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C’est la troisième édition du Choiseul Africa Business Forum. Après deux ans à Nice, cet événement panafricain se tient pour la première fois sur le continent. Il rassemble quelque 700 décideurs et hauts dirigeants économiques et institutionnels parmi les plus influents d’Afrique, d’Europe et du Golfe. Dirigeants d’entreprises, chefs d’État et ministres, représentants des milieux d’affaires africains…ils étaient tous au rendez-vous pour des séances de travail opérationnelles et multisectorielles mettant l’Afrique au cœur des débats.
«L’Afrique sera au cœur de la relance mondiale», estime le président de l’Institut Choiseul, Pascal Lorot. C’est d’ailleurs de cette conviction qu’est née l’ambition de ce rendez-vous annuel, dédié au renforcement de tous les champs de la création de valeur en Afrique.
Pourquoi le Maroc ?
Un choix logique, compte tenu de la position stratégique du Royaume. En se tournant vers la capitale économique du Royaume, les organisateurs veulent continuer de créer et de favoriser des synergies à l’échelle panafricaine et entre les acteurs économiques et institutionnels majeurs d’Afrique et d’Europe.
Ce forum est d’ailleurs co-organisé avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), véritable voix du secteur privé au Maroc. Le patronat est venu rehausser le prestige de l’événement, lui qui a toujours eu à cœur d’œuvrer en faveur d’un climat des affaires fécond à l’échelle nationale, continentale et internationale et s’est également constituée comme acteur dynamique du rapprochement entre les secteurs privés d’Afrique et d’Europe. Outre la CGEM, la région de Casablanca-Settat est aussi l’un des partenaires stratégiques du Choiseul Africa Business Forum.
«Le choix de Casablanca s’impose à lui-même, puisque le Maroc est une porte ouverte vers l’Afrique et ce forum, comme son nom l’indique, concerne notre continent», a déclaré Mehdi Tazi, vice-président de la CGEM, au micro de LeBrief, ajoutant «que cet événement est une promotion pour le Maroc sur un continent qui nous porte à cœur et qui est une priorité comme l’a souligné le roi Mohammed VI à plusieurs reprises».
Ce rendez-vous est une occasion d’appliquer une nouvelle approche dans la diversification des partenariats économiques. Une véritable opportunité de s’approcher des investisseurs africains, de faire naître des liens et de nouvelles possibilités. Dans son discours, le président de la CGEM, Chakib Alj, a confirmé la nécessité de bâtir un partenariat gagnant-gagnant, compte tenu du contexte mondial actuel, notamment les secteurs prometteurs, tels que l’agriculture et l’agroalimentaire.
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Madagascar, invité d’honneur
C’est le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui a lancé les travaux du forum avec un discours qui met en avant la vision royale de partenariat stratégique, ayant permis de placer le Maroc au rang de premier investisseur africain en Afrique de l’Ouest et de deuxième sur le continent.
«Le Maroc s’est construit dans une relation profonde avec son continent, en entretenant une relation multiséculaire avec l’Afrique. Ces liens ont été renforcés grâce à plus de 50 visites d’État dans plus d’une trentaine de pays, où près de 1.000 accords ont été signés avec nos partenaires en Afrique sub-saharienne, de 1999 à 2019», a-t-il rappelé.
Akhannouch a aussi exposé les différents chantiers de réforme lancés par le Maroc, citant en exemple la réforme de la protection sociale, la refonte du système national de santé, la réforme de l’école publique pour rétablir l’égalité des chances et la charte de l’investissement en cours d’adoption. Il a également mis l’accent sur l’importance de la formation de cadres susceptibles de fournir les compétences dont l’Afrique a besoin pour son développement.
En effet, cette troisième édition a mis Madagascar à l’honneur et parmi les invités de marque présent à Casablanca, le président Andry Rajoelina. Il a été accompagné de nombreux responsables gouvernementaux et de personnalités du secteur privé malgache. Un panel «Invest in Madagascar» a même été au programme dans la matinée pour aborder la question de l’économie et des opportunités de business offertes par le pays.
Dans son intervention à l’ouverture du forum, Rajoelina s’est dit fier d’être l’invité d’honneur de cet événement, tout en se félicitant des bonnes relations entre le Maroc et Madagascar, qu’il les a qualifiées d’historiques.
En effet, le gouvernement malgache a lancé de nombreuses initiatives destinées à favoriser l’industrialisation du pays, en particulier concernant les produits de première nécessité, le développement agricole et la souveraineté alimentaire, mais également l’attractivité des investissements étrangers qui représente un véritable levier de croissance à même d’atténuer le choc économique lié à la pandémie de la Covid-19 et au changement climatique.
«Notre participation témoigne de notre volonté et notre conviction en l’importance du partenariat public privé, qui est le socle de tout développement économique efficace», a-t-il indiqué, en soulignant l’importance de la coopération pour réaliser une relance économique rapide. «Il est temps que l’Afrique se mobilise pour la génération future», a-t-il poursuivi.
Des processus sont d’ailleurs déjà lancés pour un partenariat entre la ville de Casablanca et la région d’Analanjirofo qui jouit d’un fort potentiel économique.
Des sujets clés pour l’Afrique
Cybersécurité, PME, énergie, transformation digitale, santé, éducation, Infrastructures et autres. Au total, 13 thématiques ont été discutées et décortiquées par des experts de premier plan.
Parmi les thématiques retenues cette année, celle qui concerne le Maroc. Un panel a été dédié pour discuter de l’attractivité et des opportunités d’investissements dans le Royaume, intitulé «Invest in Morocco».
Cette séance de travail a été marquée par la participation d’Abdellatif Mâzouz, président de la région Casablanca-Settat, qui a présenté la nouvelle vision de la région, en matière de développement socio-économique de ses territoires, qui conforte le Maroc dans sa position de réceptacle des investissements, plaidant pour la résilience, la durabilité et la compétitivité de ses territoires à l’échelle continentale et internationale. C’était aussi l’occasion de mettre en avant la nouvelle marque de promotion de l’investissement et de l’exportation «Morocco Now».
C’est donc grâce à la qualité de son contenu, la très forte proportion de dignitaires et entrepreneurs africains, la diversité des profils de ses speakers et les nombreuses opportunités d’échanges que le Choiseul Africa Business Forum est devenu aujourd’hui une passerelle privilégiée entre les deux rives de la méditerranée et un lieu de rencontres interactif qui entend fournir les clés de compréhension des secteurs qui font la croissance en Afrique.
Enfin, quatre Prix Choiseul Africa ont été remis à des organisations et dirigeants économiques africains lors d’une cérémonie spéciale : entrepreneur de l’année, femme dirigeante de l’année, projet innovant de l’année et Grand Prix Choiseul Africa.
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