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Le rapport de Policy center for the new South (PCNS) est tombé. La classe moyenne semble prendre du galon au Maroc. Loin de l’image qu’on voudrait lui coller, elle ne subit pas silencieusement l’inflation, et se fait une place au soleil.
L’étude s’appuie sur les données des enquêtes de l’Observatoire National du Développement Humain (ONDH) de 2012 et 2019 sur les ménages.
La taille de l’échantillon de l’enquête de 2012 était d’environ 8.000 ménages, avec près de 61 % des Marocains vivant en zones urbaines et 39 % en zones rurales en 2012. En 2019, 16.879 ménages ont été interrogés, dont près de 63 % vivent en zones urbaines et 37 % en zones rurales.
Parallèlement, il y a un important recul de la pauvreté dans le pays. Selon les seuils de distribution de la dépense par tête, la pauvreté a globalement diminué entre 2012 et 2019, quelle que soit la mesure utilisée. L’incidence de la pauvreté (F GT0) est passée de 14,24 % en 2012 à 9,65 % en 2019 au niveau national.
Au-delà de la baisse globale des taux de pauvreté, l’étude a montré que l’indice de gravité de la pauvreté a diminué de près de 60% sur la période, ce qui indique que la pauvreté a diminué et que les inégalités ont été réduites.
« En réalité, la croissance a été pro-pauvre sur la période. Ceci signifie que les plus pauvres ont bénéficié d’une amélioration relative de leur situation tout comme une grande partie de la classe moyenne. Ces conclusions remettent donc en question la perception d’une classe moyenne en déclin », rapporte l’étude.
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Le rapport affirme, en outre, que la classe supérieure a en fait diminué, la classe moyenne devenant, ainsi, le segment dominant dans les zones rurales, dépassant 70% en 2019, soit une augmentation de plus de 6 points de pourcentage sur la période.
« Toutefois, nous constatons que les individus de la classe moyenne supérieure et ceux de la classe aisée enregistrent des taux de croissance négatifs en milieu urbain ».
Rapport Classes moyennes au Maroc : Au-delà des perceptions, que disent les chiffres ? Par Abdelkhalek Touhami & Dorothee Boccanfuso.
Les zones urbaines ont également vu une expansion de la classe moyenne. En 2019, la classe moyenne représentait les deux tiers de la population urbaine, marquant une augmentation de près de 15% par rapport à 2012.
L’affermissement de la classe moyenne, associé au recul de la pauvreté, signifie que les inégalités et la polarisation ont diminué tout au long de la période étudiée. « Nous observons effectivement une diminution significative des inégalités pour les trois mesures considérées au niveau national et pour les deux zones étudiées », indique le rapport.
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En examinant les seuils et les délimitations des classes sociales, on constate que la baisse de l’incidence de la pauvreté a entraîné une légère augmentation de la population vulnérable sur la période. Cependant, la classe moyenne marocaine a augmenté de manière significative, représentant 53,20 % de la population en 2012 et 61,90 % en 2019. Cette augmentation est observée aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain, indiquant un déplacement de la population aisée vers la classe moyenne.
Les données montrent un déplacement de la distribution de la dépense par tête, entre 2012 et 2019, suggérant une réduction de l’inégalité et de la polarisation. L’inégalité a diminué de manière significative pour toutes les mesures considérées, en particulier dans le milieu rural. Selon le rapport, les zones rurales ont connu la plus forte diminution des inégalités et de la polarisation, (suivant l’indice de Theil – une mesure statistique utilisée pour quantifier les inégalités économiques au sein d’une population), ayant diminué de 40 %. Pendant ce temps, les zones urbaines présentent systématiquement des inégalités plus importantes, tant en 2012 qu’en 2019.
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Nous sommes en 2024 ,l’échantillon de l’étude est arrêté en 2019.
Depuis cette année plusieurs changements ont eu lieu au maroc et dans le monde donc les résultats de cette etude sont très loin de la réalité.