Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Ayant réellement pris leur essor à partir des années 1990, les chaînes de valeur mondiales (CVM) ont renforcé le commerce mondial. Ces réseaux de production internationaux offrent de nombreuses perspectives pour l’Afrique, en vue de tirer profit des bénéfices de la mondialisation. Et le Maroc, lui, a réussi, en l’espace de quelques années, à améliorer son positionnement dans les CVM.
Dans une publication récente, l’Institut italien pour les études de politique internationale (ISPI) revient sur le leadership du Royaume dans la région méditerranéenne en matière des CVM. Selon l’Institut, le Maroc, porte d’entrée africaine du commerce mondial, occupe une position «prometteuse» dans ce sens.
Selon le Think tank, la participation du Maroc à la CVM, tant par le développement de nouvelles activités de production que par le renforcement des activités de commerce et de transbordement, est en forte hausse depuis plusieurs mois.
En effet, sur une période de treize ans, entre 2005 et 2018, le Royaume a vu son taux de participation à la CVM passer de 7,6% à 46,7%. Ce niveau est comparable à celui atteint par des pays comme le Mexique, la Roumanie et la Russie, et supérieur à celui de la Turquie, du Brésil et de l’Inde. Notons que les industries de l’automobile, de l’aviation et des phosphates sont parmi les secteurs les plus associés dans la CVM.
Lire aussi : Chaînes de valeurs mondiales : le Maroc améliore son positionnement
Automobile, principal secteur d’exportation du Maroc
Avec une capacité de production de plus de 700.000 véhicules par an, l’automobile s’est progressivement imposée comme le principal secteur d’exportation du Maroc, relève l’étude. Aussi, le pays est le premier producteur africain et le deuxième fournisseur de l’Union européenne.
Le Royaume est présent sur toute la chaîne de valeur, de la production aux composants, soulignent les analystes. Ils notent, en outre, que les derniers investissements montrent comment la trajectoire de développement du secteur se croise petit à petit avec la transition énergétique, un chantier lancé depuis plusieurs années par le Maroc.
De son côté, poursuit la publication, le Centre technique marocain (CTM) du groupe Stellantis a déjà contribué à la recherche et au développement pour la production de deux nouveaux véhicules électriques. Cette spécialisation naissante est également soutenue par la présence depuis plus de 20 ans du groupe STMicroelectronics. Ce dernier a lancé une nouvelle ligne de production de puces électroniques pour le constructeur américain Tesla dans son usine de Bouskoura.
Lire aussi : Automobile : Faurecia va créer une nouvelle usine à Salé
Aéronautique et phosphate : le Maroc se positionne en leader mondial
Un autre secteur émergent pour l’intégration du Maroc dans la CVM est l’industrie aéronautique. De nombreux groupes internationaux ont délocalisé une partie de leurs processus de production au Maroc, comme EADS, Boeing, Bombardier Aerospace et Safran, fait savoir l’ISPI.
En 2022, les exportations du secteur ont augmenté de 34,4% en glissement annuel, rappelle-t-il. Par ailleurs, le pays détient environ 70% des réserves mondiales du phosphate. Au cours des onze premiers mois de 2022, le Maroc a enregistré une augmentation de 54% de la valeur de ses exportations de phosphate, qui ont atteint 10,6 milliards dollars.
Le Maroc, un acteur clé du transbordement en mer Méditerranée
D’après le Think tank, l’intégration de l’économie marocaine dans la CVM a également été soutenue par le développement du secteur portuaire. Au cours des quinze dernières années, le pays s’est imposé comme un acteur clé de la logistique et du transbordement en mer Méditerranée.
Le port de Tanger Med, en activité depuis 2007, a atteint la sixième position dans le classement mondial des ports à conteneurs de la Banque mondiale en 2021, rappelle la même source.
«Relié par une ligne ferroviaire aux usines de production du groupe Renault à Tanger et à Stellantis à Kenitra, Tanger Med a été l’un des vecteurs du développement de l’industrie automobile marocaine. Également doté d’une zone franche, il est relié à un réseau de 180 ports et 70 pays dans le monde, dont 18 États africains», précise l’étude.
Enfin, il est à rappeler que l’Institut pour les études de politique internationale a été fondé en 1934 à Milan. Il est l’un des plus anciens instituts italiens de référence dans les affaires internationales.
Temps de lecture : 4 minutes
PLF 2025 : résilience consolidée de l’économie marocaineLe rapport économique et financier, récemment publié, démontre que l'économie marocaine a fait preuve d'une résilience remarquable malgré un… |
PLF 2025 : nouveau souffle pour la fonction publiqueLe projet de loi de Finances (PLF) 2025 met en lumière plusieurs réformes et ajustements visant à améliorer la gestion des ressources humain… |
PLF 2025 : où en est la dette publique ?Les données du rapport sur la dette publique indiquent une croissance continue. Cette augmentation est due à plusieurs facteurs, dont des dé… |
PLF 2025 : impôt sur le revenu, à quels changements s’attendre ?Cette réforme s’inscrit dans une démarche visant à optimiser le système fiscal du pays, tout en favorisant l’augmentation du pouvoir d’achat… |
Grands axes du PLF 2025 : santé, éducation et emploi au premier planConçu dans un contexte de pressions climatiques, économiques et sociales accrues, le projet de loi de Finances (PLF) 2025 s'inscrit dans une… |
Emploi, pouvoir d’achat, IR… que nous réserve le PLF 2025 ?Le 19 octobre, Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances, a présenté le PLF 2025. Entrons directement dans le vif du sujet avec c… |
Marché : la viande toujours en hausseEn observant les prix des légumes cette semaine, on remarque une relative stabilité dans certaines catégories. Mais attention, on dit bien r… |
La vente de Sanofi en France: quel impact sur la fabrication du Doliprane au Maroc?Le Doliprane, dont le principal composé chimique est le paracétamol, est un médicament largement utilisé au Maroc pour traiter des affection… |