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Mardi à Tamesna, le roi Mohammed VI a procédé à l’inauguration du quatrième établissement régional de formation professionnelle de nouvelle génération au service de l’excellence et de l’innovation, sur les douze prévus. La nouvelle Cité des Métiers et des Compétences (CMC) a été réalisée par l’Office de la Formation professionnelle et de la Promotion du Travail (OFPPT) en exécution des Hautes Orientations royales, et conformément à la nouvelle feuille de route relative au développement de la formation professionnelle.
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«L’inauguration par SM le Roi de Cette Cité marque une phase importante dans la mise en œuvre de la nouvelle feuille de route pour le développement de la formation professionnelle, présentée devant le Souverain en avril 2019, et surtout du programme relatif à la mise en place d’établissements de formation de nouvelle génération en parfaite harmonie avec l’écosystème régional», a précisé Souad Ellouzi, directrice de la formation à l’Office de la Formation professionnelle et de la Promotion du Travail (OFPPT), dans une déclaration à la presse en marge de la cérémonie d’inauguration.
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La nouvelle CMC traduit l’intérêt particulier que porte le Souverain à l’épanouissement des jeunes et sa volonté de mettre à leur disposition des infrastructures de nouvelle génération favorisant leur employabilité, renforçant la compétitivité des entreprises et participant à la création de valeur au niveau des territoires.
Le stagiaire, acteur clé du processus d’apprentissage
Édifiée sur un terrain de 10 Ha, la Cité des Métiers et des Compétences de Rabat-Salé-Kénitra vient enrichir et renforcer davantage le dispositif de formation de l’OFPPT dans la région. Avec une capacité annuelle d’accueil de 3.560 places pédagogiques – qui devrait être portée à 4.560 dès l’année prochaine grâce aux deux antennes rattachées à la Cité -, la CMC de Rabat-Salé-Kénitra dispose d’infrastructures modernes qui dynamisent l’apprentissage des métiers par les jeunes stagiaires, le développement de leurs compétences et leur épanouissement.
Ses infrastructures s’articulent ainsi autour de trois composantes clés, à savoir les structures communes, les pôles sectoriels et les espaces de vie. La Maison des stagiaires, d’une capacité de 700 lits et couverts, des terrains de sport couvrant une variété de disciplines (football, volleyball, handball), d’une cafétéria, d’un foyer et plusieurs espaces de rencontres, sont autant d’espaces de vie dont dispose la CMC de Rabat-Salé-Kénitra pour promouvoir les valeurs du vivre ensemble.
Les structures communes d’accompagnement, quant à elles, incluent un espace d’exposition, un centre de langues et soft skills, un centre d’orientation professionnelle, une chaîne d’innovation (Coworking, FabLab, Digital Factory et Incubateur), un studio, des MOOCs permettant de soutenir l’inclusion du Digital Learning via la production de contenus numériques pour la formation, une médiathèque et un centre de conférences.
Par ailleurs, la CMC abrite six pôles sectoriels dédiés à l’acquisition des compétences métiers, en plus de deux instituts spécialisés rattachés à la nouvelle Cité. La CMC compte également six plateformes d’application intégrées permettant des mises en situation complexes, proche de la réalité de l’entreprise, tout au long du processus d’apprentissage.
L’offre de formation dispensée par la Cité de Rabat-Salé-Kénitra concerne ainsi huit secteurs métiers, dont quatre nouveaux, choisis en tenant compte des spécificités du tissu économique régional. Elle se déclinera en 105 filières de formation, dont 80 filières nouvellement créées et 25 filières restructurées et actualisées. Il s’agit d’une offre diversifiée, tournée vers les nouveaux métiers.
Car comme l’explique la directrice de formation à l’OFPPT, «ce concept d’établissements de nouvelle génération est surtout marqué par la mise en place d’un nouveau modèle pédagogique, la mise à disposition d’équipements d’appoint avec des plateformes d’application dédiées à chaque secteur qui permettent aux stagiaires d’acquérir les compétences techniques dans un environnement similaire au contexte professionnel».
Pôle « Industrie ». Conçu en usine pédagogique, ce pôle offre l’avantage de permettre la cohabitation d’une dizaine de spécialités différentes relevant des métiers QHSE (Qualité, Hygiène, Sécurité et Environnement), des Génies Industriel, Électrique et Mécanique, ainsi que des métiers de l’Automobile. Ce pôle est également doté d’une mini-chaine de fabrication de bornes de recharge pour les véhicules électriques, une plateforme d’application à taille réelle dont la gestion de la production et de la maintenance est assurée par des équipes pluridisciplinaires de stagiaires relevant des différentes spécialités du pôle. 11 filières sont incluses dans ce pôle
Pôle « Tourisme & Hôtellerie ». Avec 13 filières, ce pôle est doté d’un hôtel et d’un restaurant pédagogiques pour une préparation adaptée aux conditions réelles d’exercice du métier.
Pôle « Agriculture ». Avec 14 filières, ce pôle est doté d’une ferme pédagogique.
Pôle « Gestion & Commerce ». Avec 13 filières, ce pôle comprend une entreprise virtuelle de simulation.
Pôle « Services à la Personne et à la Communauté ». Avec six filières, il est doté d’une crèche et d’un appartement pédagogiques.
Et un Pôle « Digital et Intelligence Artificielle ». Un secteur comptant le plus de filières (22 filières).
À savoir que l’Institut de Formation dans les Métiers de la Santé de Rabat est en cours de réalisation et prévoit d’offrir 560 places pédagogiques par an et que l’Institut de Formation dans les Métiers de l’Agro-Industrie de Kénitra, projet réalisé, dispose d’une capacité annuelle de 440 stagiaires.
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Fruit d’un partenariat entre l’OFPPT, le Fonds Hassan II pour le développement économique et social et le Conseil Régional de Rabat-Salé-Kénitra, ce projet a nécessité un investissement estimé à 380 MDH. Ce budget ne couvre pas le coût des deux instituts spécialisés y étant rattachés.
Un ancrage régional à travers tout le Royaume
Cette quatrième Cité entre dans le cadre d’un des projets phares du Souverain : près de 3,6 MMDH mobilisés pour la construction de 12 Cités dans toutes les régions du Royaume. Ces plateformes de formation professionnelle multisectorielles ambitionnent accueillir chaque année un effectif de 34.000 stagiaires en formation. Un projet d’envergure pensé pour réunir toutes les conditions nécessaires à une formation professionnelle de qualité et répondant aux besoins réels du marché de l’emploi.
Le concept des CMC repose sur trois piliers fondamentaux, à savoir une offre de formation actualisée ; des espaces pédagogiques modernes et un capital humain valorisé. Ces trois piliers sont supportés par le socle de la nouvelle gouvernance définie pour les CMC, en sociétés de gestion (S.A.), permettant un rapprochement effectif entre l’OFPPT, l’Entreprise et la Région et conférant à la Cité l’agilité et la souplesse de gestion nécessaires pour s’adapter – dans la durée – aux besoins d’un marché en perpétuelle évolution, précise l’OFPPT dans sa nouvelle feuille de route.
Les cartes de formation des CMC sont assurées d’être en adéquation avec les priorités et spécificités des chaînes de valeur économiques de chaque région avec des parcours de formation variés. Ces derniers sont axés autour de la formation diplômante à 68%, à travers 3 niveaux, à savoir : l’Ouvrier qualifié, le Technicien et le Technicien spécialisé ; ciblant les jeunes de 15 à 30 ans. Le reste de l’offre est dédié à la formation qualifiante de courte durée, permettant l’acquisition ou l’approfondissement de compétences spécifiques et l’obtention d’un certificat de formation.
Mais si les premières Cités n’ont connu leur démarrage que fin 2022, celles-ci ont accusé d’un retard bien marqué. Selon le calendrier annoncé par l’OFPPT, les 3 régions Souss – Massa, Laâyoune – Sakia El Hamra et l’Oriental devaient ouvrir leurs Cités à la rentrée 2021. La rentrée 2022 aurait dû connaître le démarrage de cinq nouvelles Cités au niveau des régions de Rabat – Salé – Kénitra, Tanger – Tétouan – Al Hoceima, Béni Mellal – Khénifra, Fès – Meknès et Guelmim – Oued Noun. Et la rentrée 2023 devait être marquée par l’achèvement de la réalisation du programme, avec l’ouverture des Cités des régions de Casablanca – Settat, Drâa – Tafilalet, Marrakech – Safi et Dakhla – Oued Ed-Dahab.
Cependant, en raison de la pandémie de la Covid-19, et d’une interruption depuis plusieurs mois à cause de l’incapacité de certaines entreprises délégataires à poursuivre les travaux de certaines Cités, un retard a été enregistré dans plusieurs CMC.
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