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Il semblerait que la situation n’est pas encore prête à s’améliorer de sitôt. Depuis le début de la guerre en Ukraine, en février dernier, les prix des carburants ont connu une véritable flambée, atteignant des records sans précédent.
Après une baisse continue en août et septembre dernier, les prix à la pompe ont repris leur escalade. En dépassant la barre des 16 DH, le litre de diesel s’est élevé à un niveau qui n’avait pas été enregistré depuis fin juin, alors que l’essence se stabilise autour de 14,70 DH/litre.
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Un stock de 38 jours
S’exprimant lundi dernier lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre, la ministre de la Transition énergétique, Leila Benali, a évoqué la situation du stock national stratégique des produits pétroliers. Tout d’abord, elle a déclaré que le gouvernement œuvre d’arrache-pied pour améliorer le stock de sécurité des produits pétroliers.
La ministre a indiqué qu’en partenariat avec le ministère de l’Équipement, son département a lancé, le 13 octobre dernier, les travaux d’une nouvelle commission chargée de la planification des infrastructures des produits énergétiques, tous types confondus. Selon elle, le rôle de cette commission consiste à distribuer équitablement les flux des produits pétroliers et à préparer l’infrastructure nécessaire à l’amélioration de la compétitivité du Maroc et à la préservation de sa sécurité énergétique.
Pour éviter toute difficulté d’approvisionnement des consommateurs, Benali a souligné que son département suit de près le stock de tous les produits concernés, notamment le gasoil qui connaît, d’après elle, une perturbation sur le marché international. D’ailleurs, son stock de sécurité actuel couvre 38 jours seulement, soit loin du seuil minimum fixé par la loi et qui est de 60 jours de ventes moyennes annuelles de chaque société.
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Pourquoi cette augmentation ?
Plusieurs raisons peuvent en effet expliquer cette nouvelle tendance haussière, à commencer par le marché mondial qui est très volatil puisqu’il connaît de nombreuses incertitudes liées à la situation géopolitique. De plus, les pays de l’OPEP+, soit les principaux exportateurs de pétrole dans le monde, ont annoncé une baisse de production à partir de ce mois de novembre.
La baisse appliquée est de deux millions de barils de pétrole par jour. Il s’agit là de la plus grosse réduction depuis le début de la pandémie du coronavirus, même lorsque de nombreuses usines étaient à l’arrêt dans le monde. Si cette mesure a pour objectif de pousser un peu plus l’économie mondiale vers la récession en ces temps de crise des énergies, cela aurait sans doute un impact sur la remontée des prix.
D’autres facteurs expliquent aussi cette hausse, comme les tensions géopolitiques, les nouvelles frictions entre les États-Unis et l’Arabie Saoudite ou encore la situation russe.
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Nouvelle menace de grève
Malgré le lancement de la sixième opération de soutien du gouvernement aux transporteurs, ces derniers brandissent une nouvelle fois la menace d’une grève générale. Ils estiment toujours que les aides directes accordées par le gouvernement sont insuffisantes et appellent à des solutions à long terme.
La Coordination des syndicats du secteur du transport routier de marchandises a déploré, dans son dernier communiqué, les conditions du secteur. Flambée des prix, dégradation de la situation des professionnels du secteur, dysfonctionnement dans l’opération de subvention… les professionnels du transport se disent confrontés à plusieurs difficultés.
Comme solution, ils proposent d’augmenter le montant du soutien en attendant le plafonnement des prix des carburants, tout en optant pour l’ouverture d’un dialogue qui prend en compte la représentativité sectorielle.
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