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Christophe Deloire : un pilier de la liberté de presse s’éteint à 53 ans

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Christophe Deloire, figure emblématique du journalisme français et pilier de Reporters sans frontières (RSF) pendant douze ans, s’est éteint samedi à l’âge de 53 ans, terrassé par un cancer foudroyant. Sous sa direction, RSF s’est hissée au rang de leader mondial dans la défense des journalistes, selon un communiqué de l’organisation.

Depuis 2002, RSF, dont le siège est à Paris, compile annuellement un rapport sur les agressions subies par les journalistes dans 180 pays, un classement devenu une référence pour nombre de médias et institutions à travers le globe.

Homme de terrain et de conviction, Christophe Deloire a incarné l’essence même du journalisme engagé pour la liberté d’expression et la vitalité du débat démocratique. Le président Emmanuel Macron, dans une déclaration sur X, a rendu hommage à son engagement indéfectible pour une information sans entrave.

Des éloges ont afflué de toutes parts, saluant cet homme de grande stature, pour son rôle déterminant dans la préservation des valeurs journalistiques en des temps de plus en plus incertains. Phil Chetwynd, directeur de l’information de l’AFP, l’a qualifié de fervent protecteur de notre métier.

Un leader visionnaire pour la liberté de l’information

L’année dernière, Deloire avait pris la tête des États généraux de l’information en France, un projet initié par le président Macron visant à établir un plan d’action pour sécuriser le droit à l’information à l’ère numérique. Initiés en octobre 2023, ces travaux devraient aboutir cet été. Depuis 2018, il dirigeait également le Forum sur l’information et la démocratie, s’impliquant dans divers dossiers internationaux, y compris le meurtre à Istanbul du journaliste Jamal Khashoggi et les restrictions à la liberté de la presse en Russie.

Aux États-Unis, le Committee to Protect Journalists (CPJ) de New York a souligné que la disparition de Deloire représentait une lourde perte pour la communauté mondiale des défenseurs de la presse. À Washington, le National Press Club a honoré sa passion et son engagement pour les droits des journalistes, en particulier dans l’affaire d’Austin Tice, journaliste américain capturé en Syrie en 2012.

Deloire n’a cessé d’alerter sur l’escalade des violences envers les journalistes, aggravées, selon lui, par les réseaux sociaux. Ceux-ci, qui en exacerbant la haine, légitiment ces attaques et érodent jour après jour les fondements mêmes du journalisme et de la démocratie.

Avant de rejoindre RSF, Deloire avait dirigé le Centre de Formation des Journalistes (CFJ) de Paris de 2008 à 2012 et collaboré au magazine Le Point de 1998 à 2007. Auteur de plusieurs enquêtes marquantes, il a co-signé «Les islamistes sont déjà là» en 2004 et «Sexus Politicus» en 2006, explorant la sexualité dans la politique française avec le journaliste Christophe Dubois.

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