Image d’illustration. © DR
L’année 2024 a été marquée par une forte mobilisation autour de la filière du cannabis licite. Lors de son conseil d’administration tenu à Rabat, l’ANRAC a présenté un bilan encourageant. L’objectif principal était clair, qui est, garantir que les activités liées à cette culture, qu’il s’agisse de la production, de la transformation ou de l’exportation, respectent les normes réglementaires en vigueur.
Les efforts déployés se sont traduits par une hausse notable des autorisations délivrées : 3.371 autorisations octroyées, soit près de huit fois plus qu’en 2023. Ces permis concernent principalement les agriculteurs, avec 3.056 autorisations pour la culture et la production de cannabis, mais aussi les opérateurs impliqués dans la transformation, la commercialisation et l’exportation.
L’ANRAC a également veillé à la mise en place de procédures strictes pour l’usage des semences de la variété locale «Beldia», emblème du patrimoine agricole marocain. En parallèle, des initiatives ont été menées pour garantir un financement accessible aux petits agriculteurs, un facteur clé pour soutenir la transition vers un modèle licite et structuré.
Le cannabis licite : une filière en pleine structuration
En 2024, l’ANRAC a enregistré des résultats impressionnants sur le terrain. Avec 2.169 hectares de cannabis licite plantés par 2.647 agriculteurs regroupés en 189 coopératives, la filière connaît un développement sans précédent. La variété locale «Beldia», cultivée sur 1.701 hectares, reste prédominante, bien que les variétés importées, semées sur 468 hectares, affichent un rendement supérieur (28 quintaux par hectare contre 17 quintaux pour la «Beldia»).
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La production totale s’élève ainsi à 4.082,4 tonnes de cannabis licite, dont 2.786,7 tonnes issues de la «Beldia». Cette performance témoigne de l’engagement des agriculteurs et des coopératives, ainsi que de l’efficacité des mécanismes de suivi et de contrôle mis en place par l’Agence.
Certification et diversification : des semences pour une filière durable
L’accès à des semences certifiées représente un pilier essentiel du développement de la filière. En 2024, l’ANRAC a certifié 7,6 millions de semences importées de cannabis grâce à 30 autorisations délivrées par l’ONSSA (Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires). En parallèle, 1.717 quintaux de semences locales «Beldia» ont été autorisés pour utilisation, renforçant ainsi l’équilibre entre patrimoine local et innovation.
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Ces efforts visent à garantir une production conforme aux standards internationaux tout en valorisant les variétés locales. Cette stratégie contribue à positionner le Maroc comme un acteur majeur sur le marché mondial du cannabis licite.
Une filière tournée vers l’international
L’un des objectifs prioritaires de l’ANRAC en 2024 a été la prospection de marchés internationaux pour le cannabis marocain licite. Des missions de promotion ont été organisées, permettant aux opérateurs locaux de tisser des partenariats stratégiques à l’étranger.
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Avec 67 autorisations d’exportation délivrées, les produits marocains s’ouvrent de plus en plus à de nouveaux débouchés, renforçant ainsi leur compétitivité. En parallèle, l’importation de semences, avec 35 autorisations octroyées, témoigne d’une volonté de diversifier l’offre et d’adopter des standards répondant aux exigences du marché global.
Perspectives 2025 : vers une filière mieux structurée
Pour 2025, l’ANRAC s’est fixé des objectifs ambitieux afin de consolider les acquis et répondre aux attentes croissantes des agriculteurs et des opérateurs. L’Agence entend renforcer les actions de sensibilisation et de formation, tout en poursuivant la mobilisation des offres de financement en faveur des petits agriculteurs.
Par ailleurs, la structuration de la filière reste au cœur des priorités, avec la mise en place d’un cadre légal sécurisé garantissant une meilleure valorisation des produits et une accessibilité accrue aux marchés internationaux. Ces initiatives visent à transformer le cannabis licite en un levier de développement socioéconomique durable pour les zones concernées.
L’ANRAC, acteur incontournable du développement régional
Au-delà des chiffres, le bilan 2024 de l’ANRAC illustre l’impact socioéconomique positif de la filière sur les régions concernées. La structuration de la production et la création d’opportunités pour les agriculteurs et les opérateurs participent à l’émergence d’un modèle agricole inclusif et durable.
En mettant l’accent sur la régulation, la certification et la promotion, l’ANRAC joue un rôle central dans la transformation d’une activité autrefois informelle en un moteur de développement économique et social.
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L’année 2024 a marqué un tournant décisif pour la filière du cannabis licite au Maroc. Les réalisations de l’ANRAC, tant sur le plan réglementaire que technique, posent les bases d’un secteur prometteur, alliant tradition agricole et ouverture sur le monde. En 2025, les défis restent nombreux, mais les ambitions affichées par l’Agence laissent présager un avenir où le cannabis marocain licite sera synonyme d’innovation, de durabilité et de prospérité.
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