CFG : « Nous allons vers les 10 milliards d’actifs sous gestion immobilière », Benbachir

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Dans un paysage bancaire en pleine mutation, il n’est pas toujours aisé de trouver les bonnes nouvelles. La plus jeune actrice de ce secteur, CFG Bank, s’inspire d’une originalité puisée à l’internationale pour développer son modèle de croissance national. À la tête de cette dynamique, Souad Benbachir nous explique (voir vidéo) les ressorts profonds de cette progression. En nous livrant les clés de ce succès, elle met en lumière les fondations stratégiques de la banque, tout en évoquant les ambitions futures, notamment dans le domaine des actifs sous gestion immobilière, approchant désormais les 10 milliards.

Deux jambes pour une stratégie équilibrée

La stratégie de CFG repose sur deux principaux axes : les métiers historiques de la banque d’affaires et les activités commerciales lancées à fin 2015. Ce modèle biface permet à la banque de bénéficier à la fois des opportunités du marché des capitaux, en particulier lorsque celui-ci est favorable, et des revenus récurrents issus de la gestion d’actifs.

Selon Souad Benbachir, cette double approche est au cœur de la réussite de la banque : «Notre performance de cette année s’explique aussi bien par les métiers de banque d’affaires qui vivent une très bonne année, avec un marché d’action favorable, mais aussi par nos métiers d’assets management qui progressent de manière récurrente».

L’un des chiffres les plus révélateurs de cette interview est la croissance continue des actifs sous gestion immobilière. Benbachir révèle que la banque, actuellement à 8,5 milliards, approche désormais des 10 milliards de dirhams d’actifs sous gestion dans ce secteur.

La banque tente de diversifier ses sources de revenus tout en capitalisant sur son expertise en gestion d’actifs. Le développement de foncières locatives constitue un des piliers de cette croissance, assurant des flux financiers réguliers et renforçant la position de la banque sur le marché.

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La deuxième jambe de la stratégie de CFG est la banque commerciale. À l’instar d’autres banques, CFG a opté pour un modèle axé sur le digital, ce qui a évidemment limité son nombre d’agences. Cette approche permet toutefois à la banque de cibler une clientèle bien spécifique, composée de particuliers et de grosses PME, tout en réduisant les coûts opérationnels liés à un réseau d’agences étendu. «La fréquentation des agences est en très forte baisse partout dans le monde, et nous avons eu la chance d’arriver au bon moment avec un modèle adapté. Cela s’adresse à une clientèle sensible à la qualité du service, au gain de temps et à l’autonomie», détaille Souad Benbachir à LeBrief.

Cette approche digitale n’a pas pour autant exclu le contact humain, la banque continuant à élargir son réseau d’agences pour les moments où les clients ont besoin de conseils experts, notamment en matière de crédit ou d’investissement. La DG nous explique d’ailleurs, que la banque prévoit d’élargir son réseau d’agences, avec l’ouverture prochaine de plusieurs nouveaux établissements, portant ainsi le réseau de CFG à 28 agences d’ici à 2027.

Focus sur les grosses PME et le crédit d’investissement

CFG a également fait le choix stratégique de se concentrer sur deux grands segments dans ses activités de banque commerciale : les particuliers et les entreprises, avec une priorité donnée aux grosses PME. La banque offre principalement du crédit hypothécaire et des crédits immobiliers pour les particuliers, tandis que pour les entreprises, elle se concentre sur les crédits d’investissement.

Souad Benbachir.

En outre, la banque tire profit de son ADN d’ingénierie financière, hérité de ses activités historiques de banque d’affaires, pour accompagner les demandes clients. Mais l’histoire ne faisant pas tout, la banque se tourne actuellement vers l’innovation technologique. «Nous avons été les premiers à offrir le paiement de factures par téléphone, ainsi que la possibilité de faire des virements en temps réel», détaille la directrice.