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Les résultats de 2022 du paysage cinématographique marocain sont encourageants et ils s’appuient sur une grande variété de films proposés en salles. Ce n’est clairement pas une surprise, puisque la fréquentation des salles a été considérablement boostée par les films à grand succès, dont les productions marocaines. Cette progression est porteuse d’espoir et constitue une véritable satisfaction pour les professionnels.
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Cinéma : 25 longs métrages produits, dont 13 subventionnés
En 2022, le Maroc a produit 25 longs métrages, dont 13 ont bénéficié d’une avance sur recettes avant production, pour un montant total de 47,79 millions de DH (MDH). Cette production est en accord avec la moyenne des cinq dernières années, où le pays a tourné en moyenne 25 longs métrages par an.
Ces données ont été révélées par le directeur par intérim du Centre cinématographique marocain (CCM), Abdelaziz Boujdaini, qui a présenté ces résultats lors d’une réunion du Conseil d’administration du CCM à Rabat. Il a d’ailleurs fait savoir que 83 autorisations d’exercice ont été délivrées, soit une augmentation par rapport à l’année précédente (65 en 2021). De plus, 41 agréments définitifs et provisoires ont été accordés, ce qui représente le même nombre que l’année précédente.
En ce qui concerne les cartes d’identité professionnelles (CIP), le CCM a traité 480 demandes et octroyé 367 cartes, dépassant ainsi la moyenne des CIP délivrées au cours des cinq dernières années (323 par an).
Le rapport note aussi que 23 longs métrages marocains ont été diffusés en première exclusivité dans les salles de cinéma. Sur la recette globale des films de toutes nationalités, qui s’élevait à 77,29 MDH, la part de marché des films marocains représentait 27,50 MDH, soit plus de 35 % du montant total.
Cette performance a permis au Maroc de se placer en première position au Box-office en 2022. Et c’est le film «Al Ikhwane» qui est en tête, générant une recette-guichet de 16,36 MDH, suivi du film marocain «Green Card» avec une recette guichet de 4,74 MDH.
Fréquentation des salles : la reprise se confirme
L’année dernière, les salles obscures ont enregistré un taux de fréquentation important. Le rapport souligne que le nombre total d’entrées en salles a atteint 1.485.166. Cette reprise est d’autant plus remarquable puisque les salles de cinéma avaient dû fermer temporairement en raison de la crise sanitaire. Cette réouverture et la fréquentation élevée témoignent ainsi de l’engouement du public pour le cinéma et de l’importance de cette industrie culturelle dans la vie des citoyens.
Ces chiffres positifs reflètent, en effet, le dynamisme et la vitalité de l’industrie cinématographique marocaine, sachant que le Royaume continue de s’affirmer comme un acteur majeur dans le domaine, attirant des productions étrangères, encourageant la production locale et suscitant l’intérêt du public pour le septième art.
Parallèlement, le Maroc a connu une forte attraction pour les productions étrangères en 2022, en accueillant un total de 88 tournages étrangers. Ces productions ont représenté un investissement total de 933,74 MDH, enregistrant une remarquable augmentation de 111 % par rapport à l’année d’avant.
Le Maroc a aussi délivré 514 autorisations de tournage pour des productions étrangères, comparé aux 297 autorisations de 2021. Ce qui démontre l’attrait croissant du pays comme lieu de tournage privilégié pour les cinéastes internationaux.
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Le Maroc à l’honneur dans les festivals internationaux
Enfin, la représentation marocaine dans les festivals étrangers a été aussi très réussie, avec un total de 30 films long métrage et court métrage primés dans les mondes arabe, africain et européen. Le début de l’année 2023 a également été marqué par une participation distinguée du Maroc à la 76ᵉ édition du Festival de Cannes, où trois films ont remporté des prix dans des sections prestigieuses du Festival.
Il s’agit du documentaire d’Asmae El Moudir intitulé «Kadib Abyad» qui a reçu le prix de la mise en scène de la section «Un Certain Regard» et le prix de l’Œil d’Or, en ex æquo avec «Les filles d’Olfa» de la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania.
De plus, le long métrage de Kamel Lazraq, intitulé «Les Meutes», a remporté le prix du jury dans la même section «Un Certain Regard», en plus du court métrage de Zineb Wakrim, une jeune lauréate de l’ESAV Marrakech, intitulé «Ayyur» (lune en langue amazighe), qui a remporté le troisième prix de la compétition officielle CINEF. Des distinctions qui témoignent du talent et de l’excellence du cinéma marocain et renforcent sa visibilité sur la scène cinématographique internationale.
Cette bonne tendance va-t-elle se confirmer dans les prochaines années ? En tout cas, les voyants sont au vert, alors que cette année 2023 est déjà marquée par une offre de films marocains et étrangers à grand succès, ce qui laisse espérer une fréquentation encore meilleure.
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