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La décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) concernant les accords de pêche et agricoles entre l’Union européenne (UE) et le Maroc a provoqué une vague de réactions parmi plusieurs pays européens, dont la France, l’Espagne, la Belgique ou encore la Hongrie. Tous se sont alignés pour réaffirmer l’importance stratégique de leur partenariat avec le Maroc.
La France a été le premier pays à réagir, exprimant fermement son attachement indéfectible à son partenariat d’exception avec le Maroc. Dans un communiqué du ministère français des Affaires étrangères, il est précisé que cette relation a un caractère stratégique, notamment pour la stabilité régionale et le développement économique. Paris, qui dit prendre note de la décision de la CJUE, a affirmé son engagement à œuvrer pour préserver les acquis de ce partenariat, dans le respect du droit international.
Le Président Emmanuel Macron, dans une lettre adressée au roi Mohammed VI à l’occasion de la Fête du Trône, a réitéré la volonté de la France d’accompagner le Maroc dans ses efforts pour le développement du Sahara.
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De l’autre côté des Pyrénées, l’Espagne a également exprimé une réaction forte. Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a insisté devant la Commission des affaires étrangères du Congrès des députés que Madrid continuera à promouvoir ses relations avec le Maroc. Selon lui, le partenariat stratégique entre l’UE et le Royaume est essentiel, non seulement pour le Maroc, mais aussi pour l’Espagne. Il a notamment rappelé que les échanges commerciaux entre les deux pays avaient atteint 22 milliards d’euros, ce qui en fait l’un des plus importants partenaires commerciaux du Maroc.
Le ministre a aussi évoqué la question du Sahara, un sujet central dans les relations maroco-espagnoles. Depuis la déclaration conjointe du 7 avril 2022, l’Espagne a soutenu que le plan d’autonomie marocain constitue la base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour résoudre ce conflit, une position que de plus en plus de pays européens commencent à adopter. Ils sont, d’ailleurs, 19 pays européens sur 27, à l’avoir adoptée.
En Europe centrale, la Hongrie a aussi réitéré son soutien au partenariat avec le Maroc, déclarant que cette coopération est dans l’intérêt commun des deux parties. Le ministère hongrois des Affaires étrangères a précisé que Budapest continuera à œuvrer pour renforcer les liens avec le Maroc, malgré la décision de la CJUE, qu’elle analyse de près.
La Belgique contre la décision de la CJUE
La Belgique, de son côté, a exprimé son engagement à approfondir ses relations avec le Maroc. Le ministère belge des Affaires étrangères a rappelé que Bruxelles reste attachée à l’amitié et au partenariat stratégique avec le Maroc, tout en soutenant la déclaration conjointe de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et du Haut-représentant Josep Borrell. Ces deux responsables ont souligné l’importance de maintenir des relations étroites avec le Maroc, dans le respect du principe juridique pacta sunt servanda, qui exige le respect des accords internationaux.
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Si certains pays ont insisté sur le renforcement des relations, des voix se sont, par ailleurs, élevées au sein du Parlement européen pour critiquer la décision de la CJUE. Plusieurs eurodéputés ont exprimé leur indignation, affirmant que cette décision porte atteinte aux intérêts du Maroc et de l’Europe. Le député français Nicolas Bay a dénoncé une décision qui cède aux revendications du Polisario, qu’il qualifie de terroristes, et met en péril l’intégrité territoriale du Maroc.
Dans un même élan, l’eurodéputé Tomáš Zdechovský, du groupe du Parti populaire européen (PPE), a rappelé que le Maroc reste le partenaire le plus fiable de l’UE en Afrique du Nord, notamment sur les questions de sécurité et de commerce. Thierry Mariani, un autre eurodéputé, a quant à lui qualifié cette décision de triste jour pour l’Europe, soulignant que tout le monde a compris que le Sahara est marocain, sauf la Cour de justice de l’UE.
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