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Face aux défis sans précédent tels que la rareté croissante de l’eau, le secteur agricole marocain fait preuve d’une résilience exceptionnelle, illustrant sa capacité d’adaptation et sa détermination à surmonter les obstacles. Le récent Budget économique exploratoire publié par le Haut-Commissariat au Plan (HCP) confirme cette tendance et prévoit des perspectives encourageantes pour la saison agricole 2023/2024.
Si la campagne agricole précédente, 2022/2023, a été marquée par une phase initiale sèche, des signes d’amélioration des conditions météorologiques ont été constatés en fin de saison, offrant ainsi l’espoir d’un possible rétablissement des déficits hydriques rencontrés précédemment. En outre, selon les prévisions, une augmentation, même modeste, des réserves des barrages nationaux est anticipée. Ce sont donc des indicateurs positifs qui renforcent la conviction que l’agriculture, en tant que secteur clé de l’économie nationale, est bien équipée pour continuer à s’adapter et à prospérer face aux aléas climatiques.
Un budget de 10 MMDH pour soutenir la production alimentaire
Jeudi, le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas, a exposé en détails, lors de son point de presse hebdomadaire, les mesures phares que le gouvernement a adoptées pour cette campagne agricole, mettant ainsi l’accent sur la volonté de l’exécutif de maintenir une production agricole stable, tout en protégeant le pouvoir d’achat des citoyens.
Face aux médias, Baïtas a souligné que deux approches centrales sont préconisées. D’une part, traiter les problèmes de production et, d’autre part, garantir la stabilité des prix des denrées de base. Il a fait savoir que le gouvernement s’attache à rectifier les erreurs des années précédentes. Pour ce faire, un effort considérable est déployé pour assurer un approvisionnement régulier des produits essentiels, comme la viande et le lait. Dans le même temps, des soutiens sont offerts aux agriculteurs pour que les prix demeurent dans des limites acceptables.
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Mustapha Baïtas a d’ailleurs évoqué des mesures financières prises pour lutter contre l’inflation. Une enveloppe de 10 milliards de DH (MMDH) a été mise en place pour soutenir la production de légumes, fruits et autres denrées essentielles. Ce plan comprend aussi l’importation de quantités considérables d’orge et d’aliments destinés à la production laitière, dans le but de renforcer la production animale.
Sur le volet des engrais, le ministre a précisé que l’OCP produit les engrais de fond tandis que d’autres engrais, nécessitant l’utilisation de gaz naturel, ont été importés, totalisant une dépense de 700 millions de DH (MDH).
Et en ce qui concerne les céréales, les chiffres d’importation montrent un volume mensuel de 4,5 millions de quintaux, assurant ainsi une disponibilité pour les mois à venir. Malgré cette importation élevée, le gouvernement continue de subventionner les céréales, vu la situation internationale favorable de cette production.
Un peu d’optimisme sur la situation hydrique
Au cours des dernières semaines, les précipitations enregistrées, en particulier celles du week-end dernier, ont contribué à une amélioration modeste du taux de remplissage de certains des principaux barrages du Royaume.
À la date d’aujourd’hui, les réserves en eau des barrages ont atteint 4,3 milliards de m3, enregistrant une légère hausse par rapport aux 4,1 milliards de m3 enregistrés à la même période en 2022. Une progression qui se traduit par un taux de remplissage actuel de 28,8%, en amélioration comparativement aux 25,5% observés l’année précédente à la même date.
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Par exemple, le barrage de Bin El Ouidane. Doté d’une capacité maximale de 1,215 milliard de m3, il affiche aujourd’hui un volume de 166,8 millions de m3, soit 13,7% de sa capacité totale, en contraste avec les 10,1% relevés le 8 septembre de l’année dernière. Le barrage d’Al Wahda, le plus vaste du Royaume, suit cette tendance ascendante, avec un taux actuel de 47,7%, contre 43,9% précédemment.
Néanmoins, certains barrages demeurent dans une situation préoccupante, à l’image d’Al Massira, le deuxième plus grand réservoir artificiel du pays. Actuellement, ses retenues n’atteignent que 48,7 millions de m3, malgré une capacité impressionnante de 2,657 milliards de m3.
En somme, la campagne agricole 2023/2024 se dessine sous les auspices les plus favorables. Cette conjonction d’efforts et de conditions météorologiques favorables laisse présager un avenir lumineux pour le secteur agricole, offrant ainsi aux agriculteurs une perspective encourageante.
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