Cisjordanie : Jénine sous blocus après une attaque meurtrière de l’armée israélienne

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L’escalade militaire en Cisjordanie a atteint un nouveau sommet ce mercredi lorsque l’armée israélienne a lancé une opération d’envergure contre plusieurs bastions militants, notamment la ville de Jénine. Selon des responsables palestiniens, cette offensive a résulté en la mort d’au moins neuf palestiniens et le siège complet de la ville.

Ces interventions font partie d’une série de raids initiés par Israël à la suite de l’attaque du 7 octobre par le Hamas, qui a déclenché un conflit ouvert à Gaza, s’étendant rapidement à la Cisjordanie. Le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, porte-parole de l’armée israélienne, a justifié ces actions en affirmant que les individus tués étaient impliqués dans des activités militantes. Il a détaillé que trois des victimes avaient été neutralisées lors d’une frappe aérienne à Tulkarem et quatre autres à Al-Faraa.

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Blocus à Jénine

Au-delà de ces frappes, l’armée a également mené des arrestations, capturant cinq militants présumés. Shoshani a expliqué que ces raids marquaient le début d’une campagne plus large destinée à sécuriser les populations israéliennes face aux menaces persistantes.

Sur le terrain, la situation à Jénine est particulièrement critique. Le gouverneur de la ville, Kamal Abu al-Rub, a rapporté à la radio que les forces israéliennes avaient mis en place un blocus, restreignant l’accès non seulement aux routes mais aussi aux services essentiels, y compris les hôpitaux. L’armée, quant à elle, soutient que ces mesures visent à empêcher les militants de se réfugier dans des infrastructures civiles.

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Inquiétude internationale

La communauté internationale observe avec inquiétude, notamment après les propos du ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz, qui a comparé la situation en Cisjordanie à celle de Gaza, évoquant des mesures similaires pour la région. Cette rhétorique a suscité une vive réaction de la part des autorités palestiniennes, avec le porte-parole du président Mahmoud Abbas, Nabil Abu Rudeineh, qui a qualifié les raids de «grave escalade» et a appelé à une intervention des États-Unis.

En réponse à l’appel au soulèvement lancé par le Hamas, des affrontements sporadiques ont éclaté, exacerbant la crise. Les pertes humaines continuent de s’accumuler, avec un bilan qui s’élève à 652 palestiniens tués par des tirs israéliens en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza, selon le ministère palestinien de la Santé.

Dans ce contexte de guerre étendue et de souffrance continue, les perspectives de paix semblent s’éloigner, tandis que les négociations au Qatar piétinent, laissant peu d’espoir pour une résolution rapide du conflit qui engloutit la région.