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Clap de fin des assemblées annuelles FMI-BM, quel bilan ?

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Les Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM) à Marrakech ont pris fin dimanche. Pendant une semaine, la ville Ocre été le théâtre de discussions et d’échanges liés à l’économie et à la finance, avec la participation de plus de 12 000 délégués venus de 190 pays, ainsi que de 1 500 journalistes et de nombreux représentants de la société civile. Ce rassemblement d’envergure internationale a été rendu possible grâce aux efforts considérables déployés par le Maroc, qui a minutieusement planifié et orchestré l’événement pour en assurer le succès. On fait le bilan.

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Les assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM), qui se sont déroulées la semaine dernière à Marrakech, ont revêtu une importance particulière, étant donné qu’elles étaient de retour en terre africaine 50 ans après.

Cet événement a mis en évidence le rôle croissant de l’Afrique dans l’économie mondiale. Cependant, malgré les discussions centrées sur le continent, des solutions concrètes aux défis économiques cruciaux restent à élaborer. De plus, les débats ont également porté sur le financement du FMI, mais un consensus n’a pas été atteint en raison de désaccords sur le langage à utiliser en cas de conflit.

Lire aussi : Assemblées FMI-BM : appel royal à une restructuration de l’architecture financière mondiale

Une organisation réussie

L’organisation exemplaire de ces assemblées témoigne de l’engagement du Maroc à jouer un rôle de premier plan dans l’organisation d’événements internationaux, mettant ainsi en avant sa vision constructive face aux défis économiques mondiaux. Ce succès fait suite à un défi considérable relevé par le Maroc, organisant ces importantes rencontres internationales quelques semaines seulement après le séisme d’Al Haouz.

Pour la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, le Royaume a démontré sa capacité à accueillir des délégations internationales de haut niveau dans un environnement favorable aux discussions économiques mondiales. Selon elle, ces réunions ont démontré que le Maroc, au cours des deux dernières décennies, a réalisé des progrès notables grâce à la vision éclairée du roi Mohammed VI.

En conséquence, les éloges n’ont pas manqué, comme en atteste la déclaration du président du Groupe de la Banque mondiale, Ajay Banga. Celui qui a été nommé à la tête de l’institution le 1ᵉʳ juin dernier a exprimé sa profonde reconnaissance envers le Maroc pour son rôle clé dans la réussite de ces assemblées. Il a aussi souligné l’exceptionnelle qualité de l’organisation et le travail remarquable accompli par le Maroc, allant jusqu’à remercier chaleureusement le roi Mohammed VI, le gouvernement et le peuple marocain pour leur accueil et leur réponse exemplaire suite au récent tremblement de terre.

Lire aussi : Assemblées FMI-BM : quel impact sur l’image du Maroc ?

Pas de consensus sur les conditions de financement

Pendant les réunions à Marrakech, les membres du FMI ont été dans l’incapacité de parvenir à un accord sur un plan visant à augmenter le financement de l’institution. En cause, les divergences se sont principalement concentrées sur le langage à employer en cas de conflit. Néanmoins, malgré ces désaccords, les participants ont exprimé leur engagement en faveur d’une «augmentation significative» des ressources de prêt du FMI d’ici la fin de l’année.

La ministre espagnole de l’Économie, Nadia Calvino, qui préside aussi le Comité monétaire et financier international (CMFI), a plaidé en faveur d’une «augmentation significative des quotes-parts, qui, au minimum, maintiendrait l’enveloppe actuelle des ressources du FMI». Cette initiative revêt une importance cruciale étant donné que 185 milliards de dollars d’accords d’emprunts bilatéraux du FMI arriveront à échéance.

Actuellement, les quotes-parts, qui représentent la contribution des pays membres en proportion de leur participation, ne constituent qu’environ 40% de la puissance de prêt totale du FMI, évaluée à environ 1.000 milliards de dollars. Malheureusement, malgré la condamnation par de nombreux pays membres de différents conflits internationaux, un consensus sur un communiqué commun n’a pas pu être atteint, principalement en raison de désaccords sur le choix des termes à utiliser en cas de conflit.

Cependant, il convient de noter qu’une avancée notable a été réalisée avec l’ajout d’un troisième président au conseil d’administration du FMI, chargé de représenter les pays africains. Cette mesure revêt une importance capitale pour obtenir le soutien des États-Unis en faveur d’un «plan de quotes-parts équi-proportionnelles». De plus, le Comité a également établi des priorités mondiales, notamment la lutte contre l’inflation, la création d’un espace budgétaire et la promotion des transitions vers une économie plus respectueuse de l’environnement et plus numérique.

Afrique : les complexités de la restructuration de la dette

L’Afrique, qui a été au centre des discussions lors de ces assemblées, fait face à un dilemme économique complexe. Alors que l’importance croissante de l’Afrique sur la scène mondiale a été reconnue, les défis économiques qui entravent son développement demeurent une préoccupation majeure.

L’une des principales préoccupations est l’endettement excessif de nombreux pays africains, une question qui n’a pas trouvé de solution claire lors de ces réunions. En effet, le service de la dette représente plus de 40% du budget de l’État dans certaines régions, ce qui limite considérablement les investissements dans des secteurs vitaux tels que l’eau potable et l’énergie.

La restructuration de la dette est souvent une option envisagée, mais sa mise en œuvre s’avère compliquée. Les intérêts divergents des créanciers, en particulier la Chine et les membres du Club de Paris, qui rassemble principalement les pays occidentaux, rendent les négociations complexes. Les pays africains sont donc confrontés au défi de trouver un terrain d’entente entre ces deux groupes de créanciers, chacun poursuivant des objectifs différents.

Lire aussi : Zambie : conclusion d’un accord historique de restructuration de sa dette

La Chine, qui a fortement investi en Afrique ces dernières années, détient une part substantielle de la dette de nombreux pays sur le continent. Les modalités de la restructuration de la dette avec la Chine sont un enjeu délicat, car elles ne suivent pas les mêmes normes que les pays occidentaux. Les pays du Club de Paris, quant à eux, insistent sur la transparence et l’alignement sur les normes internationales dans le processus de restructuration.

Ainsi, l’Afrique se trouve dans une situation difficile, cherchant à équilibrer les besoins de financement pour son développement économique avec les exigences des créanciers internationaux. Les réunions du FMI et de la Banque mondiale ont mis en lumière ces défis économiques cruciaux, mais des solutions concrètes restent à élaborer.

Marrakech passe le flambeau à Bangkok

Après Marrakech, c’est la capitale thaïlandaise, Bangkok, qui abritera les assemblées annuelles conjointes du FMI et de la BM en 2026. Ce choix a été officialisé par la signature d’un protocole d’accord entre les deux institutions et le gouvernement thaïlandais, représenté par le vice-ministre des Finances, Krisada Chinavicharana. Cette dernière a souligné l’honneur d’accueillir ce rendez-vous dans son pays, mettant en avant la confiance et la grande responsabilité que ces deux institutions financières ont accordées à la Thaïlande.

De leur côté, la patronne du FMI et le président de la BM ont félicité le gouvernement thaïlandais pour sa sélection en tant qu’hôte de cet événement, soulignant l’opportunité exceptionnelle pour la Thaïlande de mettre en avant ses réalisations économiques de la dernière décennie. De plus, cette décision revêt un caractère historique, car la Thaïlande avait déjà accueilli ces assemblées en 1991, ce qui avait contribué à renforcer sa capacité à organiser de tels événements.

Enfin, il est à noter que ces assemblées se tiennent traditionnellement deux années consécutives au siège de la Banque mondiale et du FMI à Washington, avant de se dérouler dans un autre pays membre la troisième année.

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