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Ce qu’il faut retenir de la CAN féminine 2022

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Malgré leur défaite en finale de la Coupe d’Afrique des nations féminine, organisée à domicile, les Lionnes de l’Atlas ont fait rêver tout un peuple. Premier pays arabe à atteindre la finale de la CAN féminine et à se qualifier pour la Coupe du monde, le Maroc a bouclé la compétition la tête haute. Voici ce qu’il faut retenir de la participation de la sélection nationale avant que s’ouvre un nouveau chapitre, celui de la Coupe du monde 2023.

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Tout avait pourtant parfaitement commencé, presque comme dans un rêve. Cinq matchs, cinq victoires, dont un succès contre les Nigérianes, tenantes du titre. Même si la défaite (1-2) en finale face à l’Afrique du Sud, samedi dernier, a laissé un goût amer, les Lionnes de l’Atlas rentrent chez elles grandies, avec l’exploit de la qualification pour la Coupe du monde 2023, qui se tiendra en Australie et en Nouvelle-Zélande. Une sacrée performance.

Encore mieux, cette équipe a conquis le cœur de tous les Marocains. Chacune de leurs rencontres dans cette CAN a réuni des millions de téléspectateurs et des milliers de fans au Complexe Moulay Abdellah de Rabat.

Lire aussi : CAN Féminine 2022 : les Lionnes de l’Atlas s’inclinent face à l’Afrique du Sud

Un parcours remarquable

Le Maroc n’avait jamais pu atteindre le deuxième tour lors de ses deux dernières participations à la CAN féminine. Cette année, les Lionnes sont parvenues à atteindre la finale. Et c’était amplement mérité, puisqu’elles ont proposé un beau football, digne de celui pratiqué par leurs homologues masculins.

Après trois victoires en phase de groupes, les Marocaines ont réussi à atteindre le premier objectif : la qualification à la Coupe du monde, en battant le Botswana (2-1) en quart. L’exploit est considérable, car depuis 1991, année de la première édition de la Coupe du monde féminine, le Maroc avait toujours échoué au stade des qualifications.

Au tour suivant, les joueuses marocaines étaient tombées face au Nigeria, le grand favori du tournoi et 11 fois champion d’Afrique. Véritable coup de tonnerre : les Lionnes de l’Atlas ont remporté, le 18 juillet dernier, ce duel au sommet au bout du suspense et aux tirs au but, arrachant ainsi leur qualification pour la grande finale.

Ce parcours remarquable s’est soldé par une défaite (1-2) contre les Sud-africaines. Mais nos Lionnes n’ont pas démérité face à un adversaire expérimenté ayant déjà perdu cinq finales de CAN.

À l’issue de cette finale, le roi Mohammed VI a félicité, dans un appel téléphonique, les membres de l’équipe nationale pour leur belle prestation. Le Souverain s’est entretenu avec le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa, le coach Reynald Pedros et la capitaine Ghizlane Chebbak, auxquels le Roi a exprimé sa fierté ainsi que ses sincères félicitations.

Reynald Pedros, le chef d’orchestre

Il est l’homme qui a conduit les Lionnes de l’Atlas à cet exploit. Nommé sélectionneur de cette équipe féminine il y a deux ans, Reynald Pedros est un ancien international français, d’origine espagnole.

Qualifié de surdoué, le coach de 50 ans s’est révélé au sein du FC Nantes au point de faire partie pendant plusieurs saisons de l’équipe de France. Reconverti un temps comme entraîneur, il avait entraîné les Fenottes de l’Olympique lyonnais de 2017 à 2019, avec lesquelles il a remporté le championnat de France et la Ligue des champions à deux reprises, ainsi qu’une Coupe de France.

En novembre 2020, il devient l’entraîneur de l’équipe nationale marocaine féminine. Un recrutement qui intervient dans le cadre du lancement du chantier de la FRMF, visant à développer le football féminin.

«Ça peut être surprenant pour les gens qui ne me connaissent pasMais je n’ai pas de plan de carrière. Je ne me dis pas que, parce que j’ai entraîné Lyon, je ne veux que des équipes du même niveau. Ce serait déjà très compliqué si je raisonnais comme cela», avait-il déclaré à RFI.

Partout où il est passé, Reynald Pedros a fait ses preuves. En deux ans seulement sur le banc du Maroc, il a réussi à rassembler un groupe solide, solidaire et ambitieux, capable d’aller très loin lors du prochain Mondial. «Je suis fier de la performance des joueuses. L’équipe nationale a toujours été au bout d’elle-même et mouillé le maillot», a-t-il lâché lors de la dernière conférence de presse de la CAN.

Selon lui, ce n’est que le début d’une nouvelle aventure. «Grâce à cette CAN, nous avons montré aux gens que le football féminin marocain est porteur de bonheur», a-t-il conclu.

Lire aussi: CAN féminine : les Lionnes de l’Atlas en demi et au Mondial 

Un pari réussi pour le Maroc

Une qualité de jeu de haut niveau, des audiences records, un public nombreux à remplir le Complexe Moulay Abdellah de Rabat et une bonne organisation… La CAN féminine peut être considérée comme un succès sans réserve. Le Maroc a démontré qu’il est en mesure d’accueillir des compétitions d’envergure internationale, que ce soit sur le plan de la qualité des infrastructures ou de l’enthousiasme suscité.

Un premier record de 45.562 spectateurs a été enregistré lors de la demi-finale Maroc-Nigeria, puis un deuxième avec plus de 50.000 personnes présentes au stade de Rabat plusieurs heures avant la finale. Jamais une CAN féminine n’avait d’ailleurs autant intéressé le public.

Cet engouement s’est traduit également par l’explosion de l’audience, avec une retransmission de la finale sur plus d’une trentaine de chaînes africaines, sans compter les grands diffuseurs d’Europe et du Moyen-Orient.

L’admiration était encore plus grande lorsque le Maroc a organisé, en marge de la CAN Féminine, les CAF Awards au Complexe Mohammed VI. Une infrastructure dont le président Patrice Motsepe et Sadio Mané se sont montrés admiratifs.

Longtemps négligé, le football féminin se porte bien. Il faut savoir que la donne a changé depuis trois ans, lorsque la FRMF s’est activée sur le chantier de structuration, en lançant le championnat et en apportant un soutien financier et technique aux clubs. Ce que les Lionnes de l’Atlas ont accompli durant cette CAN n’est donc que le fruit d’un travail de fond et des efforts qui ont fini par payer.

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