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C’est durant les périodes d’estivale que les cas d’envenimation sont fréquents. Les services du ministère de la Santé soutiennent que le Royaume fait face à 350 cas de morsures de serpents chaque année. Selon une étude du centre antipoison et de pharmacovigilance du Maroc (CAPM), les régions les plus touchées sont Tanger-Tétouan-Al-Hoceïma (32,3%), Marrakech-Safi, puis Souss-Massa (10,9%). Les régions de Drâa-Tafilalt et Fès-Meknès représentaient chacune (9,9%).
Et comme tous les ans, le ministre de la Santé rappelle aux citoyens les mesures de prévention à prendre pour se protéger contre les morsures de serpents et de piqûres de scorpions. Dans son communiqué, le ministère conseille de ne pas toucher aux fosses, d’éviter de s’asseoir dans les zones herbeuses et près des rochers, de porter des chaussures et des vêtements de protection, de ne pas ramasser de bois de chauffage la nuit et de ne pas se déplacer dans des zones à risque.
Dans les zones résidentielles, le ministère souligne l’importance de désherber autour des maisons et de maintenir les environs en bon état. Il est également essentiel de fermer les éventuels trous et terriers près des murs, des plafonds et des carreaux pour éviter l’entrée d’insectes venimeux dans les habitations.
Les serpents ne sont pas tous dangereux
Au Maroc, il existe plus d’une vingtaine d’espèce de serpents. Mais seulement deux d’entre eux peuvent causer des morsures mortelles. Il y a d’une part, les serpents inoffensifs appartenant à la famille des couleuvres, et d’autre part, les serpents venimeux, tels que les vipères et les cobras. Les morsures de vipères, qui sont les plus courantes, peuvent entraîner des complications graves, notamment des problèmes hémorragiques. Les morsures de cobras, bien que plus rares, représentent un danger accru en raison du risque élevé de paralysie respiratoire rapide.
Face à ces envenimations, les cas graves peuvent nécessiter une hospitalisation en unité de soins intensifs. Le traitement comprend souvent l’administration d’anti-venin pour neutraliser les effets du venin dans la circulation sanguine, ainsi qu’une prise en charge médicale intensive pour surveiller et traiter les complications potentielles.
Quels sont les symptômes ?
Lorsqu’une personne est mordue par un serpent venimeux et que du venin a été injecté, celle-ci présente généralement des traces de morsure sous la forme de deux points, ainsi que des douleurs vives au niveau de la morsure. Il s’ensuit un gonflement et une rougeur apparaissent souvent autour des points de morsure. Et cette réaction œdémateuse peut se propager localement, voire affecter une partie ou l’ensemble du membre touché.
D’autres symptômes généraux dus à la toxine peuvent également se manifester après un délai variable, allant de trente minutes à plusieurs heures, surtout si une grande quantité de venin a été injectée. Ces symptômes incluent des troubles digestifs tels que nausées, vomissements, douleurs abdominales et diarrhée, troubles cardiovasculaires, malaise, chute de la tension artérielle, saignements et éventuellement un choc anaphylactique, des difficultés respiratoires et une confusion.
Démarche à suivre en cas de morsures
Selon les spécialités de la santé, la victime de morsure de serpents doit rester calme pour éviter de propager le venin. En effet, en dehors du choc anaphylactique dû à une allergie au venin de serpent, il faut plusieurs heures pour que les symptômes soient au plus fort.
La personne doit au mis au repos et allongée en évitant toute agitation. Une posture debout peut favoriser la diffusion du venin de serpent. Il est ainsi préférable de mettre la personne en position latérale de sécurité sur le côté, la tête légèrement plus basse que le corps en cas de perte de connaissance.
Il faudra s’assurer que la personne ne porte pas de bagues ou de montres. Ensuite, il faut lui enlever ses chaussures et tout ce qui peut serrer la zone mordue, car celle-ci va se mettre à gonfler.
Il est crucial d’agir rapidement et correctement pour minimiser les risques et améliorer les chances de survie. Il faut commencer par désinfecter la plaie avec un antiseptique ou de l’eau et du savon afin de prévenir les infections. Il est également important d’immobiliser le membre mordu pour ralentir la propagation du venin dans l’organisme. Un bandage léger peut aider à maintenir le membre en place, mais il ne doit pas être trop serré. Si la victime commence à avoir des douleurs, il faut lui donner uniquement du paracétamol, car les anti-inflammatoires et l’aspirine peuvent augmenter le risque de saignement.
Toutefois, certaines actions doivent absolument être évitées. Ne posez jamais de garrot avec une ceinture ou une ficelle, car cela peut entraîner des lésions graves et aggraver la situation. Évitez également les bandages compressifs, l’application de glace ou de pommades sur la morsure, ainsi que toute tentative de succion ou d’incision de la plaie. De plus, n’injectez aucune substance, car les kits anti-venins peuvent retarder la prise en charge et ne sont pas toujours efficaces.
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