits rouges à Tanger, Mohamed Amouri, président de la Fédération interprofessionnelle maroc…

Fruits, légumes, viandes : un marché sous haute tension

Sur le marché marocain, rien ne va plus et la seule stagnation est celle de la hausse des prix des produits alimentaires. Cette semaine, à C…

Tomates : en 20 ans, le Maroc a multiplié par 1.400 ses exportations vers le Royaume-Uni

Au cours des deux dernières décennies, le paysage du marché britannique de la tomate a connu des transformations spectaculaires. Celles-ci o…

Zoom sur les défis économiques du Maroc, selon l’OCDE

L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié sa première étude économique dédiée au Maroc. Ce rapport, qui …

Le Maroc face à la validation des acquis (VAEP)

Nombreuses sont les personnes dont les compétences ne sont plus à démontrer, mais dont l’absence d’un diplôme bloque leur évolution de leurs…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire