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Vous l’aurez sans doute remarqué, Casablanca ressemble à un vaste chantier à ciel ouvert. Autant de travaux en cours simultanément dans la capitale économique suscitent des questions : quand en aura-t-on fini avec toutes ces barrières, déviations et lignes jaunes qui perturbent la vie des piétons, automobilistes et commerçants ?
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Plusieurs projets phares en cours
Tunnel de Sidi Bernoussi
Le quartier de Sidi Bernoussi, l’une des zones les plus densément peuplées de Casablanca, voit actuellement la construction d’un tunnel souterrain. Objectif : fluidifier la circulation et réduire les embouteillages dans cette partie de la ville.
Les travaux ont débuté le 15 août dernier et devraient durer huit mois, pour une enveloppe budgétaire de 56 millions de DH (MDH). Ce projet est l’un des plus ambitieux en matière d’infrastructure urbaine, et il inclut l’installation de technologies modernes pour garantir la sécurité des usagers.
Le tunnel sera équipé de systèmes de détection d’incendie, d’un éclairage LED, et d’une ventilation avancée, permettant une gestion efficace de l’air à l’intérieur de la structure. Des systèmes de communication sans fil et téléphonique seront également mis en place pour assurer un accès constant aux réseaux de communication. En outre, un centre de gestion principal supervisera l’éclairage, la signalisation et la production d’électricité, contribuant à une meilleure gestion du trafic dans cette zone particulièrement fréquentée de Casablanca.
Triplement de l’autoroute Casablanca-Berrechid
Les travaux de triplement de l’autoroute reliant Casablanca à Berrechid et de l’autoroute de contournement de Casablanca progressent rapidement. Lancés par la Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM), ces travaux visent à décongestionner le trafic qui transite par Casablanca, notamment vers l’aéroport international Mohammed V, un point névralgique pour les échanges économiques et touristiques.
Le projet global représente un budget de plus de 2 milliards de DH (MMDH). Les travaux des lots 1 et 4 ont été achevés dès 2021, tandis que ceux des lots 2 et 3 sont actuellement réalisés à plus de 80%, selon un calendrier qui dépasse les prévisions initiales. Ce triplement des voies devrait permettre de fluidifier considérablement le trafic, un défi constant pour la ville, qui connaît une croissance démographique et économique soutenue.
La modernisation de la route d’Azemmour
L’aménagement de la route d’Azemmour constitue une autre priorité dans le cadre du développement des infrastructures à Casablanca. Ce projet, qui a débuté en février dernier, a pour but d’améliorer la mobilité entre la ville de Casablanca et la province de Nouaceur, notamment la zone Casablanca Ouest. Avec une enveloppe budgétaire de 550 MDH, les travaux concernent l’élargissement de la route régionale 320 sur une longueur de 3.000 mètres linéaires.
Ainsi, la route sera aménagée en deux fois trois voies, avec la réalisation de quatre trémies pour faciliter le flux de circulation. La première trémie se situe au niveau de l’intersection avec la rocade Sud-Ouest et couvre environ 1.000 mètres linéaires. La deuxième, au niveau de l’intersection avec la route DBR 144, couvre environ 400 mètres, tandis que la troisième, à l’intersection avec la route DBR 151, s’étend sur la même longueur. La quatrième trémie, située à l’intersection avec la route RP 3003, est, quant à elle, la plus longue, avec environ 1.000 mètres linéaires. Cela devrait permettre une circulation plus fluide et plus sécurisée, notamment pour les véhicules empruntant cet axe quotidiennement, tout en réduisant les embouteillages et en améliorant les temps de trajet.
Réaménagement de la route régionale Casablanca-Mediouna
Le projet de réaménagement de la route régionale reliant Casablanca à Mediouna avance également à un rythme soutenu. Les travaux, qui doivent être achevés à la fin de l’année, concernent un tronçon de 9 kilomètres et sont réalisés dans le cadre d’une convention de partenariat entre le ministère de l’Équipement et de l’Eau, la région de Casablanca-Settat et la Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM).
Avec un budget de 300 MDH, ces travaux consistent principalement en l’élargissement de la route de deux à trois voies par sens de circulation, ainsi que des améliorations en hauteur pour éviter les accumulations d’eau lors des intempéries, tout en renforçant la connectivité de la région, notamment avec l’aéroport Mohammed V. Actuellement, le taux de réalisation dépasse les 70%.
Corniche de Aïn Sebaâ
L’aménagement de la corniche de Aïn Sebaâ est un autre projet majeur en cours à la métropole. Long de 3.400 mètres, ce chantier devrait redonner vie à ce littoral, qui s’étend de Aïn Sebaâ jusqu’à Sidi Bernoussi. Initialement prévu pour être achevé en juillet dernier, ce projet connaît quelques retards, mais les autorités ont confirmé que les travaux reprendront bientôt.
La corniche d’Aïn Sebaâ se distingue par la création de trois grandes esplanades qui font le lien entre la ville et l’océan. Ces espaces visent à ouvrir le cordon dunaire et à améliorer la qualité de vie des habitants, tout en offrant une fenêtre sur l’horizon. Le projet inclut aussi un cours maritime végétalisé qui viendra embellir la route principale, ainsi qu’une promenade côté mer. La biodiversité de la zone sera également renforcée par la création de grands espaces verts, véritables poumons dans un quartier qui en manque cruellement.
Le parking souterrain de la Ligue arabe
Situé à l’intersection du boulevard Brahim Roudani et de la rue Ali Bnou Abi Taleb, jouxtant le parc de la Ligue arabe, un nouveau parking souterrain est en cours de construction. Ce projet de 59 MDH occupera une superficie de 7.000 mètres carrés et pourra accueillir environ 500 véhicules.
En plus de la construction du parking, des espaces verts et des aménagements paysagers seront créés pour intégrer cette nouvelle infrastructure dans le paysage urbain de Casablanca. Ce parking, réparti sur deux sous-sols, représente une réponse aux problèmes croissants de stationnement dans ce secteur central de la ville.
Infrastructures sportives
Casablanca ne néglige pas ses infrastructures sportives. Le stade La Casablancaise, l’un des sites sportifs les plus emblématiques de la ville, fait l’objet d’une reconstruction complète. Avec un taux d’achèvement dépassant les 80%, ce stade devrait rouvrir ses portes d’ici à la fin de l’année. Sa réhabilitation est attendue avec impatience par les sportifs et les habitants de la ville.
De même, le complexe Mohammed V, qui doit accueillir les matchs de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025, fait actuellement l’objet d’importants travaux de rénovation et d’aménagement. Ce stade est au centre des préparatifs pour la grand-messe du football africain, et les autorités assurent qu’il sera «fin prêt» pour le grand rendez-vous.
Par ailleurs, la construction du stade Hassan II de Casablanca, prévu pour accueillir les matchs de la Coupe du monde 2030, a officiellement débuté, avec le coup d’envoi des travaux de terrassement confiés à la Société générale des travaux du Maroc (SGTM) pour 356 MDH.
Cimetière Al Ihssane
Enfin, le cimetière Al Ihssane, situé dans la commune de Sidi Hajjaj Oued Hassar, est aussi un chantier en cours devrait être finalisé d’ici à la fin de l’année. Ce projet, qui s’étend sur un terrain de 118 hectares offert par un mécène, vise à répondre aux besoins funéraires de Casablanca pour les trente prochaines années.
Avec un budget de 75 MDH, ce cimetière aura une capacité d’accueil de 43.230 dépouilles. Le projet inclut la construction de passages, d’un bâtiment administratif et d’une mosquée. Le financement est assuré par plusieurs institutions, dont le Conseil régional de Casablanca-Settat, la Direction générale des collectivités territoriales, ainsi que le Conseil préfectoral de Médiouna.
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Les chantiers à venir
Casablanca s’apprête à entamer des travaux de réhabilitation majeurs avec la rénovation de la gare routière d’Oulad Ziane, l’une des infrastructures de transport les plus importantes du Maroc. Une enveloppe de 52 MDH a été allouée pour remettre en état cette gare, située dans l’arrondissement de Mers Sultan, qui souffre d’un manque d’entretien depuis plusieurs années.
Les travaux, prévus pour durer 12 mois, débuteront dans les prochains jours, avec la mise en place d’une gare provisoire pour assurer la continuité du service de transport des passagers.
Ce projet de réhabilitation s’inscrit dans le cadre du Programme d’action de Casablanca (PAC 2023-2028), qui prévoit également la construction de trois nouvelles gares d’ici à 2027, situées à Sidi Bernoussi, Hay Hassani et sur la route de Médiouna.
La convention qui porte ce projet a été signée entre la préfecture de Casablanca, la Direction générale des Collectivités Territoriales et la Société de Développement Local Casa Transport. L’objectif est non seulement de réhabiliter la gare routière d’Oulad Ziane, mais aussi d’améliorer l’ensemble des infrastructures de transport de la ville pour mieux répondre à la demande croissante.
En parallèle, la ville va entreprendre le réaménagement de l’axe stratégique Zerktouni-Boulevard la Résistance, pour un coût de 133,5 MDH. Ce projet inclura des travaux de renforcement de la chaussée, d’élargissement des trottoirs, d’aménagement paysager, ainsi que la modernisation de l’éclairage public et de la signalisation lumineuse.
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