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Un rapport du World Weather Attribution (WWA), réseau mondial de scientifiques évaluant le lien entre les événements météorologiques extrêmes et le dérèglement climatique, a été publié vendredi dernier. Les experts se sont penchés sur la question du climat méditerranéen qui se réchauffe de plus en plus, et il faut dire que la situation est inquiétante.
L’étude s’est en effet basée sur la chaleur exceptionnellement précoce qui a frappé le bassin méditerranéen fin avril dernier, enregistrant des record, dépassant parfois de 20 degrés les normales de saison.
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Le changement climatique en est la cause
Selon l’étude, cette hausse du mercure dans la péninsule ibérique et dans une partie de l’Afrique du Nord aurait été quasi impossible sans le changement climatique. «Cette vague de chaleur exceptionnellement précoce a entraîné des températures dépassant parfois de 20 degrés les normales de saison et des records pour le mois d’avril battus de plus de six degrés», souligne ce rapport. La même source ajoute que ce phénomène, provoqué par les activités humaines, a multiplié par au moins 100 la probabilité de cette vague de chaleur record en Espagne, au Portugal, au Maroc et en Algérie par rapport au contexte climatique pré-industriel.
Pour les auteurs du rapport, c’était une vague de chaleur extrême et un épisode climatique très rare. Et de préciser que les températures moyennes enregistrées entre le 26 et 28 avril dernier dans cette zone ont été supérieures de 3,5 degrés à ce qu’elles auraient dû être sans changement climatique. En gros, la réalité a largement dépassé les prédictions.
D’ailleurs, des records absolus ont été atteints pour un mois d’avril au Portugal et en Espagne avec respectivement 36,9 et 38,8 degrés, soit des niveaux dignes du mois de juillet. Du côté du Maroc, des records locaux ont été battus et les températures ont dépassé les 41 degrés, notamment à Sidi-Slimane, à Marrakech et à Taroudant. Même constat en Algérie où un record de température absolu a été enregistré s’élevant à 40 degrés.
Last week’s heatwave in Algeria, Morocco, Spain, and Portugal would have been virtually impossible in a world without human-caused climate change.
Our study found that climate change made the event 3.5°C hotter and at least 100 times more likely. https://t.co/mhEuWGeLmg
— World Weather Attribution (@WWAttribution) May 5, 2023
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Ce n’est qu’un début
Les projections indiquent que les vagues de chaleur seront de plus en plus fréquentes et intenses dans l’avenir dans cette zone méditerranéenne avec des conséquences dramatiques. Ainsi, outre les sécheresses qui durent depuis plusieurs années, les impacts de la chaleur sur l’agriculture seront très importants dans une partie du monde déjà menacée par une pénurie croissante d’eau résultant de l’effet combiné du changement climatique et de l’utilisation de l’eau.
«La Méditerranée est l’une des régions les plus exposées au changement climatique en Europe. Alors que la région fait déjà face à une sécheresse durable et très intense, ces températures élevées à une période où il devrait pleuvoir aggrave la situation», met en garde Friederike Otto, de l’Imperial College de Londres, l’une des principaux auteurs de l’étude.
New @WWAttribution confirms again just how much of game changer climate change is when it comes to extreme heat – April heat in the Mediterranean would have been almost impossible to occur without climate change. https://t.co/8LB6cjNP0J pic.twitter.com/JwPKFmBlLn
— Dr Friederike Otto (@FrediOtto) May 5, 2023
Une telle étude devait donc être considérée comme une nouvelle sonnette d’alarme dans un contexte de multiplication des vagues de chaleur. Et face à la rapidité de ce phénomène, la responsabilité de la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de l’optimisation de la capacité d’adaptation devra donc être assumée par tous les pays qui cumulent les risques du réchauffement climatique. Le temps n’est plus à la prise de conscience, mais à l’action !
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