Image d'illustration. DR
Lors d’une réunion parlementaire, le président de la SNRT, Fayçal Laraïchi, a mis en avant des taux d’audience qui dépassent largement la moyenne des pays arabes, tout en soulignant les défis et les stratégies adoptés pour maintenir l’intérêt des téléspectateurs. Cette performance, fruit d’une vision transgénérationnelle et d’une gestion rigoureuse, positionne les médias publics marocains comme des acteurs incontournables du paysage audiovisuel régional.
Un modèle économique sous pression, mais des résultats encourageants
Malgré un budget annuel limité à 3 milliards de dirhams, les chaînes publiques marocaines tirent leur épingle du jeu en affichant des taux d’audience remarquables. Fayçal Laraïchi, président de la SNRT, a souligné la performance des médias publics marocains, qui se démarquent dans un contexte de forte concurrence. En comparaison, des pays comme le Royaume-Uni ou l’Allemagne disposent de budgets astronomiques, respectivement 100 et 85 milliards de dirhams, pour atteindre des taux d’audience proches de ceux du Maroc.
Lire aussi : Ramadan 1445 : 72% de parts d’audience pour 2M et Al Oula
Ces résultats sont d’autant plus impressionnants que les chaînes marocaines doivent rivaliser avec près de 1.400 chaînes arabes gratuites accessibles par satellite, qui touchent 97% des foyers marocains. «Les Marocains choisissent librement les programmes qu’ils regardent, et personne ne les contrôle», a déclaré Laraïchi. Cette liberté de choix, selon lui, est à la base de l’évaluation des performances des chaînes publiques.
Un taux d’audience qui défie les statistiques régionales
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : une étude indépendante menée par Eurodata révèle que le Maroc affiche un taux de visionnage annuel de 46,7%, loin devant des pays comme le Koweït (18,7%), Oman (14,5%) ou encore les Émirats (8,4%). Avec une moyenne régionale de 13%, le Maroc se distingue comme l’un des rares pays arabes à capter l’attention de son public, malgré les moyens financiers limités.
Lire aussi : SNRT : audiences records durant le Ramadan
Laraïchi n’a pas manqué de rappeler qu’en Europe, où les budgets médiatiques sont nettement plus conséquents, les taux d’audience restent comparables. Par exemple, la BBC au Royaume-Uni, avec un budget de 100 milliards de dirhams, atteint un taux d’audience de 40,5%, tandis que la France, avec un budget de 55 milliards de dirhams, affiche un taux de 32,6%. Ces comparaisons soulignent, selon lui, l’intérêt des citoyens marocains pour leurs médias publics.
Une fusion pour renforcer le service public
Dans le cadre de la stratégie de regroupement des chaînes publiques, Laraïchi a annoncé que la SNRT finalisera, d’ici deux mois, l’acquisition complète de Soread 2M et Medi1 TV. Cette fusion, présentée comme un tournant majeur pour le paysage audiovisuel marocain, vise à rationaliser les ressources tout en préservant l’indépendance éditoriale des deux entités.
Lire aussi : Fusion des chaînes publiques : vers une gestion unifiée
Selon Laraïchi, cette consolidation permettra aux médias publics marocains de mieux répondre aux attentes des téléspectateurs tout en restant fidèles aux principes et valeurs qui définissent leurs lignes éditoriales. Il a insisté sur le fait que cette fusion ne modifiera pas la nature des contenus proposés par 2M et Medi1 TV.
Un contenu transgénérationnel et inclusif
L’une des clés du succès des chaînes publiques marocaines réside dans leur capacité à proposer des contenus adaptés à toutes les générations. «Pour moi, un programme doit être regardé par le grand-père, son fils et ses petits-enfants sans qu’ils se sentent gênés», a affirmé Laraïchi. Cette vision transgénérationnelle oriente les choix des programmes diffusés sur les chaînes publiques.
Lire aussi : Audiovisuel : la SNRT et Medi 1 TV sous une même bannière
Le processus de sélection des programmes repose sur des appels d’offres rigoureux et transparents, avec la participation d’experts internes et externes. Les œuvres sont évaluées selon plusieurs critères, notamment la qualité des scénarios, la cohérence de la narration, et la notoriété des réalisateurs. «Ces spécialistes consacrent des centaines d’heures pour s’assurer que les programmes respectent les principes, les valeurs et la religion», a précisé le président de la SNRT.
Un défi constant face à la concurrence régionale
Cependant, la route reste semée d’embûches pour les chaînes publiques marocaines. La concurrence des chaînes arabes, accessibles gratuitement, et la transformation des habitudes de consommation des contenus, avec l’essor des plateformes numériques, représentent des défis majeurs. Laraïchi a souligné que, pour maintenir leur attractivité, les chaînes marocaines doivent innover tout en restant fidèles à leur mission de service public.
Avec des moyens financiers limités et un paysage audiovisuel en pleine mutation, les chaînes publiques marocaines démontrent une résilience qui mérite d’être saluée.
Lire aussi : Création de 4 nouvelles chaînes sportives au Maroc
Le regroupement des chaînes sous une entité commune, combiné à une stratégie éditoriale inclusive et rigoureuse, pourrait marquer le début d’une nouvelle ère pour les médias publics marocains.
Les performances des chaînes publiques marocaines témoignent d’un équilibre délicat entre contraintes budgétaires, exigences du public et concurrence régionale. Avec un taux d’audience supérieur à la moyenne arabe et des initiatives ambitieuses comme le regroupement des chaînes, le service public marocain semble prêt à relever les défis de demain tout en continuant à refléter les valeurs et les aspirations de la société marocaine.
Sécurité routière : NARSA dévoile son plan 2025
Économie - La NARSA a tenu sa 12e session du Conseil d’administration sous la présidence du ministre du Transport et de la Logistique.
Ilyasse Rhamir - 9 janvier 2025Sociétés cotées : l’AMMC publie les déclarations de décembre relatives au programme de rachat
Économie - Les déclarations de décembre relatives au programme de rachat par les sociétés cotées ont été publiées par l’AMMC.
Mbaye Gueye - 9 janvier 2025TPE-PME au bord du gouffre : appel à une réforme urgente
Économie - Les TPE-PME, qui constituent l’épine dorsale de l’économie marocaine sont menacées par des pratiques administratives jugées agressives.
Ilyasse Rhamir - 8 janvier 2025La faculté de Salé organise le premier colloque sur l’économie et le management public
Économie La faculté de Salé organise le 1er colloque sur l'économie et le management public pour trouver de nouvelles solutions
Mouna Aghlal - 8 janvier 2025Fin du soutien exceptionnel, quels changements pour le secteur de la presse ?
Économie - Le début d'une nouvelle ère pour la presse marocaine : en mars 2025, le soutien gouvernemental exceptionnel au secteur de la presse et de l’édition tirera sa révérence.
Ilyasse Rhamir - 8 janvier 2025CRI : nouvel élan pour l’investissement régional
Économie - Pour dynamiser l’investissement et garantir une intervention efficace des CRI, le gouvernement marocain a déployé une stratégie ambitieuse.
Ilyasse Rhamir - 8 janvier 2025Le Maroc mise sur l’investissement pour 500.000 emplois
Économie - Le nouveau cadre d’investissement vise à attirer 550 milliards de dirhams d’investissements privés et à générer 500.000 emplois entre 2022 et 2026.
Ilyasse Rhamir - 8 janvier 2025Marché des capitaux : près de 89,8 MMDH levés à fin novembre 2024
Économie - L'(AMMC a rapporté que les levées des capitaux ont dépassé 89,79 milliards de dirhams (MMDH) à fin novembre 2024, contre 81 MMDH durant la même période une année auparavant.
Mbaye Gueye - 8 janvier 2025Pirater ou réguler : le défi BeIN Sport au Maroc
Économie, Entreprise - Face à la prolifération des serveurs IPTV illégaux, qui permettent aux utilisateurs d’accéder à ses contenus sans payer, BeIN Sport s’interroge sur les moyens de protéger ses droits.
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024Faillites d’entreprises : « les derniers chiffres publiés ne reflètent pas la réalité » (Abdellah El Fergui)
Économie - Le récent rapport de l'Observatoire marocain des TPME révèle l'état alarmant par lequel passent les sociétés marocaines.
Mouna Aghlal - 25 décembre 2024Banque mondiale : le spectre d’une imminente crise de la dette
Économie - Dans son nouveau rapport sur la dette internationale, la Banque mondiale alerte sur le risque de surendettement des pays pauvres.
Manal Ben El Hantati - 12 décembre 2022Entrepreneuriat : plus de 68.000 entreprises créées en 2024
Économie - Selon les derniers chiffres dévoilés par l’OMPIC, 68.263 entreprises ont vu le jour au Maroc au cours des 9 premiers mois de 2024.
Ilyasse Rhamir - 17 décembre 2024Driss Guerraoui primé à Barcelone
Économie - Le professeur Driss Guerraoui, président de l’Université Ouverte de Dakhla, a reçu le Prix international du leadership en intelligence économique pour l’année 2024.
Ilyasse Rhamir - 6 décembre 2024L’avenir énergétique du Maroc : un nouveau chapitre d’investissements et d’innovations
Économie - Le Maroc, dans un contexte mondial de transition énergétique, se positionne en acteur majeur grâce à des investissements colossaux dans les énergies renouvelables.
Farah Nadifi - 18 décembre 2024CNT : Hamid Bentahar réélu
Économie - Hamid Bentahar se voit réélu pour un mandat de 3 ans à la tête de la CNT et Othman Ibn Ghazala élu vice-président générale.
Ilyasse Rhamir - 30 septembre 2024